LFH - J16
Un Nantes très convaincant à Toulon
Nantes a montré les crocs à Toulon et n'a laissé aucune chance à son adversaire au terme d'une rencontre maîtrisée de bout en bout (20-34). Ainsi, les Nantaises quittent le Var à deux points de l'OGC Nice, avant la rencontre qui opposera les Azuréennes à Besançon (mercredi 18h45).
Après sa défaite la semaine passée face à Brest (31-35), Nantes a montré un tout autre visage à Toulon, lui permettant de se rapprocher de Nice, qui jouera Besançon ce mercredi dans le choc de cette seizième journée. De là à dire que Nantes s'est métamorphosé, le mot serait certainement un peu fort. Mais tout de même. Les Nantaises ont montré de quoi elles étaient capables quand toute l'équipe se mettait sur le même rythme, ce qui avait un peu manqué la semaine passée face à Brest. Pourtant le groupe n'a pas changé mais ce qui s'est passé sur le terrain était tout autre. Une défense très solide derrière laquelle Catherine Gabriel a pu s'exprimer avec 19 arrêts au total à 58 % de réussite (!), ce qui avait fait défaut la semaine passée. "Je pense qu'on avait beaucoup de frustration après Brest et ça nous a permis d'oublier ce non match, reconnait la gardienne. On s'était peut-être un peu trop mis la pression la semaine dernière en voulant absolument battre Brest. Ce soir on a abordé le match différemment et on voit le résultat". Le résultat est en effet sans appel et il n'y a rien à dire. Si les Nantaises ont livré un match quasi parfait, elles ont pu aussi profiter des maladresses des varoises à qui rien ne souriait. La dynamique était telle, que malgré les quelques pertes de balle des Nantaises sur grand espace, les Varoises n'étaient, à aucun moment en mesure de revenir dans la rencontre (6-15, 26e puis 8-17, MT). "C'est ce qui peut arriver quand on met aussi beaucoup d'envie à vouloir pousser les ballons" avouait l'internationale française.
L'enthousiasme au service du collectif
Il n'y avait donc plus rien de cette joie qui avait caractérisé les filles de Sandor Rac après leur victoire à Paris, qui aurait pu lancer une nouvelle dynamique. La défense avait du mal à trouver sa cadence face à des Nantaises qui multipliaient les temps de jeu pour trouver des solutions variées. En attaque, Laurisa Landre parvenait à convertir le moindre de ses tirs en but (4/4), pourtant servie qu'à une seule reprise en deuxième période. En revanche en face, on sentait que le rythme était enfin là, que l'enthousiasme que voulait instaurer Allan Hein lors de son arrivée porte ses fruits et que cette équipe de Nantes reprend de belles couleurs. "Ca fait du bien de voir qu'on peut prendre du plaisir. On apprend de nos erreurs et on avance. J'espère que cette fois, après avoir fait un bon pas en avant on n'en fera pas un autre en arrière comme cela a pu être le cas. Avant le match le coach nous a dit qu'il voulait voir une vraie équipe, que ce soit sur le banc ou sur le terrain. Sa phrase préférée c'est "it's gonna be fun!", il veut toujours apporter de l'amusement et de l'enthousiasme" confiait Catherine Gabriel. Cet enthousiasme, qu'Allan Heine ne cesse de transmettre aux joueuses depuis son banc, où il n'hésite pas à montrer la moindre de ses émotions, a ce soir permis à Nantes de décrocher son plus gros succès de la saison en championnat (20-34, FM). Une victoire aurait fait du bien aux filles de Sandor Rac, privées ce soir de Siraba Dembélé, qui devront encore batailler pour se sortir de la zone rouge synonyme de play-downs avec laquelle elles flirtent actuellement.
Depuis Toulon, Maxime Cohen.