EHF Cup (M)

Saint-Raphaël y est presque, Chambéry en est plus loin...

27/04/2018 , par Dalibor

Les deux équipes françaises engagées en coupe EHF ont connu des destins bien différents lors de leurs matchs aller respectifs la semaine passée. Si Saint-Raphaël n'a plus qu'à valider son ticket pour Magdeburg, pour Chambéry, il faudra signer une grosse performance en Allemagne.

Quand on a gagné de quatorze buts au match aller, compliqué de ne pas croire qu'on est déjà qualifié pour le tour suivant. Et c'est exactement dans cette situation que se trouve Saint-Raphaël. Après l'avoir emporté avec un écart quasi rédhibitoire à la maison face aux Espagnols de Granollers la semaine passée (37-23), les Varois doivent aller composter leur billet pour le Final Four en Catalogne ce dimanche. Alors, comment Joël Da Silva a-t-il fait pour garder ses troupes sous pression dans cette semaine sans match ? "On est conscient d'avoir fait un grand pas, mais on ne va pas là bas en dilettante. Car faire un bon match là bas est important sur plusieurs plans : garder une dynamique de confiance alors qu'on aborde le sprint final de la saison, mais aussi envoyer un signal aux équipes qu'on pourrait retrouver au Final Four" nous explique le coach raphaëlois. Ses hommes présentent la particularité d'avoir emporté tous leurs matchs à l'extérieur en coupe d'Europe cette saison, un titre honorifique qu'ils entendent bien conserver.

Aurélien Abily de retour

Pour cela, il leur faudra rendre une copie aussi bonne que celle du match aller. Sans parler de match parfait, Da Silva évoque un "match très solide, où les garçons ont fait l'effort d'insister le plus possible pour créer un écart. La clé du match a été de ne pas faire briller leur gardien, et ils n'ont pas pu mettre en place leur jeu rapide, un de leurs points forts." L'entraineur du SRVHB n'ose pas encore évoquer les finalités de la compétition, mais on sent bien que son équipe arrive au pic de sa forme au bon moment, même si le match nul face à Saran il y a dix jours pourrait en faire douter. La preuve, Aurélien Abily fera même son retour dans le groupe ce weekend, après sa déchirure au mollet. "On sait qu'il ne reste que cinq semaines de compétition, et on a des joueurs d'expérience, qui savent se gérer et faire attention à leur corps. Je nous sens bien avant la fin de saison" conclut le coach varois, qui verrait sans doute d'un bon oeil que Berlin, battu de huit buts à Nexe au match aller, ne refasse pas son retour au match retour.

Chambéry va avoir besoin d'un exploit

En revanche, pour Chambéry, la mission s'annonce autrement plus périlleuse. Passés complètement à côté de leur sujet dimanche dernier, s'inclinant de trois buts (27-30) après avoir été menés de huit à la mi-temps, il n'y a plus trente-six solutions : il faudra faire une vraie performance à Göppingen, et sans doute s'imposer de quatre longueurs pour espérer retourner en Allemagne à la fin mai. "C'est le match de l'année, il n'y a plus rien à calculer" résume l'ailier gauche Baptiste Malfondet. Les deux équipes n'ont plus rien à espérer dans leurs championnats respectifs, mais ont montré des choses bien différentes cette semaine. Si le CSH l'a emporté face à Cesson, Göppingen a fait largement tourner lors de la défaite à Lemgo (22-24), montrant clairement quel est l'objectif de la saison : conserver la couronne européen. "On est sur une dynamique intéressante en championnat, et c'est mieux de partir là bas dans la tronche. Personne ne nous attend, on va jouer crânement notre chance et on verra à la fin" espère Laurent Busselier, qui ne devrait pas pouvoir compter sur Sandro Obranovic, touché au nez face à Cesson mercredi et qui devra faire sans ses jeunes du centre formation. Face à une équipe habituée aux joutes européennes et dans une salle chaud bouillante, il va surtout falloir mettre la climatisation !