Montpellier tient sa première victoire

Une semaine après avoir pris l'eau à Rhein-Neckar, Montpellier a pris sa revanche pour remporter sa première victoire de la saison en Champions League (31-26).

Elle a mis du temps à arriver, mais cette première victoire vient à point pour Montpellier, qui occupait depuis le weekend passé seul la place de lanterne rouge de son groupe de Champions League. Et une semaine après avoir coulé à Mannheim (27-37), forçant Patrice Canayer à sortir du bois en fustigeant certains comportements, le MHB a pris sa revanche ce soir. Nikolaj Jakobsen, le coach des Rhein-Neckar Löwen avaient peut-être décidé de laisser certains titulaires au repos (Sigurdsson, Groetzki), mais Montpellier a parfaitement foncé dans la brêche, rendant par la même sa prestation la plus convaincante de la saison en coupe d'Europe. Pour prendre sa revanche face à une équipe qui l'avait balayé chez elle. "Quand on joue les deux matchs à la suite, on revoit les images. Et on a revu beaucoup d'erreurs, de pertes de balle. Et on avait à coeur de renverser ce qu'il s'est passé ces derniers temps, de relancer la machine" disait Mickaël Guigou au micro de beIN Sports à la fin de la rencontre. Ses coéquipiers ont ainsi pris le match par le bon bout, avec un gros impact défensif et, surtout beaucoup de rythme en attaque. Laissant la défense allemande en plan, tandis qu'Andreas Palicka était incapable de sauver la baraque. Six buts d'avance à la vingtième minute, quatre à la pause (16-12), on n'en demandait pas tant.

Guigou et Richardson, les deux hommes de la seconde période

Et si Montpellier avait pris la mauvaise habitude de ne pas jouer soixante minutes au même rythme, cette fois, il a su gommer ses erreurs. Notamment grâce au passage à la mène de Michaël Guigou, qui a fait exploser la défense étagée allemande, tandis que Melvyn Richardson ne ratait rien, ou presque. Et le score ne cessait de grimper, atteignant huit unités sur un but direct de Vincent Gérard à la 44ème. Si l'écart, à l'arrivée, est moins important, à la limite, peu importe. Le MHB jouait presque à quitte ou double ce soir, et il a réussi son défi. "On n'avait plus trop le choix, plus le droit à l'erreur. On voulait surtout montrer un autre visage dans notre salle. Et on a su rester lucide sur la fin. Il faudra se servir de ce match pour la suite" notait Melvyn Richardson, meilleur buteur des siens avec sept réalisations (à égalité avec Guigou). La suite, c'est la réception de Kristianstad dans dix jours. Un autre match couperêt mais qui pourrait, en cas de victoire, faire faire un pas certain aux Montpelliérains dans la direction de la sixième place. Ce soir, rien n'est encore gagné. Mais rien n'est perdu non plus. Et c'est déjà ça.

Les statistiques :

MONTPELLIER HB - RHEIN-NECKAR LÖWEN 31:26 (16:12) Arbitres : Ivan Pavicevic, Milos Raznatovic (MNE)

Montpellier : Gérard (1 arrêt / 10 tirs), Portner (7 arrêts / 25 tirs dont 0/1 pén); Gérard (1/1), Villeminot (2/4), Caussé, Truchanovicius (1/2), Grébille, Guigou (7/8 dont 3/3 pén), Pettersson (3/3), Richardson (7/10 dont 0/1 pén), Kavticnik (1/1), Bonnefond (3/6), Porte (3/4), Bingo (1/2), Afgour, Soussi (0/1), Mamdouh (2/2)

Rhein-Neckar : Palicka (10 arrêts / 37 tirs dont 0/2 pén), Adanir (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén); Schmid (2/7), Lipovina (1/4), Sigurdsson, Palicka, Radivojevic (3/3), Tollbring (6/8 dont 1/1 pén), Abutovic, Mensah (2/3), Fäth (3/6), Groetzki, Taleski (2/3), Guardiola, Petersson (0/2), Nielsen (3/3), Kohlbacher (3/3)

Kevin Domas