EdF (M)
Une nouvelle compétition commence
L'équipe de France affrontera ce soir l'Espagne pour une place en finale du championnat d'Europe (18h15). Et partira avec le statut de favorite.
"On a ouvert la porte des médailles, mais cela ne signifie pas qu'on en a déjà une. Pour aller chercher le titre, il va falloir se battre, car rien ne va nous être donné" commence Didier Dinart, le sélectionneur de l'équipe de France. Si les Bleus ont remporté tous leurs matchs depuis le début de l'Euro et ont offert une démonstration face à la Croatie mercredi soir, ce n'est pas le style de la maison de s'annoncer vainqueur avant de l'être vraiment. Surtout qu'en face se dresse une équipe d'Espagne qu'on n'attendait pas forcément à pareille fête. Après deux défaites, face au Danemark et à la Slovénie, la Roja était au bord du retour à la maison, avant de se rattraper et de sortir un match référence, mercredi, face à l'Allemagne. "On est un peu surpris d'être là, on se croyait déjà sortis mais les résultats ont tourné en notre faveur. Notre objectif de dernier carré est désormais rempli mais on ne veut pas revenir sans médaille" annonce d'entrée Eduardo Gurbindo, l'arrière droit du HBC Nantes et un des cadres des équipes. Son équipe, rajeunie avant l'Euro, aura-t-elle les moyens de renverser les pronostics ? Sur un match, tout peut arriver, et c'est ce que quoi veulent appuyer les Ibériques. Même si leur gardien Gonzalo Perez de Vargas, touché au genou face à l'Allemagne, est plus qu'incertain et pourrait bien laisser sa place à Arpad Sterbik, une vieille connaissance des Français.
Oublier ce qu'il s'est passé avant
Cela n'en serait qu'une de plus, finalement, puisque les deux équipes se connaissent très bien. Elles ont beau ne plus s'être rencontrées depuis trois ans, il va falloir être inventif pour tromper l'adversaire. Même si, pour Didier Dinart, l'essentiel n'est pas forcément là. "La confiance est au rendez-vous depuis le début de l'Euro, et la victoire face à la Croatie n'a fait que l'augmenter. Mais jouer une demi-finale, ce n'est jamais simple, il y a un côté émotionnel à prendre en compte" note le sélectionneur. La série d'invincibilité de ses joueurs ne rime désormais plus à grand-chose, ou plus exactement elle n'apporte aucune garantie. "On perd, on sort. On est satisfait d'être là, pour moi c'est un peu inespéré. Mais le plus important, c'est ce qui arrive après désormais" continue Dika Mem, qui fera face à ses coéquipiers au FC Barcelone. Mais si, pour les Français, cette série ne veut rien dire, pour leurs adversaires, elle les place en revanche en position de favori. "Les Français ont déjà tout gagné, encore depuis le début de l'Euro. Ils ont l'habitude de ces matchs chauds, mais cela ne veut pas dire qu'on n'aura pas notre mot à dire" explique Ferran Sole, qui n'était pas de l'épopée espagnole de 2016 qui s'était arrêtée en finale. "Les anciens nous disent que l'équipe a plus de possibilité et de ressources que la dernière fois qu'elle a affronté la France" positive-t-il. L'équipe de France a su, jusqu'à présent, parfaitement négocier les obstacles qui se présentaient à elle. Ce soir, l'obstacle ne sera pas forcément plus haut que les précédents. Mais il permettrait aux Bleus de s'approcher encore un peu plus du toit de l'Europe.
France-Espagne à 18h00 (en direct sur M6 et beIN Sports 3), suivi de Danemark-Suède (en direct sur beIN Sports 3) à 20h30.
A Zagreb, Kevin Domas