Starligue - J16
Première pour Istres, Paris et Montpellier sereins
Statu quo dans le haut du classement de Starligue. Paris conserve la tête du championnat avec quatre points d'avance sur Montpellier après sa victoire 34-23 à Tremblay. Les Parisiens ont passé trente minutes à buter sur Patrice Annonay, le gardien tremblaysien, particulièrement inspiré avec neuf arrêts à la pause. Au point de permettre aux siens de passer en tête d'une petite longueur au moment de rentrer aux vestiaires (13-12). Mais Paris a fait basculer la rencontre en dix minutes, infligeant un 9-1 rédhibitoire à son adversaire, grâce à un Sander Sagosen impressionnant d'efficacité (8/8). Seule ombre au tableau, la blessure de Nédim Rémili, mal retombé à la quarantième minute et touché à l'épaule droite. Sorti immédiatement, l'arrière droit parisien n'est plus revenu sur le parquet, l'épaule glacée sur le banc de touche.
De son côté, le choc entre Montpellier et Saint-Raphaël a été à sens unique. Avec cette nouvelle défaite, la troisième en autant de match de championnat depuis la reprise, Saint-Raphaël s’éloigne un peu plus de l’Europe, même si Aix ne s’est pas imposé à Istres. Dès l’entame de match, les hommes de Joël Da Silva ont été dépassés par des Montpelliérains qui jouaient juste. Une première mi-temps parfaite pour les Héraultais leur permettait de survoler la rencontre alors que de l’autre côté les pertes de balle s’enchaînaient (10 en première période, 17 au total). Montpellier a déroulé un handball impeccable, sans être réellement inquiété en attaque placée (9-18, MT). Il en a été de même en deuxième période, malgré le passage en 1-5 avec Jonathan Mapu en poste avancé. La vitesse qu’apportait Michaël Guigou au poste de demi-centre suffisait aux Héraultais pour continuer de survoler la rencontre. "On a fait une super première mi-temps, en deuxième on a su garder le score et c’était le plus important parce qu’on a toujours l’habitude de se faire peur quand on a de l’avance" constatait Melvyn Richardson. Sans donner l’impression de forcer, le MHB a filé vers la victoire qui lui a rapidement tendu les bras dans une rencontre à sens unique (24-32, FM), ce que visiblement voulait Patrice Canayer. "On a contrôlé la deuxième mi-temps, je voulais qu’on ralentisse le jeu, dans la mesure où on a un match dans trois jours je ne voulais pas qu’on se blesse, je voulais jouer en contrôle" reconnait le tacticien hérlautais. La jeunesse du banc raphaélois à qui Joël Da Silva a donné les clés de la maison n’a rien pu faire. Cela faisait deux saisons que le MHB n’avait pas gagné dans le Var en championnat, cette fois, il n’y a pas eu photo. Les Héraultais iront donc cette fois affronter Skopje avec une victoire dans la musette.
Aix avait failli se faire surprendre par Istres au match aller, au match retour, les joueurs de Gilles Derot ont cette fois réussi leur coup, allant chercher par la même occasion leur premier succès de la saison (25-24). Pourtant plusieurs fois en tête de six buts, jusqu'à la 36ème (16-10), les Aixois ont buté sur Robin Cappelle qui, avec ses parades, a maintenu les siens en vie. Et même mieux, puisqu'à la 50ème, les deux équipes étaient revenues à égalité. S'en est suivie une fin de match folle, où le jeune ailier gauche Junior Tuzolana a inscrit les cinq derniers buts de son équipe, dont le pénalty de la victoire à dix secondes du terme. Avant qu'Aymeric Minne n'envoie son dernier tir à côté. Avec ce succès, Istres revient à hauteur de Pontault au classement. Les Banlieusards ont été sévèrement défaits à Chambéry (28-18).
Enfin, Toulouse a livré un match plein pour remporter sa plus large victoire de la saison face à Cesson-Rennes (36-26). D'un côté, Yassine Idrisi a été étincelant dans ses cages tandis que, de l'autre côté, la défense bretonne a pris l'eau de toute part. Six arrêts cumulés pour la paire Lettens-Bucataru, un peu léger pour espérer s'imposer à l'extérieur. Markus Olsson et Alvaro Ruiz (6 buts chacun) en ont profité, tandis que Ferran Sole s'est arrêté à cinq réalisations. Avec ce succès, Toulouse s'éloigne encore un peu plus de la zone rouge.
Kevin Domas (avec Maxime Cohen)