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Amicaux (F)

Le Caraty féminin, à peine né, déjà grand

, par Lanfillo

Le Challenge Caraty, tournoi de pré-saison bien ancré dans les habitudes des clubs masculins français, se décline pour la première fois cette saison au féminin. Avec d’emblée un plateau de très haut niveau, qui a fait le bonheur du public de Quimper (Finistère) ce vendredi.

Quand on cherche des noms de tournois de pré-saison en France, le nom du Challenge Caraty revient généralement rapidement. Le tournoi finistérien, nommé en hommage de Christophe Caraty, handballeur décédé du cancer à 24 ans en 1999, conjugue pour les clubs participants le besoin d’oppositions de haut niveau juste avant le début de la saison avec le soutien aux malades du cancer. Et alors que la 19e édition du Challenge Caraty aura lieu la semaine prochaine pour les hommes, l’association a ajouté une corde à son arc en se tournant vers le handball féminin pour la première année, sous l’impulsion du grand club du coin, le Brest Bretagne Handball. Jeff Perfézou, qui pilote l’organisation du tournoi, est aussi bénévole au BBH, et l’idée du tournoi est venue de Jean-Luc Le Gall, le manager sportif du dernier finaliste de la Coupe de France, et de Laurent Bezeau, son entraîneur. « Ils se sont demandés si on ne pouvait pas organiser quelque chose chez nous, explique Perfézou. Dans le cadre de la préparation du BBH, et pour l’association Caraty, par rapport à notre projet et aux malades, c’est important d’avoir un événement comme ça chez nous ».

Le gratin du handball féminin dès la première édition

Le projet a donc été vite mis sur les rails. Et malgré une organisation un peu tardive aux dires de Jeff Perfézou, le réseau du club brestois, club estampillé Ligue des champions, a permis d’attirer du beau monde. « Quand on a proposé, tout le monde a dit oui car il manquait quelque chose de gros, » affirme Perfézou. Brest est rejoint par Metz, le meilleur club français, ainsi que par Buducnost Podgorica et le CSM Bucarest, quart de finalistes de Ligue des champions cette année et vainqueurs récents de la compétition. Le tournoi est suffisamment attractif pour que Györ, qui a dû mettre en suspens sa réponse dans un premier temps pour des raisons logistiques, mette tout en œuvre pour venir, affrétant un avion privé pour rejoindre le Finistère. « On avait déjà nos quatre noms, et quand Györ nous a finalement dit avoir trouvé une solution pour venir, tu ne peux pas dire non... » ajoute Jeff Perfézou pour expliquer la présence de cinq équipes ce week-end.

Pour les organisateurs, le tournoi est déjà une réussite. La salle Penhars de Quimper était pleine ce vendredi, avec 700 spectateurs. Pour la suite du week-end, plus au nord à Plabennec, ce devrait être plein les deux jours également. « On a une grosse partie de l’équipe de France sur le terrain, c’est ce qui fait venir le public, » rappelle Jeff Perfézou pour comprendre l’engouement du public. Les affiches proposées et le soutien du public peuvent en tout cas donner de l’espoir pour l’avenir du tournoi du côté des organisateurs. « Pourquoi pas partir sur six équipes dès l’année prochaine, et à plus long terme, faire tous nos matchs à l’Arena de Brest, » espère Jeff Perfézou.

Metz domine Buducnost, Györ impose sa loi face à Brest

Olga Perederiy (Metz)

Pour la première journée du tournoi, Metz ouvrait le bal contre les Monténégrines de Buducnost. Le match est très intense, avec un fort engagement des deux côtés dès l’entame de la rencontre. Accroché, le match l’est autant que le score (5-5, 13’ ; 9-9, 23’). Dans la dernière minute de la première période, Metz passe devant (13-12, 30’), mais la deuxième période repart sur les mêmes bases (18-18, 41’). C’est à l’entame du dernier quart d’heure que Metz prend les devants. La défense en 6-0, bien que privée de Xenia Smits, prend à défaut les attaques monténégrines qui sont de plus en plus imprécises. En contre, les partenaires de Grâce Zaadi sont intraitables, et elles enfilent six buts d’affilée à leur adversaire (21-20, 45’ ; 27-20, 49’). Les Lorraines s’imposent au final de six buts (30-24) et peuvent se tourner vers le choc de ce samedi contre Györ. « Face à une équipe de Buducnost qui est, je pense, meilleure que la saison dernière, c’est une prestation d’ensemble assez correcte, déclare Emmanuel Mayonnade, l’entraîneur messin. Le gros point fort de notre prestation est de ne pas avoir été trop mauvais dans nos temps faibles. »

Le public finistérien attendait surtout « son » équipe de Brest, qui affrontait Györ et sa pléiade de stars. Très vite, l’écart s’est fait sentir (2-6, 8’), et malgré une résistance intéressante des Brestoises, Györ fait la course en tête sans trembler. Brest, sans ses recrues Coralie Lassource et Kalidiatou Niakaté ni Gaëlle Le Hir, rapidement privée d’Ana Gros, exclue pour avoir malencontreusement envoyé son jet de 7 mètres dans la tête d’Amandine Leynaud (17’), concède cinq longueurs de retard à la pause (13-18, 30’). En deuxième période, sous l’impulsion notamment d’Estelle Nze Minko, Györ accroît son avance (15-23, 37’). Le public peut néanmoins vibrer sur de belles actions initiées par Marta Mangué et bien conclues par Pauletta Foppa, très en vue ce vendredi soir. Györ s’impose logiquement 27-35. « On n’était pas dans une optique de résultat, on était dans le même état d’esprit que le tournoi de Podgorica où on voulait se jauger face à une équipe européenne. Ça permet de nous juger sur les différents détails sur lesquels il faut qu’on progresse, » affirme la demi-centre Amandine Tissier. Brest rejouera dimanche, face à Bucarest.

Le programme des deux prochains jours, à Plabennec (Finistère) Samedi : 18h30 : Buducnost Podgorica - CSM Bucarest 20h30 : Metz - Györ Dimanche : 15h : Buducnost Podgorica - Györ 17h : CSM Bucarest - Brest

A Quimper, Mickaël Georgeault

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