EdF (M)
Rentrée réussie pour Nikola Karabatic
Hier soir, Nikola Karabatic a effectué sa première sortie depuis son opération au pied du mois d'octobre. En trente minutes, il n'a pas marqué mais prouvé qu'il pouvait déjà apporter à ses coéquipiers.
Exactement trois mois après son opération du pied, Nikola Karabatic a de nouveau foulé un terrain de handball en compétition. Didier Dinart lui a offert deux fois quinze minutes face à la Russie, dans un match qui ne comptait pour rien. Sans la blessure de Cédric Sorhaindo, sans doute que ce retour aurait été moins rapide, mais les circonstances ont dicté ce choix. Dès les premiers instants, le joueur du Paris Saint-Germain, qui fêtait ce soir sa trois centième sélection en équipe de France, n'a pas montré la moindre appréhension. "Je me posais des questions si ça allait tenir. Dans ces moments là, on ne sait pas si on a pris un trop gros risque, beaucoup de questions te passent par la tête" disait-il une fois la rencontre terminée. Son début de match, marqué par trois tirs ratés, n'a pas laissé supposer la moindre gêne. Que ce soit à la course ou sur les impulsions, Nikola Karabatic a tout de suite prouvé qu'il faudrait de nouveau compter sur lui. "Je suis content d'avoir pu oublier ma blessure, dès que le match a commencé, j'ai essayé de tout évacuer et de me concentrer sur le jeu" souriait l'icône des Bleus.
Le plan était de le faire entrer deux fois quinze minutes, à la seconde près, il a été respecté. Et s'il n'a pas brillé à la finition, l'ainé des Karabatic a en revanche distribué trois passes décisives. Pour un retour discret, on a fait bien pire. "On ne récupère pas d'une telle blessure du jour au lendemain. On voulait qu'il ait un rythme intéressant pour la suite de la compétition" notait Didier Dinart tandis que son adjoint Guillaume Gille ne voulait pas précipiter les choses : "Il a besoin de temps, mais on a déjà vu sur quelques actions ce qu'il était capable de nous apporter." "C'était plutôt pas mal en défense, j'ai pu monter le ballon, accélérer et faire quelques duels. Même si je n'ai pas pu marquer, je suis plutôt satisfait" terminait Karabatic en forme de bilan. Cette première étape passée, il va désormais passer à l'épreuve du weekend haut en intensité que les Bleus vont devoir affronter une fois arrivés à Cologne. Avec deux matchs en 24 heures, où chaque point perdu pourrait les éloigner des demi-finales. Une nouvelle épreuve mais, après tout, sur ces trois derniers mois, "Niko" en a vu d'autres bien pires.
A Berlin, Kevin Domas