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Euro 2018 - 1/2 finale

A une marche de la finale

, par Kucerka

L'équipe de France n'est plus qu'à une marche de disputer une finale qu'elle n'a jamais eu l'occasion de jouer depuis le début de son histoire. Jamais la France n'est parvenue à jouer une finale européenne. Cela passe par une victoire face au Pays-Bas ce soir, à 21 heures à l'AccorHotels Arena. 

Appréhender Bercy, pour certaines, ce sera la première fois en tant que joueuse, comme Estelle Nze-Minko, qui nous avouait après la victoire contre les Serbes n’y être allé que pour des concerts. Découvrir une salle pour certaines, la retrouver pour d’autres. Camille Ayglon-Saurina et Siraba Dembélé font partie de celles qui en 2007 étaient là pour jouer le quart de finale face à la Roumanie et cette place 5/6 face à la Corée devant près de 10 000 personnes. "J'y ai déjà joué en 2007, en coupe de France on joue aussi à Bercy. Je sais que ce n'est pas pareil mais c'est quand même une bonne ambiance. Je m'attends à beaucoup de bruit, à ce qu'on ne s'entende pas. Tant qu'on n'est pas rentrées dans la salle c'est difficile d'en parler, on ne peut que s'imaginer. On attend une ambiance de folie" explique Siraba Dembélé-Pavlovic. Mais pour la plupart, la grandeur de la salle n’est pas une nouveauté, loin de là. Il ne faut pas remonter très loin. Hambourg, décembre 2017, quand les Norvégiens, avaient investi la Barclaycard Arena (11 261 spectateurs). Une salle rouge, hostile aux Françaises, comme si cela se passait à Oslo. Déjà, en demi-finale, les supporteurs de Stine Oftedal et consorts avaient pris part pour les Suédoises. Les Françaises avaient éteint Hambourg pour la première fois, laissant entendre la voix des Français présents. Il a fallu remettre le couvert en finale, cette fois contre la Norvège, aussi poussée par les Suédois, à qui les Norvégiens n’avaient pas hésité à prêter des maillots rouges, pour que la salle soit entièrement recouverte. Pas de quoi effrayer les filles d’Olivier Krumbholz, Hambourg avait été éteint une deuxième fois, permettant encore aux supporteurs français, placés dans un coin de la salle, au-dessus de la zone mixte, de se faire entendre dans cet immense temple du handball.

Cette fois, il ne s’agit pas d’éteindre une salle mais justement, de l’enflammer. Comme les Bleues savent très bien le faire. Elles l’ont fait à Nancy en phase de poule. Malgré un début accroché face à la Russie (23-26), les Françaises ont su convaincre le public nancéien de faire du bruit, beaucoup de bruit dans cette enceinte qui a été remplie à trois reprises par les Tricolores (5 220 spectateurs). Cela a aussi été le cas à Nantes, qui a pu exploser de joie après la qualification, obtenue dans une atmosphère de fusion totale après une victoire très convaincante face à la Serbie (28-38). Maintenant, il ne reste plus qu’à enflammer cette salle, monument du handball français, où chez les hommes ont déjà soulevé deux trophées.

Les Pays-Bas, touchés loin d'être coulés

L’heure n’est quand même pas à la comparaison. Les Bleues abordent ce dernier carré inédit (aucune des quatre équipes en lice n’a été sacrée sur la scène européenne), comme elle a appréhendé le reste de la compétition. Avec sérénité. Un mot cher à Olivier Krumholz qui a longtemps cherché cette sérénité, notamment en attaque où les Bleues avaient souvent eu du mal mais ont su passer outre. Pas besoin de remonter très loin non plus. La Serbie, qui certes ne jouait plus rien dans cette compétition (si ce n’est une hypothétique place 5/6), en a fait les frais sur le dernier match. Les coéquipières de Marija Colic ont subi la meilleure prestation offensive de l’équipe de France dans un championnat d’Europe (38 buts marqués, le record était de 31 face à la Pologne en 2016). "On s'est imposé une certaine discipline dans certaines choses, on essaie d'exprimer nos qualités avec plus de précision et de discipline" expliquait Siraba Dembélé. Tous les voyants sont au vert, les troupes sont toujours en forme. Comme l’an passé en Allemagne, la force de cette équipe a été dans ses rotations, qu’Olivier Krumbholz a su bien gérer pour que ses joueuses arrivent en bon état de forme dans le dernier carré.

De la fraicheur, un effectif complet, en pleine forme. On ne pouvait peut-être pas rêver mieux pour affronter les Pays-Bas. Cette équipe, qui malgré tous les obstacles qui se sont dressés sur son chemin pour atteindre ce dernier carré, est toujours là. Deux absences majeures au poste de pivot pour commencer. Yvette Broch et Danick Snelder. La première ayant « fait une pause dans sa carrière », la seconde blessée. C’est donc Kelly Dulfer qui s’est saisie du poste, sans trop de problème. Cela n’a pas empêché les Battaves de renverser la Hongrie (25-28), l’Espagne (28-27), la Roumanie (29-24) et l’Allemagne (27-21). Buttant seulement face aux Norvégiennes (16-29), tenantes du titre blessées par deux défaites en phase de poules les empêchant d'aller en demi-finale. Helle Thomsen a aussi dû se passer de sa demi-centre, très en forme, Nycke Groot, lors des deux dernières rencontres. Après avoir pris le genou de Debbie Bont dans la tempe alors qu’elle tombait dans la zone et que la gauchère prenait son impulsion, elle avait quitté le gymnase avec le médecin de l’équipe, groggy (contre la Roumanie). Depuis, elle n’a foulé le parquet que neuf minutes face à la Norvège, avant de regarder le match contre l’Allemagne depuis le banc. "Elles se sont extrêmement bien réorganisées malgré les problèmes qu'elles ont rencontrées. Le plus impressionnant c'est sur le poste de pivot, Dulfer rend de grands services à ce poste. Il évident que la grande question est de savoir si Groot va jouer et dans quel état" admettait Olivier Krumbholz. Une absence qui a modifié les plans d’Helle Thomsen, plaçant Estavan Polman à son poste, Loïs Abbingh à gauche. "Je ne sais pas si elle va jouer, on verra demain (aujourd'hui)" a répondu très rapidement la technicienne néerlandaise.  Cette équipe a su s’adapter, elle a aussi troublé les plans des Bleues lors de leur dernière rencontre en 2016, en phase de poules avec une défaite d'un but (18-17). L’occasion de ce dernier carré à la maison semble donc rêvée pour les Françaises pour franchir le pas, et jouer sa première finale européenne de l’histoire et donc de remporter son premier titre. "Nous notre rêve c'est de gagner ici. C'est sûr que c'était important pour nous de venir à Bercy, ça aurait été un échec sinon. Mais j'ai envie de savourer" explique la capitaine.

De Paris, Maxime Cohen.

le programme:

14 heures: Norvège - Suède 17h30: Roumanie - Russie 21H : France - Pays-Bas (TMC et beIn Sports)
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