Euro 2018
Laura Glauser retour gagnant

En août, elle faisait son retour à la compétition avec le Metz handball. Fin septembre, le staff des Bleues la rappelait pour la première étape de la Golden League. Aujourd'hui, elle est à nouveau précieuse sous la tunique bleue. Nous parlons bien ici de Laura Glauser.
Un peu plus de sept mois après avoir donné naissance à une petite fille, la gardienne messine a livré son match référence sous le maillot bleu au meilleur des moments : face à la Suède (21-21). Sa rentrée a été déterminante pour aller chercher un point plus que précieux à ce moment de la compétition. Après quelques entrées difficiles en début d'Euro, elle a enfin pu apporter ce qu’elle attendait à son équipe. « C’était largement mieux que ce que j’avais pu montrer avant. C’était important qu’on réponde présent à ce moment-là, il fallait montrer qu’on était capable de le faire, et on est allées chercher le nul à la fin » souligne-t-elle. Mercredi face à la Serbie, la gardienne de Metz est entrée après vingt minutes de jeu et a réalisé un deuxième gros match de suite.

Sa nouvelle vie de maman lui fait forcément voir la vie différemment, elle le reconnait volontiers. « Cela m’a donné beaucoup de force, ça me donne envie d’encore plus me battre, pour ma fille » explique-t-elle «Ca m’emmène du recul, notamment quand je fais un mauvais match, ça me permet de relativiser plus facilement. Je suis un peu plus stable ». Cette stabilité, qui lui permettait certainement de faire son premier arrêt, sur une tentative de lob de Nathalie Hagman, où elle s’était saisie du ballon et avait exulté dans un Hall XXL acquis à sa cause. « Au début du match je sautais de partout dans tous les sens. Sébastien (Gardillou) et même Doudou (Amandine Leynaud) m’ont dit de me calmer, ce n’est pas mon jeu. C’était très dur pour moi de ne pas sauter et quand j’ai vu qu’elle lobait j’étais contente d’avoir attendu il fallait que ça sorte et que j’exprime ma joie ».
Nantes : le "kiffe"

De quoi lancer ce retour à la compétition, qui n’a pas été forcément une partie de plaisir pour elle. « C’était un peu catastrophique sur mes premiers matchs, lors du premier mois il y a eu beaucoup de remise en question. Sur le plan physique ça n’allait pas alors que c’était mon point fort, handballistiquement non plus » expliquait-elle alors. A cette époque, elle certifiait être loin de jouer à son meilleur niveau.
Mais, une fois encore, la gardienne de 25 ans n'a rien lâché. Revenue à un excellent niveau avec Metz, là voilà de retour avec les Bleues juste avant les finalités à Paris. « Mes coéquipières m’ont aidé à me mettre dedans et à me mettre en confiance, j’ai pu kiffer, j’en avais des frissons » souriait-elle après la victoire face à la Serbie.
Avec Amandine Leynaud, en grande forme depuis le début du tournoi, la paire de gardiennes françaises peut faire trembler plus d'une attaque.
Maxime Cohen et Clément Domas.