Euro U20 (M)
Avec Yoann Gibelin, défense de passer
Au sortir d'un entraînement peu reposant pour les esprits, Yoann Gibelin a accepté de prendre quelques minutes avant la demi-finale face à l'Allemagne. Le joueur qui fait ses classes du côté de Créteil vit une compétition particulière.
Vous connaissez Yoann Gibelin ? À dire vrai, nous non plus. L'arrière gauche est en effet un des plus renfermé de l'effectif, toujours discret. Il ne s'en cache pas : "C'est dans ma personnalité, je ne suis pas quelqu'un qui me met en avant. J'aime bien être dans l'ombre, et j'ai pas envie que ça change." Un caractère qui tranche avec le joueur sur le terrain. L'un des joueur les plus jeune de la compétition ne se laisse pas marcher dessus. Une intensité qu'il met beaucoup au profit de la défense sur cette compétition. Une spécialisation spécialement faîtes pour l'occasion, mais pas non plus une nouveauté : "Ces responsabilités en défense je les ai toujours eu, depuis que je suis en équipe de France en cadet. Après que j'ai un rôle en attaque puis surtout en défense, tant que ça sert pour le coaching, ça ne me dérange pas."
Le défenseur nouveau est arrivé
Le travailleur de l'ombre se développe même très bien à ce poste central bas difficile dans la 1-5 des bleuets. Quitte à délaisser un peu le poste d'arrière gauche en attaque au profit de Elohim Prandi : "Qu'importe mon rôle, tant que je suis sur le terrain et que je peux aider l'équipe c'est le principal. Je suis heureux comme ça." Parfois on se surprend même à le voir évoluer comme pivot, sur certains jeux de transition : "Je suis multi-poste ! Pour rien cacher je suis peut-être pas fait pour être ailier (rire). [...] l'important c'est de gagner avec l'équipe." Quant à lui demander s'il connaît un ancien grand arrière gauche espoir devenu spécialiste défense, il ne voit pas. "Didier Dinart ? Je pensais qu'il était pivot même en attaque (rire). Je ne pense pas que ça soit ma destinée, j'aime aussi attaquer. J'ai juste un rôle de défenseur là et en club j'espère avoir l'opportunité de jouer des deux côtés."
La question allemande
La défense sera au cœur des interrogations en demi-finale, pour deux raisons. La première, c'est sa friabilité dans cette compétition où les français ont pourtant besoin de ballons de contres pour exister : "On ajuste de mieux en mieux nos repère en fonction des équipes et on a de moins en moins de points faibles. Après même si on est critiqué, je trouve qu'on est bien. [...] Des fois sur une ou deux défenses le match peut basculer, ça s'est vu face au Danemark et à l'Espagne aussi. Sur ces défenses là il faut être bon, et c'est sur ces défenses qu'on a assuré."
La seconde interrogation, c'est sur la capacité à défendre face aux sept attaquants allemands. Les Slovènes ont tenté beaucoup sans trouver la clé, les serbes ont été totalement dépassés. Alors, les Français ont travaillé énormément pour faire vaciller un type d'attaque qu'ils n'ont jamais su contrer. Le jeu à sept ? "Je suis pas fan du tout, franchement. On sait qu'on a des carences, après s'ils l'ont annoncés... je n'y prête pas attention. Je reste concentré sur nous, c'est pas notre point fort mais on l'a analysée et on va défendre avec le maximum d'intensité et d'énergies et on verra comment ça se passe." Le joueur en tout cas espère fortement la victoire, reste à l'obtenir à la force du bras.
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À Celje, Maxime Thomas