Tout reste à faire pour Saint-Raphaël

Au terme d'une rencontre disputée, Saint-Raphaël a arraché le nul face à une belle équipe de Porto (30-30) qui aura l'avantage du terrain la semaine prochaine pour le match retour. Les Varois sont donc toujours en course pour aller chercher une troisième participation d'affilée au final four de la Coupe EHF. Saint-Raphaël aurait certainement aimé voyager à Porto avec quelques cartouches d’avance. Mais après une rencontre accrochée et bien disputée, les Varois se contentent du match nul, arraché au dernier moment sur une belle inspiration de Raphaël Caucheteux pour Alexander Lynggaard à quatre secondes du terme (30-30, FM). « On aurait aimé avoir un petit avantage pour aller chez eux mais on sait que cette année on a tendance à mieux jouer à l’extérieur qu’à domicile donc tout est envisageable » analysait Adrien Dipanda. Un dernier but qui venait récompenser tous les efforts des hommes de Joël Da Silva qui ont bien résisté aux Portugais qui n’ont pas lâché beaucoup de ballons. « Ce sont des gars qui ne font pas n’importe quoi quand ils ont la balle et c’est ça qui est difficile avec eux, reconnaissait le capitaine raphaélois. Ils ne nous donnent pas beaucoup d’occasions de les punir sur leurs erreurs. Ce sont des matchs très intéressants et très intenses ». En parlant d’intensité, le capitaine varois faisait référence à l’agressivité mise par les coéquipiers Manuel Iturizza, patron de la défense portugaise. Elle a d’ailleurs payé à certaines reprises son envie débordante souvent à la limite du correct (six exclusions de deux minutes en deuxième période). Pas de quoi la déstabiliser pour autant. Dans le but, Alfredo Quintana faisait les arrêts qu’il fallait pour maintenir les siens à flot quand le match aurait pu basculer.

Mi-temps, balle au centre !

Même si les Raphaélois ont un peu accusé le coup en première mi-temps face au jeu à sept des Portugais, ils ont réussi à redresser la barre en deuxième, profitant des quelques arrêts de Mihai Popescu dans le dernier quart d'heure qui s’était montré plus discret lors des trente premières minutes. « Ils ont eu pas mal de solutions fermées. Je trouve qu’on a plutôt bien défendu, surtout sur leur pivot, notait Joël Da Silva. "On n'a pas fait une bonne première mi-temps au niveau de la défense. On a eu du mal à s'installer alors qu'eux étaient en réussite sur ce qu'ils faisaient au début".  Même s’il a pu poser quelques blocs solides, Alexis Borges a été bien muselé par Jérémy Toto et Adrien Dipanda qui ont pu gratter quelques ballons pour les pousser sur grand espace. En face, le retour de Daniel Sarmiento à la mène a permis à Alexander Lynggard de profiter de quelques bijoux distillés pour terminer seul à six mètres mais a surtout remis le jeu varois sur ses bases. Toute cette osmose ne pourra donc qu’être meilleure après une semaine de travail supplémentaire uniquement tournée vers ce voyage au Portugal (le prochain match de championnat sera le 1er mai face à Cesson), au cours de laquelle le staff varois pourra intégrer pleinement ses internationaux, qui n’ont pas eu le temps de poser leurs valises avant de retrouver la coupe d’Europe. « On aura une semaine de plus de travail, Dani (Sarmiento) aura une semaine de plus, Kolakovic va rentrer, les internationaux auront une vraie semaine parce qu’ils sont arrivés tardivement » ajoutait le tacticien. Il ne fait donc nul doute qu’après un match aussi disputé, Saint-Raphaël aura les dents qui rayent le parquet une fois entré dans la Dragao Caixa samedi prochain, pour tenter de participer pour la troisième fois d’affilée, au final four de cette Coupe EHF. "Il y a eu quelques petites erreurs individuelles qu'on ne doit pas faire si on veut évoluer à ce niveau là de la compétition qu'on peut gommer. Chacun va analyser le jeu de l'autre, je pense que je commence à les connaître par coeur ces portugais. Il y aura aussi une grosse partie de mental, ce sera très mental comme match et j'ai vraiment hâte d'y être ! Ce sera un beau match comme on aime les jouer" concluait Adrien Dipanda.

De Saint-Raphaël, Maxime Cohen.