LdC (M)
Montpellier toujours en course pour les quarts
En l'emportant de trois buts face à Barcelone en huitièmes de finale aller de Champions League (28-25), Montpellier s'est constitué un précieux pécule qu'il faudra défendre la semaine prochaine en Catalogne.
Décidément, Montpellier se fait un plaisir de châtier les soi-disant grands d'Europe à domicile. Après le champion en titre la saison passée, c'est Barcelone qui est venu s'incliner à Bougnol cet après-midi. On disait ce Barca prenable, plus faible que les années précédentes. On disait Montpellier prêt à faire l'exploit, quitte à mener de front la quête du titre de champion de France et celle des quarts de finale de la plus grande des compétitions européennes. On a finalement eu tout juste. Même si au bout de vingt minutes de jeu, quand les Catalans menaient 13-9 et que Timothey N'Guessan enfilait les tirs en lucarne comme des perles, on a eu un léger doute. Mais Patrice Canayer, d'un temps-mort bien senti, l'a balayé d'un revers de la main. "Cette confrontation, c'est quatre mi-temps, et on s'est dit que si on commençait à paniquer au bout de dix minutes, on n'avait rien à faire ici" souriait après coup Vincent Gérard. Le gardien montpelliérain va être le détonateur du retour héraultais. N'encaissant aucun but pendant sept minutes, le MHB revenait en force, tandis que Vid Kavticnik égalisait à 13-13 avant le gong.
Trois buts, tellement mais pourtant si peu...
"On a changé quelques joueurs, fait quelques changements tactiques et, surtout, repris en main le rythme du match, après avoir été dans la difficulté en début de match" résumait Patrice Canayer. Une phrase pour dire tout le mal que Montpellier a fait aux Barcelonnais en l'espace d'un quart d'heure. Vid Kavticnik se mettant en retrait, c'est Jonas Truchanovicius qui prenait la responsabilité d'envoyer quelques sagaies dans la cage de Gonzalo Perez de Vargas, poussant les Catalans dans les cordes. A moins trois (21-18), on les sentait proche de lâcher prise, alors que N'Guessan et Aron Palmarsson restaient sans voix face à la défense montpelliéraine. Encore heureux que, derrière, Perez de Vargas faisait quelques arrêts pour empêcher Montpellier de prendre le large..."Je suis très déçu de la façon dont nous avons joué, surtout en deuxième mi-temps" disait le coach Xavi Pascual, tandis que Cédric Sorhaindo se faisait un peu disert : "On a énormément d'échecs, et dans une salle comme ça, ça ne pardonne pas. On savait la difficulté de venir jouer ici. Et quand on fait autant d'erreurs face à une telle équipe, on le paye cash." Cash, façon de parler, puisqu'avec trois buts d'avance, Montpellier n'a pas encore coulé Barcelone. Cela sera-t-il suffisant la semaine prochaine au Palau Blaugrana ? L'an dernier, les hommes de Patrice Canayer s'étaient envolé pour Kielce avec cinq buts d'avance et s'étaient qualifiés. Cette fois, l'écart est moindre...Mais loin d'être insuffisant.
Les statistiques :
MONTPELLIER HANDBALL - FC BARCELONA LASSA 28:25 (13:13) Arbitres : Slave Nikolov, Dragan Nachevski (MKD)
Montpellier : Gérard (15 arrêts dont 0/1 pén), Portner; Simonet (0/3), Causse, Trichanovicius (8/9), Guigou (3/4 dont 2/2 pén), Richardson (2/8), Kavticnik (4/5 dont 2/2 pén), Bonnefond (3/4), Faustin, Fabregas (2/4), Porte (4/5), Bingo, Afgour, Soussi (2/5), Mamdouh
Barcelone : Perez de Vargas (11 arrêts dont 0/4 pén), Ristovski; Tomas (0/3), Entrerrios (1/5), Sorhaindo (1/1), Arino (0/1), Rivera (2/4 dont 1/1 pén), N'Guessan (7/14), Syprzak (5/5), Hernandez Borges, Dolenec, Mem (3/6), Morros, Palmarsson (2/3), Gomez (4/4), Jallouz
A Montpellier, Kevin Domas