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Le Danemark, cette si belle machine
Depuis le début du championnat du monde, le Danemark impressionne par son jeu d'attaque parfaitement huilé. Mais les Bleus espèrent bien arriver à faire déjouer les Scandinaves.
248 buts inscrits en huit matchs, soit 31 de moyenne depuis le début du championnat du monde, faisant, évidemment, du Danemark l'attaque la plus prolifique de la compétition. Dans le sillage du canonnier du Paris Saint-Germain Mikkel Hansen, meilleur buteur du tournoi avec 53 réalisations, l'armada rouge a pour l'instant tout renversé sur son passage, avec un jeu clinique et parfaitement bien huilé. "Le Danemark, c'est une belle mécanique, une machine implacable, un rouleau-compresseur qui, quand il est lancé, est très difficile à arrêter" décrypte Guillaume Gille, l'entraineur adjoint des Bleus. Hansen est évidemment le fleuron de ce drakkar rouge lancé à pleine vitesse et qui s'est amarré, le temps de deux nuits, dans le célèbre port hambourgeois. Mais ce serait oublier la classe et l'efficacité de Rasmus Lauge Schmidt (photo), la puissance de Mads Mensah Larsen, le génie de l'ailier Lasse Svan Hansen, la complémentarité de la triplette de pivots Zachariassen-Hald-Toft Hansen...Même les blessures de Hans Lindberg et du patron de la défense René Toft Hansen n'ont pas réussi à déstabiliser l'effectif emmené par Nikolaj Jakobsen. "Ils ont une capacité à marquer des buts assez impressionnante" continue l'adjoint de Didier Dinart.
Mais tout aussi beaux à voir jouer qu'ils sont, ces Danois ont horreur d'une chose, de se faire secouer. Poussée dans ses retranchements, cette équipe scandinave a tendance à s'énerver, à perdre le fil de son jeu, et la capacité des Français à la faire sortir de son match sera déterminante. "Il va falloir les rendre moins efficaces, leur laisser un peu moins de temps et d'espace pour prendre leurs décisions" préconise Guillaume Gille, qui apprécie particulièrement l'analogie du grain de sable capable d'enrayer la belle mécanique danoise. Que ce soit dans le jeu ou dans l'organisation de la compétition. Petit détail supplémentaire, les Danois, pour la première fois depuis le coup d'envoi du championnat du monde, ne joueront pas sur leurs terres. Cela peut-il faire une quelconque différence ? "Quitte à les jouer, autant les jouer là" essaye de positiver Valentin Porte. Nikolaj Jakobsen, de son côté, aimerait bien que le public local soit à ses côtés. "Jouer ici ne va pas être un problème. On a joué à Herning devant notre public et c'est beaucoup de pression" essaye-t-il de relativiser. La pression du public, les Danois ont réussi à vivre avec depuis le début du championnat du monde. Désormais, il va leur falloir faire avec celle du résultat. Et si certains les voient gagnants d'avance, les Français sont bien décidés à ne pas se laisser faire.
A Hambourg, Kevin Domas