Paris a climatisé Flensburg

Le Paris Saint-Germain a remporté son huitième succès de suite en Champions League en l'emportant à Flensburg ce soir (27-20). Un succès qui impressionne.

On leur promettait l'enfer, soixante minutes à passer dans la lessiveuse allemande qui les avait laissé sonnés la saison passée. Il n'en a rien été. Paris avait amené sa climatisation portable et n'a jamais laissé à ses hôtes la possibilité de s'enflammer. Seulement une fois Flensburg aura mené au score, à 1-0. Avec une formation de départ expérimentale (Stepancic à droite, Ekdahl à gauche), Paris a mis cinq minutes à trouver ses marques. Avant que Thierry Omeyer ne ferme la boutique, aussi imperméable qu'il l'avait été lors du dernier quart d'heure du match aller samedi dernier. Dix arrêts pour le portier parisien dans les trente premières minutes, suffisant pour emmener les siens au vestiaire avec trois buts d'avance (12-9). Et si les arrêts de son alter-ego Benjamin Buric avait permis de laisser un peu de suspens dans le premier acte, dès que le Bosnien s'est calmé, Paris a déroulé. Que ce soit Mikkel Hansen, clinique d'efficacité, ou Nédim Rémili, précieux par la variété de son jeu, dur de trouver un Parisien qui n'ait pas répondu présent ce soir.

Sans même attendre d'avoir creusé l'écart, Raul Gonzalez a profité de la soirée pour tenter quelques innovations tactiques. Notamment avec Rémili au poste de demi-centre, dont l'association avec Stepancic et Sagosen sur la base arrière a plutôt donné satisfaction, et sans doute quelques idées pour la suite. Le technicien espagnol avait par ailleurs parfaitement mis au point son système défensif, avec un repli rapide et, surtout, en empêchant Jeppsson et Johannessen, poisons du match aller, de s'exprimer. Et même quand Flensburg a trouvé la solution, Thierry Omeyer veillait. Seule petite ombre au tableau, la béquille subi par Luka Karabatic en seconde période, qui a forcé le pivot parisien à quitter ses partenaires. Ce soir, Paris est toujours invaincu, avec huit victoires en autant de matchs. Mais il a surtout parfaitement négocié un des déplacements les plus piégeux de sa phase de poules.

Les statistiques :

SG Flensburg - Handewitt - Paris Saint-Germain HB 20:27 (9:12) Arbitres : Vaclav Horacek, Jiri Novotny (CZE)

Flensburg : Buric (15 arrêts / 40 tirs dont 1/1 pén), Bergerud (1 arrêt / 3 tirs); Karlsson, Golla, Hald (0/1), Glandorf (3/6), Svan (3/5), Wanne (5/8 dont 0/1 p&n), Jeppsson (2/8), Jondal (1/2 dont 1/2 pén), Steinhauser, Zachariassen, Johannessen (1/3), Gottfridsson, Lauge (4/6), Baijens (1/2)

Paris : Omeyer (12 arrêts / 31 tirs dont 1/2 pén), Ivah (1 arrêt / 2 tirs); Gensheimer (5/8 dont 0/1 pén), Stepancic (3/7), Keita, Sagosen (3/7), Kounkoud, H. Toft Hansen (4/5), Rémili (3/7), Abalo (1/3), L. Karabatic (1/1), Morros, Hansen (6/8), Ekdahl du Rietz (1/3), Nahi

Kevin Domas