Euro U20 (M)
Le parfait capitaine
Dans une équipe, le capitaine a un rôle essentiel de guide des valeurs d'un groupe. Si le rôle peut paraître parfois trop grand, tandis qu'à d'autres moment ils révèlent les caractères, il va en revanche admirablement à Kyllian Villeminot en équipe de France junior.
Au sortir d'une défaite difficile où le capitaine n'avait pu sauver la barque (3/7), il était pénible de voir le jeune Kyllian Villeminot. Le joueur a depuis ses premières balles une réputation de perfectionniste. Les murs du lycée Jean Perrin où il a fait ses classes de pôle est un lieu où traînent encore régulièrement les souvenirs de ces premiers exploits et de ces premiers échecs. De part cette volonté et ses qualités, il s'est ensuite retrouvé logiquement à la tête de cette équipe de France génération 98-99. Ce brassard devenu une évidence, et avec lequel il a rarement manqué ses rendez-vous. Car si le Portugal était un couac, la suite (6/8 face à la Hongrie, 7/8 contre le Danemark et 7/9 contre la Croatie) est à la hauteur des attentes portées sur ce joueur. Des buts qui arrivent souvent quand le reste de l'équipe patine "J'essaie d'être toujours présent. En tant que capitaine il faut que je montre l'exemple, je ne dois pas baisser les bras. Si je suis là dans les temps faibles... J'espère continuer comme ça !"
La compétition des nouveautés
Depuis le Portugal, le joueur a retrouvé le sourire et ne cachait pas sa joie à la fin de la victoire contre la Croatie. Le Portugal aura fait du mal, mais aura aussi soudé un groupe qui - tandis que d'autres portant le damier explosent - s'est reconstruit. Quitte à se dire les choses franchement : "Contre le Portugal, au niveau du jeu je n'étais pas satisfait mais aussi du comportement de chacun. On a manqué d'humilité, on s'est cru trop facile. [...] On était tous à se parler et chacun à se remettre en question. On cherchait à retrouver qui on était. Ce n'est pas parce qu'on a gagné deux titres que tout est acquis."
La défaite, la mise en danger, voilà quelque chose de nouveau pour le groupe. Mais la grande nouveauté pour le joueur, c'est de voir ses parents en tribune. En effet, son père étant entraîneur-adjoint à Villeurbanne, difficile de venir sur les compétition jeune qui se déroule traditionnellement en août : "Il y a deux ans en Croatie et l'année dernière en Géorgie ils n'ont pas pu venir car c'était en août. Là, ils ont pris des vacances en Slovénie et ça me fait super plaisir de les voir dans la tribune comme des fous comme ça !" En tout cas, qu'il parle pour le groupe ou pour lui-même, le joueur ne fait pas de mystère sur ce qui l'anime : "J'espère que pour eux et pour nous on va aller en finale." Son dernier mot ? "Demain, on sera prêt." Bien, capitaine !
À Celje, Maxime Thomas