Starligue - J9
Cantegrel et Pontault ont retrouvé le sourire
Cette semaine encore, la journée de Starligue sera étalée tout au long de la semaine, Paris et Montpellier se déplaçant ce weekend, respectivement à Dunkerque et Tremblay. En attendant Pontault aimerait bien pérenniser sa première victoire de la saison.
Robin Cantegrel est trop poli pour le dire, mais il commençait sûrement à en avoir un peu marre de voir débouler les attaquants adverses, seuls en contre-attaque, après que ses coéquipiers aient perdu le ballon. Un scénario qui s'est répété un bon nombre de fois lors des huit premières journées de championnat. "Ca peut être frustrant personnellement, mais c'est normal qu'une équipe qui découvre la Starligue mette du temps à s'adapter. En face, Montpellier ou Nantes, c'est le niveau international et, dans ces cas là, le gardien peut prendre un peu la soupe. Mais je ne vais pas pleurer sur mon sort et ça peut permettre de se mettre en évidence" dit-il. Effectivement, le portier en a profité pour passer sa tête dans l'embrasure du top arrêts. Une bien maigre consolation en regard du zéro pointé qu'affichait Pontault en bas de classement mardi dernier encore. La peur d'une saison à zéro point a-t-elle été une source de motivation ? Toujours est-il que, dans le duel des promus, les Seine-Et-Marnais n'ont laissé aucune chance à Istres et pointent désormais hors de la zone rouge. "Vu le groupe soudé qu'on avait, j'étais sûr qu'on allait gagner au moins un match. Et le plus tôt est le mieux. Maintenant, il nous faut prendre le plus de points possible avant Noël. Et pas qu'à Cesson, on doit aussi viser des résultats à domicile, même face à Dunkerque ou Chambéry. On a bien été à hauteur de Montpellier pendant 55 minutes" continue Cantegrel.
"Plus de sourire et d'enthousiasme à l'entrainement"
Ce qui est sûr, c'est qu'à Boisramé, depuis mercredi soir dernier, "il y a plus de sourire et d'enthousiasme à l'entrainement." Mais même après sept rencontres consécutives sans victoire et quelques lourdes défaites, l'ambiance n'a jamais sombré dans la morosité. La trêve internationale, plutôt qu'aux longs discours, a surtout permis de travailler sur le terrain, sans réunion de crise ni grand discours. Il faut dire que, juste avant la petite pause, Pontault avait été chercher, avec les tripes, une qualification pour les quarts de finale de la coupe de la ligue. Comme une preuve que personne n'avait encore rendu les armes. "Si on commence à pleurer parce qu'on a perdu sept matchs de suite, la saison va être longue. On s'est juste dit qu'un nouveau championnat commençait, qu'on avait joué tous les favoris d'entrée et qu'il fallait garder la tête hors de l'eau" continue Cantegrel. Et lui a été décisif la semaine passée face à Istres, avec 14 arrêts, dont un spectaculaire 3/3 aux jets de sept mètres, une performance "sur laquelle je n'aurais jamais parié." Et maintenant que la tête est, même très légérement, au dessus de la ligne de flottaison, c'est un voyage à Cesson qui se profile demain soir. Encore un match dans ce "championnat d'en bas" dont la moitié des acteurs de Starligue parle. Et face à une équipe encore décimée par les blessures, mais qui retrouvera Jean-Jacques Acquevillo (suspendu la semaine passée) et pourra compter sur Noah Gaudin, Pontault aimerait bien rajouter deux points de plus à son total. Histoire que le sourire soit encore présent à l'entrainement une semaine de plus.
Ivry, six journées sans point...Toulouse, huit sans victoire
En parlant de candidat au maintien et de mauvaise série, Ivry n'est pas forcément bien loti. Six journées que les rouges et noirs n'ont pas pu lever les bras en fin de match, et après Montpellier il y a trois jours, c'est un déplacement à Chambéry qui se profile. Autant dire que le leader partira favori et que les hommes de Sébastien Quintallet risquent fort de devoir attendre Istres la semaine d'après pour espérer engranger de nouveaux points. Nantes, de son côté, va vite vouloir rebondir à Aix jeudi soir. La semaine passée, les hommes de Thierry Anti ont logiquement mordu la poussière la semaine passée, et s'ils ne veulent pas se laisser distancer, la défaite en Provence est interdite. En parlant de Provence, la dernière fois que Nîmes s'était officiellement déplacé à Istres, les hommes de Franck Maurice en étaient revenus avec la défaite. C'était il y a plus d'un an, en ouverture de la coupe de la ligue (27-29). Cette fois, l'USAM est lancé et pointe à la quatrième place du classement. S'il veut la conserver, il ne pourra pas se permettre de laisser des points chez le promu. Enfin, Toulouse est toujours en queue de peloton à l'heure de recevoir Saint-Raphaël. Les hommes de Philippe Gardent doivent encore patienter deux semaines avant d'aborder une série de matchs capitaux, avec Ivry, Toulouse et Pontault au menu des fêtes. Et, à écoute le président Dallard, le temps commence à être un peu long. "Jusqu'à la trêve, il ne se passera rien, on fera le point à ce moment-là. Je garde la tête froide. Le staff est payé pour faire gagner l'équipe, sinon on n'est plus dans le deal. Quoiqu'il arrive, à la fin, c'est moi qui paye" déclare-t-il dans la Depeche du Midi ce matin. Il s'agirait de ne plus trop attendre pour prendre des points quand même...
Le programme de la neuvième journée :
Mercredi 14.11 Istres - Nîmes à 20h00 Cesson-Rennes - Pontault-Combault à 20h15 Chambéry - Ivry à 20h15 Toulouse - Saint-Raphaël à 20h30
Jeudi 15.11 Aix - Nantes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 2)
Samedi 17.11 Tremblay - Montpellier à 19h30 Dunkerque - Paris à 20h30 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas