EdF (F)
Plus qu'à sortir la tête haute
L'équipe de France dispute son dernier match du Mondial japonais ce lundi contre la Hongrie (10h). Un match pour la 13e place qui compte pour l'honneur, mais pas seulement.
On a pu croire, ce matin lors de la première mi-temps du match contre l'Angola, que l'équipe de France ne s'était pas correctement remise du coup de massue pris contre le Danemark vendredi, qui a résulté de son élimination précoce et de sa participation à la Coupe du Président. Cette Coupe du Président - concrètement, les matchs de classement - n'attire habituellement pas les regards en France. Mais quand l'équipe nationale y participe, c'est différent... Et au début de la rencontre, alors que la plupart des supporters restés dans l'Hexagone dormait, les Bleues ont manqué de peps face au champion d'Afrique. Des tirs manqués, des pertes de balle, ça ne pardonne pas face à une équipe angolaise qui met l'impact nécessaire pour malmener le tenant du titre. Mais la France est revenu dans la course à la pause (9-9, 30'), et a pu ensuite reprendre le jeu à son compte pour dominer dans tous les secteurs les Angolaises (10-13, 37' ; 14-20, 52'). "Ce n’était pas facile de se remobiliser, les visages étaient un peu fermés ce matin, explique Olivier Krumbholz à l'issue de la rencontre. Mais il y avait tout de même une belle détermination à relever la tête." Et cette belle détermination s'affiche sur le large écart final au score (17-28).
Le regard tourné vers l'avenir
Le coach des Bleues avait ainsi un discours très positif à l'issue du match : "Je suis très heureux de ce match où il y avait de tout. On craignait cette équipe d’Angola qui a de grosses qualités. Je pense que le fait de mettre énormément de profondeur en défense les a perturbés. On savait que l’on gagnerait largement le match dans le jeu sur tout le terrain. Et c’était très séduisant en attaque, nous avons développé un beau jeu, avec patience et minutie, et effectivement il faut dire que les jeunes ont été très bonnes." Les entrées des réservistes du premier tour Pauletta Foppa et Tamara Horacek ont effectivement été remarquées dans le bon sens. "Nous avons relevé la tête même si c’est très dur depuis la fin du match contre le Danemark, déclare cette dernière. Il nous manquait de la joie de vivre ces derniers temps. J’ai l’impression aujourd’hui que l’on a retrouvé des sourires sur les visages."
Un jeu satisfaisant, des sourires revenus, le tout face à un adversaire, l'Angola, qui n'est pas champion d'Afrique pour rien, cela fait forcément du bien. En remportant le match ce matin, les Françaises sont restées concentrées sur le projet de jeu, en plus de faire preuve de caractère. "Même si c’est trop tard pour faire un excellent résultat au Mondial, ce genre de match est plus qu’encourageant pour l’avenir, affirme Krumbholz. Nous aurions pu perdre sans honte tout en s’enfonçant mentalement. Le fait d’avoir bien gagné et retrouvé du plaisir, c’est une excellente nouvelle." Reste maintenant à confirmer ces sourires en remportant le dernier match de la compétition face à la Hongrie, là encore un adversaire très solide qui aurait pu avoir sa place dans le tour principal. "On ne voulait pas finir sans une réaction de notre part. Chaque match doit être pris au sérieux dans l’optique de l’été prochain. Il fallait montrer un autre visage", rappelle la gardienne Catherine Gabriel, tandis que Manon Houette invite à "se dire que ces deux matchs étaient plus le début de quelque chose que la fin d’un Mondial compliqué." France-Hongrie, match pour la 13e place du Mondial 2019, mais également match de préparation pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020.
Mickaël Georgeault (tout propos tirés du site de la FFHB)