LdC (M) - J4

Paris - Nantes, duel galvaudé ?

05/10/2018 , par Dalibor

Les deux clubs français de la poule B, Paris et Nantes, se croiseront samedi à Coubertin tandis qu'un peu plus tôt, Montpellier se déplacera à Barcelone en espérant glaner ses premiers points.

Quelques instants après la victoire de ses troupes à Tremblay mercredi soir, le coach de Nantes Thierry Anti n'y allait pas par quatre chemins quand on évoquait le match de ce weekend en coupe d'Europe face à Paris : "On s'en fout un peu de ce match. Contre Paris, il faut gagner les matchs importants." Sous-entendu, cette revanche de la demi-finale de la dernière édition de la Champions League n'en faisait pas forcément partie. Ce midi, en conférence de presse, l'entraineur ligérien n'a pas changé son discours. Face à un Paris que tout le monde voit finir premier de la poule B et qui présente un tableau parfait (3 victoires en 3 matchs), Nantes jouera, certes, mais peut-être pas à fond. "Aller chercher une perf' à Paris maintenant, avec une base arrière amoindrie serait un peu utopiste. Ce n'est pas un match capital. Paris veut gagner la Champions League et je suis prêt à parier qu'ils finiront premiers. De notre côté, il faut être pragmatique, qu'on finisse trois ou cinq, on prendra une grosse équipe de la poule A. Et il est encore trop tôt pour les calculs" continue Anti, qui a été obligé d'innover mercredi en championnat.

Une avalanche de blessés au H

Innover, oui, car Nantes continue à compter ses blessés. Olivier Nyokas et Eduardo Gurbindo ne sont pas toujours pas disponibles, Rudolf Faluvegi est loin de son niveau après sa blessure au bras et ne sera même pas du voyage. Ajoutez à cela les adducteurs de Romain Lagarde, le pied de Kiril Lazarov et un calendrier démentiel, pas sûr que les Nantais jettent toutes leurs forces dans la bataille à Coubertin. Quand on compare avec Paris, où les rotations se font bien plus que la saison passée, la différence est assez nette. S'il avait fallu jeter jouer carte sur table, Thierry Anti l'aurait fait. "C'est sûr que si c'était un match de championnat ça aurait été différent, on se focaliserait beaucoup plus dessus" continue Anti. Mais arriver sans pression, n'est-ce pas dans ces conditions que les Nantais sont les meilleurs, finalement? "C'est une configuration où on les a toujours embêtés. Mais Paris semble déjà bien rodé, bien en place. Cela va être très compliqué" conclut Cyril Dumoulin.

Montpellier à l'assaut de la montagne barcelonaise

Comme le disait son capitaine Valentin Porte après le match face à Dunkerque, Montpellier "avait besoin de gagner, peu importe la manière" en championnat face à Dunkerque. Les Héraultais se sont fait peur mais ils ont renoué avec le succès, avec une passe sans qui aura duré quinze jours. Mais à l'heure de partir pour Barcelone, Patrice Canayer voulait surtout positiver. "Quand je regarde ce que nous faisons à la vidéo, il y a vraiment des bonnes choses. Les joueurs ont tendance à voir les choses négativement, mais il faut objectiver les situations" disait le manager du MHB. Avant de déclarer qu'il ne voyait pas pourquoi son équipe n'irait pas gagner à Barcelone. Et après, tout pourquoi pas. L'an passé, le MHB l'avait emporté chez lui et perdu d'un rien suffisant au Palau Blaugrana pour passer en quarts. Mais la tâche reste immense, puisque les nouveaux partenaires de Ludovic Fabregas sont invaincus à domicile en Champions League depuis presque trois ans. Sachant que les Héraultais ont décollé sans Diego Simonet, Jonas Truchanovicius et Michaël Guigou, l'emporter là bas ferait figure d'authentique exploit.