Starligue
Chambéry et Nîmes ne se lâchent plus
En se partageant les points hier soir, Chambéry et Nîmes ne pouvaient être pleinement satisfait... Ni pleinement déçus. Un scénario rocambolesque pour deux équipes qui cherchent à lancer pleinement leur saison. Pas facile quand les deux seront les prochains adversaires du Paris Saint Germain.
Pour les sourires, on repassera. La zone mixte voit passer les visages fermés des locaux et visiteurs. La rencontre avait une haute importance, entre deux européens pas totalement satisfait de leur début de saison. "C'est dommage car on a été devant toute la deuxième mi-temps et à la fin... C'est aussi ça quand on joue à l'extérieur et dans une belle salle avec une bonne équipe en face. Commente Michaël Guigou. Ils ont bien profité de nos pertes de balles et de mes deux minutes à la fin, c'est dommage. On garde des regrets, car on devait rattraper des points après Créteil." Passé pas loin de la défaite, mais avec la balle de la victoire dans les mains, les chambériens d'Alexandre Tritta n'en sortaient pas plus heureux : "C'est un match nul mérité mais on aurait espéré faire mieux. On manque un peu de patience en attaque et de fluidité dans notre jeu. On a montré de belles valeurs en remontant le score à la fin."
Une régularité à trouver pour Chambéry
Erick Mathé, l'entraîneur des savoyards, commence à trouver les causes de ce manque de performance. "Je suis satisfait de l'engagement mis sur les deux dernières rencontres, qui a rien à voir avec les deux premières. Mais il y a encore beaucoup trop d'irrégularités. Sans le viser mais à titre d'exemple, Costoya fait un début de partie de très haut de gamme, et est plutôt absent quand on le remet en deuxième mi-temps." Embarqués dans des fins à suspens à Aix, Montpellier et contre Nîmes, la pièce est peu tombée du bon côté cette saison "Il faut qu'on capitalise en ramenant plus de points...". Un des éléments étant la mauvaise passe de Yann Genty, stratosphérique en 2018-2019 mais qui enchaîne les mauvaises décisions depuis la reprise. À l'image de ce second rouge en deux rencontres. "Ce sont des faits de jeu, mais la bonne idée voudrait de tempérer les risques. J'attend un peu plus d'expérience."
L'un des points marquant de la rencontre aura aussi été le peu de poids des recrues demi-centres. Lukas Van Deschwanden rend une copie inquiétante (0/3, 1 perte de balle et 2 passes), tandis que Jean-Loup Faustin n'aura rien à signaler en 14 minutes de jeu. "On est qu'à la 4e journée avec ces demi-centres, c'est pour ça que j'ai opté pour Costoya sur le poste car j'ai plus l'habitude de communiquer avec lui. Mais je n'ai pas envie de me perdre à faire trop d'essais." Chambéry et son entraîneur ne manquent d'ailleurs pas d'idées avec des nouvelles rotations en comparaison à l'an passé. Quitte parfois à inventer, en plaçant Demis Grigoras en défenseur à l'aile gauche, à l'opposé de son poste. "Cela permet de le garder sur le terrain, d'autant qu'en fin de montée de balle il est percutant."
Nîmes fait dans le détail
Reste que ce soir, il s'en est fallut de peu pour que le match penche d'un côté comme un autre. Comme le dit bien Gerdas Babarskas dans un français impeccable : "Il y a beaucoup de petits détails, on joue bien mais il manque que ces petits détails" Nîmes a - pour le moment - été mieux loti. La balance ayant penché du côté vert face à Montpellier... Et côté bleu quand Chambéry s'est déplacé la semaine suivante. Si Nîmes reste à portée de points, c'est surtout à cause de sa mauvaise sortie face à Créteil lors de la 3e journée. Un match qui était dans toute les têtes vertes hier soir. "C'est sûr qu'il y a beaucoup de résultats assez choquant dans ce début de saison. Atteste Elohim Prandi. On a fait une faute professionnelle contre Créteil, ça arrive à beaucoup maintenant..."
Chambéry savait Nîmes remonté comme un pendule, et ce fut le cas. "Quand tu fais un non-match contre Créteil, qui a été une réelle frustration qui prend au cœur, venir ici avec de nouvelles intentions c'est important. On a voulu renforcer notre défense et prendre plus de temps en attaque, les faire durer. Ça a plutôt bien marché ce soir. Chambéry n'est pas une équipe qu'il faut laisser jouer. [...] Soit on s’apitoyait, et on s'enfonce dans le trou, ou alors on est capable de relever la tête à Chambéry. Rester sur ce résultat des deux côtés est plutôt une bonne finalité, la saison reste longue." Une saison longue, qui va voir arriver à court terme le PSG qui ronronne dans ce début de saison côté handball. "Paris est une grosse montagne à gravir. Ça fait deux ans qu'on les tiens en échec à la maison, à nous de continuer avec notre public et notre bulle verte." Face à ces nîmois, le PSG pourrait bien se mordre les doigts pour quelques petits détails.