Starligue
Aix vise toujours plus haut
Après avoir terminé sixième et donc pérennisé sa présence en coupe EHF, Aix aimerait bien aller voir encore un peu plus haut. Et son recrutement va en ce sens.
A chaque été le thème du recrutement à Aix en Provence. L'an dernier, la mode était aux joueurs scandinaves, alors que trois éléments venus du Nord étaient venus renforcer l'effectif dirigé par Jérôme Fernandez. A l'exception du gaucher Martin Larsen, on ne peut pas dire que ça ait été un succès fou, d'ailleurs Philip Stenmalm a déjà fait ses valises pour la Pologne. Alors, cette fois, les dirigeants ont changé leur fusil d'épaule, en se disant que la recrue du PAUC serait expérimentée, avec un vécu en Champions League. "Pour faire passer un nouveau palier au club" explique Fernandez. Alors ce sont Vid Kavticnik, Baptiste Bonnefond et Nicolas Claire, le dernier au terme d'un feuilleton interminable, qui débarquent. Trois éléments qui étaient présents à Cologne en 2018, dont deux vainqueurs, donnant au recrutement aixois le titre honorifique de plus impressionnant de l'été 2019. "Ca va dans le sens des ambitions du club. On a comme ambition de pérenniser notre présence en coupe d'Europe, le palier suivant étant d'aller chercher la Champions League. Mais pour cela, il y a beaucoup de candidats qui bossent, alors il nous faut carburer pour progresser" note Jérôme Fernandez.
Bonnefond, Kavticnik, Claire, le recrutement impressionne
Alors au diable la promesse de l'été dernier qui consistait à dire que l'effectif resterait stable pour les trois prochaines saisons. Quand on a de telles opportunités sur le marché des transferts, il ne faut pas trop se poser de questions. Et tant pis si certains, dans les bureaux de l'Arena, auraient aimé faire cohabiter Claire et Aymeric Minne à la mène. Les quatre nouveaux venus, puisqu'il faut ajouter aux trois grands noms celui du pivot espagnol Oriol Rey, font le bonheur de leur entraineur. "C'est sûr qu'il n'y a pas besoin de leur expliquer les choses deux fois à l'entrainement. Même si ce sont trois éléments qui doivent trouver leur place sur la base arrière, on ne repart pas de zéro. Le système reste le même. Et ils ajoutent de l'expérience en plus, ils mettent de l'huile dans les rouages et vont tirer le groupe vers le haut" continue l'entraineur aixois, qui a été rejoint par Edu Fernandez à l'intersaison. L'Espagnol était déjà à temps partiel avec le groupe sur la deuxième partie de saison et a désormais un poste à plein temps aux côtés de Jérôme Fernandez. Un renfort demandé de longue date par le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France, qui a trouvé en l'ancien pivot chambérien quelqu'un qui "parle le même handball".
"Plus de régularité et de réalisme"
Quand on se dit que Nantes est en pleine reconstruction, sur le terrain et sur le banc, que Montpellier va peut-être connaitre quelques ratés avec l'intégration d'une demi-douzaine de recrues, que Nîmes et Chambéry vont devoir confirmer, le haut de tableau pourrait-il ouvrir ses bras aux Aixois ? "Pour cela, il nous faudra montrer plus de régularité et de réalisme. On a été trop sur courant alternatif, on a été trop jeune dans notre jeu" déplore Fernandez, qui prépare son effectif à mener deux combats de front, puisque le PAUC vise clairement la phase de groupes de la coupe EHF. "La saison passée a ouvert l'appétit à tout le monde, mais on sait qu'en entrant au troisième tour, on sera dépendants du tirage au sort. On va déjà s'attacher à se qualifier pour le troisième tour, et on va croiser les doigts pour ne pas tomber sur un trop gros après" termine Fernandez, dont l'équipe a déjà montré des choses intéressantes pendant la préparation. Mais pour aller chercher le top 5, il faudra désormais répéter les bonnes performances jusqu'en juin prochain.
Kevin Domas