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Quel avenir pour Andreas Wolff ?
Le club polonais de Kielce n'est toujours pas sorti de l'ornière. Selon nos informations, et celles du Kieler Nachrichten, les joueurs ne sont plus payés depuis plusieurs mois. Et les recrues cherchent désormais une porte de sortie.
Les lendemains de championnat du monde ne chantent pas pareil pour tous les éléments de la Mannschaft. Si, pour Uwe Gensheimer, tout est en place depuis l'annonce, ce matin, de son retour à Rhein-Neckar, pour le portier Andreas Wolff, en revanche, tout ne semble pas si bien parti. A 27 ans, le gardien de but du THW Kiel avait été présenté, en octobre 2017, comme la recrue phare du projet de Kielce, le club polonais dont l'ambition semblait sans limite. Si Wolff ne se sentait pas assez valorisé à Kiel, reprochant à Alfred Gislason de ne lui faire jouer que les matchs mineurs en lui préférant Niklas Landin, il en était persuadé, les choses allaient changer avec Talant Dujshebaev. D'ailleurs, Kielce lui offrait une sacrée revalorisation salariale, doublant, selon les médias polonais, les 20.000€ brut qu'il touchait au THW. "Ici, le projet est incroyable" souriait Wolff, présenté en même que Nicolas Tournat (HBC Nantes) et Artsem Karalek (ex Saint-Raphaël), entre autres.
Sauf que depuis, les choses ont bien changé. Selon nos informations, qui confirment celles du Kieler Nachrichten parues en début de semaine, les joueurs ne sont plus payés par Kielce depuis au moins trois mois après avoir vu leurs salaires amputés de 25% avant même le début de saison. Le retour de Dean Bombac à Szeged était sensé alléger la masse salariale, tout comme celui de Manuel Strlek et des vétérans Szmal, Bielecki et autres Zorman. Bertus Servaas, le président du club, avait demandé l'aide de la municipalité avant le début de saison, réclamant un million d'euros. Devant la réponse négative, il continue à prospecter pour récupérer des sous là où il le peut. Et attend désespérément que Bogdan Wenta, élu maire de Kielce, délie les cordons de la bourse. Sauf que, désormais, les recrues se posent de sacrées questions. D'ailleurs, le Serbe Vladimir Cupara a sauté sur l'occasion présentée par Veszprem pour s'en aller, après seulement un an en Pologne et deux ans avant la fin de son contrat.
Et Andreas Wolff ne serait pas contre, lui non plus, trouver une porte de sortie. Comme souvent, Veszprem est aux aguets, comme le rapporte le Kieler Nachrichten. Arpad Sterbik se fait vieux et, pour Wolff, former le duo avec Cupara à Veszprem et pas à Kielce, la différence n'est pas énorme. Mais d'autres clubs sont à l'affût, comme le MT Melsungen. Certes, un salaire comme celui-ci n'est pas dans les cordes du sixième de Bundesliga. Mais celui-ci a déjà réussi à faire revenir Tobias Reichmann il y a deux ans et demi, déjà depuis Kielce. Alors pourquoi pas ? Sachant que Kiel a déjà engagé son remplaçant, Dario Quenstedt, il va falloir faire vite. Et faire bien.
Kevin Domas