EdF (F)
La France éliminée du championnat du monde
L'équipe de France devait absolument faire au moins match nul face au Danemark ce midi pour se qualifier pour le tour principal du championnat du monde. Elle n'y est pas arrivée, s'inclinant 20 à 18.
Avec l'obligation de s'imposer d'un côté et de l'autre, on pouvait s'attendre à un match à la vie à la mort, avec son lot de stress et d'approximations techniques. Et bien, ça n'a pas loupé. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder les statistiques au bout d'un quart d'heure de jeu. Les Françaises étaient menées de trois buts, avaient raté trois tirs à six mètres, un pénalty et avaient déjà perdu quatre ballons. Ces pertes de balle et ces échecs au tir, c'est une nouvelle fois ce qui a plombé leur rencontre. Quand les joueuses d'Olivier Krumbholz ont su garder le ballon en main, elles ont eu de très bonnes phases. Comme lorsque la classe biberon a ramené tout le monde à égalité à la vingtième minute, dans le sillage d'une Meline Nocandy au four et au moulin. Ou après le repos, quand la France est revenue à hauteur après être passée à deux longueurs à la pause (7:9).
Mais pour le reste, les Bleues ont énormément raté. De tirs, face à une Sandra Toft des grands soirs (10 arrêts en première période, 16 au final), de passes ou de défenses, se laissant transpercer par Anne Mette Hansen et Stine Jorgensen en seconde période. "On a raté beaucoup trop de tirs face à une grande gardienne. On a trouvé peu de solutions en attaque dès le départ, on avait perdu la continuité de notre jeu" constatait Olivier Krumbholz. Alors Amandine Leynaud a bien écopé derrière, maintenant tout le monde sous respirateur artificiel pendant soixante minutes. Mais elle n'a pas pu sortir les deux derniers missiles de Hansen, dont celui de la victoire à une minute de la fin. Ni empêcher les Danoises de trouver la solution pour aller chercher le pénalty de la gagne à une de moins à vingt secondes de la fin, de manière assez improbable. Les Scandinaves n'auront pas été les meilleures, mais sans doute les moins mauvaises. Et ça n'a pas été suffisant pour empêcher la France de ne pas se qualifier pour un deuxième tour d'un championnat du monde, pour la première fois depuis 1990..
Kevin Domas