Solide sur les deux semaines de compétition, le Danemark s'est imposé ce dimanche face à la Norvège en ayant largement maîtrisé son sujet (31-22). Les coéquipiers de Mikkel Hansen ont ainsi accroché une première étoile à leur maillot rouge.
Après avoir remporté l'or olympique il y a deux ans, la Danemark est désormais détenteur du titre mondial, le premier de son histoire. Et il ne le doit pas à l'arbitrage, au calendrier des rencontres ou à ses 15.000 fans vétus de rouge qui ont garni les rangs de la Jyske Bank Boxen de Herning. Non, les Danois ne doivent tout cela qu'à eux-mêmes et à la qualité de jeu phénoménale qu'ils ont déployée pendant deux semaines. Dix victoires en autant de matchs disputés, contre des adversaires tels que la Suède, la France ou la Norvège, battue deux fois en l'espace de dix jours. Et sur ses deux dernières sorties, la bande à Mikkel Hansen n'a laissé aucune place au doute. Cette année, la meilleure équipe, c'était bien elle. "Je ne me souviens pas avoir été dans une équipe qui jouait aussi bien que ça. Quatre semaines comme celles-là, que ce soit sur ou en dehors du terrain, c'était fantastique" sourit le géant barbu Henrik Møllgaard. Cet après-midi encore, la Norvège n'a pas eu son mot à dire, larguée à sept longueurs en l'espace de trente minutes, aussi impuissante que l'avait été la France vendredi soir. "Ils n'ont pas à rougir de cette défaite, il faut admettre que nous étions supérieurs cette fois" continue Møllgaard. Celui qui est désormais défenseur exclusif a sans doute apprécié de voir à quel point Rasmus Lauge Schmidt, Mads Mensah Larsen et surtout Mikkel Hansen (élu MVP du tournoi) ont désormais les rênes de la sélection bien en main.
Pour le Danemark, c'est la fin d'une disette qui en était devenue insoutenable. Deux fois, en 2011 et en 2013, la sélection au maillot rouge avait touché du doigt le trophée mondial avant de le voir s'évanouir. Et cette fois, hors de question de raviver les spectres de 2014 et de la finale de l'EURO perdue à domicile face à l'équipe de France. Pour les éloigner, le sélectionneur Nikolaj Marjussen a pu compter sur une équipe qui est montée petit à petit en puissance pour donner la plénitude de ses moyens sur le week-end final. "On a vraiment pris conscience qu'on pouvait le faire quand on a battu la France de cette façon. Tout le monde nous prédisait l'enfer à Hambourg, mais nous avons réussi à tenir le choc et à livrer un match fantastique" analysait Henrik Toft Hansen. Quand on sait que dans l'effectif vainqueur, un seul joueur est âgé de plus de 35 ans (Hans Lindberg) et que la majorité des cadres pointe à trente ans ou moins, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher ces Scandinaves de détenir d'un coup les trois grands titres. Il leur faudra pour cela remporter l'Euro l'année prochaine.
A Herning, Kevin Domas