Starligue
Paris marque les esprits
En s’imposant avec la manière dimanche face à Montpellier (24-32), le PSG a pris les commandes du championnat et marqué les esprits. Son mois de décembre si redoutable sur le papier se déroule pour l’instant sans accroc.
C’est un véritable marathon que dispute Paris depuis quelques semaines. Avec six matches au programme toutes compétitions confondues en décembre et un menu des plus corsés (Nantes, Chambéry, Montpellier en Starligue et Nantes en Coupe de la Ligue), les parisiens jouent une partie de leur saison domestique avant la trêve internationale. Après avoir passé avec succès l’obstacle savoyard (26-22), le PSG a réalisé une véritable démonstration à Montpellier dimanche (24-32). Face à des héraultais qui ont affiché leurs limites actuelles, les joueurs de Raul Gonzalez, pourtant toujours privés de Nikola Karabatic, n’ont laissé aucune chance au MHB.
Ekdal du Rietz : « Très fier de cette performance »
« Nous savions qu’il fallait commencer très fort » rappelait Raul Gonzalez sur le site du club après la rencontre. Le plan a été exécuté à la perfection par ses joueurs, qui, après avoir fait jeu égal avec les héraultais (8-8, 11’), ont inscrit un 5-0 en 5 minutes (8-13, 17’) puis un 3-0 dans la foulée (9-16, 21’). L’entrée de Thierry Omeyer n’est d’ailleurs pas étrangère à ce temps fort parisien, tout comme la fluidité dans le jeu d’attaque (4 pertes de balle seulement).
« On a bien joué, on a réussi à garder notre écart en deuxième période, se félicite Luc Abalo sur le site du PSG. Le groupe se sent bien. Il faut qu’on continue comme ça, en restant positif sur le terrain. » Même satisfecit du côté de Kim Ekdal du Rietz, de retour après trois semaines d’absence pour cause de blessure. « On a fait une très bonne première période, on aurait même pu compter un écart encore plus conséquent, confie-t-il. Le début de la deuxième mi-temps a été un peu plus compliqué, on a lâché un peu. Je suis très fier de cette performance. »
Nantes, challenger numéro un
Si côté montpelliérain, Patrice Canayer saluait le fait que le PSG ait été « supérieur dans l'impact athlétique, la maîtrise », il semble que ce Montpellier-là ne soit pas en capacité de concurrencer Paris pour le moment. Avec quatre points de retard désormais sur le club de la capitale et un goal average particulier défavorable, Montpellier a peut-etre dit adieu au titre dimanche soir. « Je ne pense pas que c'est une affaire physique, tente d’expliquer Patrice Canayer sur le site du MHB. Ce n'est pas non plus une question de motivation. On a une capacité à dégager de l'énergie, une capacité de réaction qui me laisse parfois pantois. »
Nouveau leader de Starligue, le PSG a-t-il déjà écrasé la concurrence et réduit le suspense à peau de chagrin pour le titre ? Il est évidemment prématuré de tirer cette conclusion, d’autant plus que le dauphin des parisiens, Nantes, accueillera Paris le 20 décembre prochain. Un point seulement sépare les deux équipes. Un succès nantais offrirait la première place aux joueurs de Thierry Anti avant la trêve internationale. En revanche, en cas de succès parisien, la concurrence serait repoussée à trois points. Avec ce PSG-là, cela sonnerait probablement déjà comme la fin des ambitions pour ses poursuivants au classement.
Olivier Poignard
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