EdF (M)
Maintenant, on attend l'Allemagne
L'équipe de France s'est imposée face à la Corée ce soir après 40 minutes à batailler avec son adversaire (34-23). Désormais, place au choc face aux Allemands.
Valentin Porte disait au soir du premier match contre le Brésil que l'objectif était d'arriver en "jouant quasiment parfaitement" sur le match face à l'Allemagne, prévu demain soir. Si on s'en tient aux quarante premières minutes de la rencontre de ce soir, on est assez loin du compte. Face à des Asiatiques complètement décomplexés et poussés par les 10.000 spectateurs présents dans la Mercedes-Benz Arena, les Bleus ont manqué d'impact, au point d'encaisser seize buts sur les seules trente premières minutes. "C'est un peu ennuyeux. Trois matchs où on doit imposer notre tempo et où, en début de match, on se met en difficulté tout seuls. Si demain, on refait la même chose, on peut se réserver un match compliqué" notait Valentin Porte. La bonne nouvelle, c'est quand même que les Français en ont gardé suffisamment sous la pédale et que quand il a fallu accélérer, Nédim Rémili et Kentin Mahé n'ont eu qu'à appuyer sur l'accélérateur pour créer un différentiel de dix buts en vingt minutes. Laissant à penser que les hommes de Didier Dinart avaient, déjà, la tête au choc face à l'Allemagne de demain. "Il n'y a pas de perte de confiance, car il vaut mieux terminer sur une bonne lancée. Les joueurs n'ont pas fait preuve de suffisance, mais ils ont le droit d'avoir un jour sans" disait le sélectionneur après la rencontre.
Porte : "Attention au courroux allemand"
Demain, cela risque quand même d'être une autre histoire. Le match nul des Allemands face à la Russie cet après-midi met les hôtes du tournoi dos au mur. S'ils veulent avoir une chance de voir les demi-finales après le tour principal, ils doivent absolument l'emporter face à la France. Mais pour les Bleus, l'équation est peu ou prou la même. "C'est une date qu'on a cochée depuis longtemps, le premier gros test du championnat du monde" notait Adrien Dipanda, tandis que Valentin Porte prévenait : "Attention au courroux allemand. On a vu que le public s'échauffait gentiment ce soir, il va falloir être très vigilant." La capacité des Bleus à hausser le niveau depuis le début de la compétition, comme on a pu le voir face à la Serbie samedi, est rassurante. Demain, en faisant jouer leur expérience, les joueurs de l'équipe de France risquent d'être dans d'autres dispositions. "Et peut-être qu'on aura peur d'en prendre une et qu'on va très bien jouer d'entrée de jeu" continuait Porte. Sera-ce avec ou sans Nikola Karabatic ? Didier Dinart a souri à l'évocation de l'idée. "La nuit porte conseil" s'est-il contenté de dire. Le faible temps de jeu de Nicolas Claire ne plaide pas forcément en sa faveur, mais Dinart a justifié ses choix par la stratégie d'équipe. "On n'est pas là pour satisfaire tout le monde en permanence" a-t-il conclu. Demain sera une grosse journée pour l'équipe de France, quoi qu'il arrive.
Les statistiques :
FRANCE - COREE 34:23 (17:16) Arbitres : I. Pavicevic / M. Raznatovic (MNE)
FRANCE : Dumoulin (7 arrêts / 19 tirs dont 1/3 pén), Gérard (6 arrêts / 16 tirs); Rémili (7/9), Lagarde, Mem (2/5), Mahé (6/6 dont 1/1 pén), Grébille (4/4), N’Guessan (4/5), Abalo (4/4), Sorhaindo , Guigou (0/1), L. Karabatic (3/3), Fabregas (1/2), Claire (1/1), Dipanda, Porte (2/5) Exclusions temporaires : Fabregas (10’), Rémili (18’), Mahé (23’), Dipanda (31’, 54’), Mem (39’)
COREE : Park (7 arrêts / 40 tirs dont 0/1 pén), Ji; K.S. Ri (0/2), Pak, Choi, Jung (1/4 dont 1/1 pén), Jo (3/4 dont 1/2 pén), Y.J Park, Jang, Park (0/1), S.J. Ri, Kim (6/6), Na (1/1), T. Kang (7/13), Seo, K. Park (2/10), Y.M. Ri, J. Kang (2/7), Jeong, Ku (1/1), Ji Exclusions temporaires : Kim (24’), Choi (35’), Park (59’)
A Berlin, Kevin Domas