Starligue - J7
Tout sauf nul
Pas de vainqueur entre Chambéry et Saint-Raphaël au Phare (31-31). Les savoyards bousculés comme rarement cette saison ont ramené un point tout sauf anodin, tandis que Saint-Raphaël espérait peut-être mieux mais peut être rassuré par sa prestation.
Le début de match offrait pas vraiment le scénario des six premières rencontres. Là où les savoyards déroulaient leur jeu, c'est bien Saint-Raphaël qui prenait la main (5-10, 12e). Gayduchenko apportait de la percussion avec Sarmiento, quand Lynggaard se baladait dans l'intérieur de la défense. Un 6-0 en 5 minutes, rien de moins : "C'était la stratégie, souffle Joël Da Silva. Le premier bilan c'était d'être encore avec eux à la pause. Ils ont jamais eu leur temps fort habituel en début de rencontre, c'est pour ça qu'il y a eu match." Les absences de Queido Traoré (Ischio) et Quentin Minel (Commotion cérébrale) pèse beaucoup dans ce début de match. Une rotation importante en moins dans la défense, un vrai casse-tête pour Erick Mathé. "C'est vrai qu'on s'est fait surprendre, s'étonne Arthur Anquetil. On manquait d'agressivité en défense et on a mis du temps à vraiment rentrer dans la rencontre. L'entame nous a un peu pourri la vie." Une fois plus agressifs, les savoyards ont repris le rythme du match mais toujours derrière au score (16-17, MT).
Un petit mur
Tenir le début du match était une partie du plan varois. Sortir Niko Mindegia du système offensif en était une autre : "C'était le joueur qui mettait le rythme, et on a bien défendu sur lui en obligeant l'équipe à jouer différemment." Même s'il reste impeccable à la finition (4/4), le demi-centre a bégayé son handball (3 pertes de balles), offrant moins de situations à ses arrières. Heureusement à l'opposé du terrain, Julien Meyer sortait du banc pour offrir une grande prestation. Sauvant aussi le nul à la toute fin de la rencontre par 3 arrêts décisifs. "Le petit Meyer est sorti de sa boîte et nous a fait mal, il a fait des parades tout seul à 6m..." Résultat, 13/29 à 45% et un rôle de sauveur. (31-31, SF).
Un grand public
En dehors des joueurs, deux acteurs auront marqué la partie. La table de marque tout d'abord, qui se bloque à 5 minutes de jeu à la reprise et refuse de repartir. "On était plutôt en train de chercher les infos, les temps" peste l'entraîneur visiteur, forcément nerveux à faire la course en tête. Surtout que le second acteur, le public, lui menait la vie dure. "On a fait le match qu'on voulait, s'il n'y a pas cette ferveur... " Une salle complète encadrée par un groupe "fondu" plus jaune que jamais, et des fregas 12 nombreux et gonflés à bloc, qui a eu poids non négligeable pour les savoyards. Surtout lorsque ceux-ci peinaient à revenir et voyait le match leur filer entre les doigts (29-31, 57e). "Le public il est énorme ! Quand on est dans le seau à la fin, cette ferveur nous a donné la force d'être lucide." Et prendre un "bon" point.
À Chambéry, Maxime Thomas