Starligue - J1
Paris et Nantes déroulent, Dunkerque patine
La première journée de championnat a réservé son lot de surprises. Si Paris et Nantes ont déroulé en l'emportant de dix buts ou plus, Dunkerque a concédé un point face au promu Istres et Saint-Raphaël s'est incliné face à Nîmes.
Selon toute vraisemblance, et à moins que le match de demain entre Montpellier et Aix ne se finissent sur un improbable écart, Paris va commencer cette nouvelle saison comme il a terminé la dernière : en tête du classement à la différence de buts. Ce soir, le champion en titre a tranquillement déroulé face à un Ivry diminué par les blessures. Sans Benjamin Bataille ni Yoel Cuni et avec un Vasja Furlan diminué, les banlieusards comptaient déjà six buts de retard à la pause (11-17). Un écart qui n'a fait que grandir en seconde période, sous l'impulsion d'Uwe Gensheimer, auteur d'un 10/10 aux jets de sept mètres, et des 15 arrêts de Thierry Omeyer, par ailleurs plutôt satisfait de la prestation de son équipe. "On voulait être plus constant que le weekend dernier et on peut être satisfait de ce que nous avons produit. Un premier match, c'est toujours un peu piège, mais on commence à avoir de l'expérience" souriait-il au micro de beIN Sports. Nantes, de son côté, n'a pas non plus connu une soirée trop stressante à Pontault-Combault. Il faut dire que les Ligériens, grâce à une première période quasi-parfait, menaient de neuf buts avec trente minutes (21-12). Idéal pour faire tourner l'effectif et ne pas trop forcer en seconde période. Tous les joueurs de champ sont rentrés sur le terrain et le travail a été fait, avec une victoire de dix buts à ma clé (32-22). Côté Pontault-Combault, on retiendra les dix arrêts de Robin Cantegrel et les quatre buts de Steve Marie-Joseph.
Saint-Raphaël et Dunkerque en difficulté
Des trois équipes engagées au Trophée des Champions à avoir joué ce soir, Saint-Raphaël est la seule à avoir trébuché. Il faut dire que Nîmes avait la recette, après avoir réussi à prendre les points dans le Var l'an passé. L'USAM a remis ça ce soir, en s'imposant d'un petit but (26-25). "Tout ça c'est grâce au Sanachon" comme l'a baptisé le capitaine, Julien Rebichon. Le nom du kung-fu qu'il a lancé depuis son aile gauche pour Sanad à l'aile droite qui a scellé le succès de la Green Team que Yoan Grau, l'ostéopathe de l'équipe a choisi de déposer tant c'est devenu un classique. En première période, les arrêts de Rémi Desbonnet ont permis aux Gardois avaient creusé l'écart à la pause (12-15). "Je pense qu'on a fait trop de pertes de balles. On leur a offert trop de ballons notamment sur la fin de la première période et en fin de match. Je pense que ce soir on perd le match sur nos pertes de balles" analysait le portier varois. Avant de se voir rattrapés après le repos, et même dépassés, face à une défense varoise intraitable et un bon Alexandre Demaille. Et de se réveiller défensivement en fin de match, tandis que Sanad empilait les buts (10 au total). "Quelle leçon de courage, quelle leçon d'abnégation et d'équipe, je suis fier de ce que l'équipe a produit ce soir et de l'image qu'on a dégagée" concluait Franck Maurice, à bout de souffle après un match plus que crispant pour lui et son staff. Au final, les Verts lancent parfaitement leur saison tandis que Saint-Raphaël va devoir rebondir dans les prochaines semaines... Pas simple quand on sait que ses prochains adversaires seront Aix et Paris. Un autre prétendant à l'Europe, Dunkerque, s'est également pris les pieds dans le tapis. Pourtant bien partis face à Istres (9-5, 19'), les Nordistes se sont petit à petit déconcentrés, notamment à la finition. "On aurait pu être au moins efficace mais on a tremblé. On fait beaucoup trop de cadeaux, même en défense" pestait Patrick Cazal. Passés devant d'une courte tête à la mi-course (11-10), les Dunkerquois ne vont jamais reprendre le large, tandis qu'Istres, par Feuchtmann et Kankaras, a parfaitement tenu son rang, égalisant dans les dernières secondes tandis qu'Haniel Langaro avait été exclu pour trois fois deux minutes quelques minutes auparavant. Au final, un match nul 23-23 logique et déjà un point pris par le promu istréen.
Chambéry et Tremblay du bon pied
Le vent du renouveau soufflerait-il du côté de Chambéry ? En tout cas, pour le premier match d'Erick Mathé sur le banc chambérien, son équipe est allée chercher ses premiers points du côté de Toulouse (30-28). Là aussi, la différence s'est faite dans les dernières secondes, puisque les deux équipes ne se sont jamais quittées au tableau d'affichage. Et c'est le treizième arrêt de Yann Genty dans la cage savoyarde qui a fait la différence avant que la recrue Alejandro Costoya n'inscrive le but de la victoire. Avant cela, son coéquipier Alexandre Tritta avait trouvé le chemin des filets à sept reprises. Point positif pour Toulouse, les recrues semblent déjà bien en jambes, puisque Markus Olsson a inscrit six buts, un de plus que le pivot Henrik Jakobsen. A Cesson, les saisons se suivent et...on ne tirera pas de conclusions hâtives. Mais ce qui est sûr, c'est que la saison ne pouvait pas plus mal commencer, avec une défaite à domicile face à Tremblay (30-26). Menés de bout en bout, les Bretons n'ont pas réussi à contenir le duo Steins-Siakam (6 et 5 buts). Deux buts d'avance à la pause (14-12), quatre au final, les Franciliens lancent parfaitement leur saison. Du côté de Christian Gaudin, tout n'est pas à jeter. Michal Szyba, quelconque en préparation, a inscrit cinq buts tout comme Sylvain Hochet et Thomas Bolaers. Il ne manquait que quelques stops défensifs...
Kevin Domas