Starligue - J2
Toulouse, profession trouble-fête
Alors que les yeux du grand public seront tournés vers le sommet entre Paris et Nantes d'un côté, Nîmes et Montpellier d'un autre ou encore Aix et Chambéry jeudi, Toulouse tentera de confirmer sa victoire inaugurale du côté de Tremblay. Dans une relative discrétion habituelle.
C'est presque devenu une habitude du côté de la ville rose. Le Fenix ne figure pas dans les candidats potentiels au haut de tableau désignés par les spécialistes, personne ne parle vraiment de cette équipe toulousaine et, la semaine passée, le public local n'avait pas daigné se déplacer en masse pour la première sortie de la saison face à Saint-Raphaël. Puisque les absents ont toujours tort, ils ont raté un scénario infernal, où les locaux ont pris le large avant de se faire rattraper puis de l'emporter à la dernière seconde. "La fin est heureuse, mais on a balbutié notre handball en seconde période. D'ailleurs, le coach était pas super content, mais il avait toutes les raisons de l'être" soupire Maxime Gilbert. A 28 ans, le demi-centre toulousain a appris à ne pas se précipiter, dans un sens comme dans l'autre. L'an passé, le Fenix avait du attendre la neuvième journée pour prendre son premier point, cette année il en a le double après une sortie, mais pas de quoi s'enflammer. "On a l'habitude des saisons irrégulières, alors en tant qu'ancien, j'essaye de faire en sorte qu'on se serve de l'expérience du passé. Avec sept arrivées, on a beaucoup de boulot pour mettre tout le monde dans le même sens, mais j'ai la sensation qu'on peut faire quelque chose de bien" continue-t-il, pas mécontent de se voir associé à des joueurs petits et rapides sur la base arrière, à l'image de Pierre Soudry et Luc Steins.
Un rôle qui va bien à Toulouse
Cela suffira-t-il à aller gagner sur le terrain de Tremblay ce mercredi ? Peut-être pas. Les Tremblaysiens auront à coeur d'ouvrir leur compteur à la maison, après avoir ennuyé Chambéry la semaine passée pendant une mi-temps. "Un déplacement toujours compliqué, face à une équipe à notre image, avec pas mal de nouveaux joueurs et qui cherche encore un peu ses marques" résume Gilbert. Mais un match à gagner, "face à une équipe de notre championnat." Mais quel championnat, en vérité ? "On est un peu les trouble-fêtes. On sait qu'à Toulouse, on a le dixième budget. Alors oui, les gens ne pensent pas à nous quand ils pensent Europe, et c'est même quelque chose qu'on aime se rappeler entre nous. Il faut être réaliste, on n'est pas Paris ou Nantes. Mais on peut être un vrai grain de sable dans ce championnat." Et c'est finalement un rôle que le Fenix a appris a appréhender, peut-être même à apprécier, témoin la huitième place finale la saison passée. Alors victoire ou non à Tremblay demain soir, on devrait quand même entendre reparler de cette bande de feu-follets toulousains d'ici à la fin de la saison.
Nîmes - Montpellier, forcément spécial
Un joueur dont on n'a forcément pas fini d'entendre parler, c'est Michaël Guigou. Après des débuts réussis la semaine passée, le nouvel ailier de l'USAM va croiser la route de son ancien club Montpellier, dans un derby encore plus particulier que d'habitude. Quand on lui en parlait, la semaine passée, Guigou ne voulait pas jeter de l'huile sur le feu, insistant notamment sur sa joie de défendre désormais les couleurs vertes. Interrogé sur le sujet en conférence de presse, Patrice Canayer n'a pas agi différemment. "Je ne lui veux que du bien, je souhaite qu’il finisse sa carrière du mieux possible et qu’il atteigne les objectifs qu’il s’est fixés" disait le manager héraultais, avant d'ajouter : "Je ne souhaite pas qu’il fasse un bon match contre nous, je ne suis pas maso, il ne faut pas exagérer." Pour Montpellier, c'est un premier vrai test après la large victoire de la semaine passée face à Créteil et avant la réception du Vardar en Champions League samedi. Une rencontre où la détermination et l'envie font la différence, mais pas que. "Je les connais bien les Nîmois, j’ai beaucoup de respect pour eux, je suis de là-bas. Ils aiment bien placer les derbys dans le registre du combat. Maintenant, dans ce domaine, on n’est pas des perdreaux de la première année. L’engagement est indispensable dans ces combats entre équipes européennes, mais il y a aussi la maitrise émotionnelle, l’aspect tactique et il faut avoir tout ça pour gagner. Et il me semble qu’on en a déjà gagné quelques-uns" sourit-il pour conclure.
Paris - Nantes, en haut de l'affiche
Il y aura évidemment match, dans le même temps, entre Paris et Nantes à Coubertin. Mais les Parisiens semblent au dessus du lot pour le moment et les Nantais encore un peu tendres pour les ennuyer. A noter qu'Antonio Garcia pourrait ne faire ses débuts que la semaine prochaine, lors de la réception de Saint-Raphaël. Le match entre Aix et Chambéry, jeudi, devrait être plus serré. Pour leurs débuts à la maison, les Aixois seront encore privés de Vid Kavticnik et de Karl Konan. Et s'ils se sont sortis du piège chartrain la semaine passée, la réception des Savoyards devrait être une toute autre paire de manches. Pour Dunkerque, la réception d'Ivry s'annonce un poil plus simple, sans pour autant être gagnée d'avance. Les Dunkerquois ont péché par manque d'efficacité à Nantes et, s'ils règlent la mire face à Mate Sunjic, ils ne devraient pas être loin de leurs deux premiers points de la saison. Enfin, quatre autres équipes sans point s'affronteront : Saint-Raphaël et Istres d'un côté dans le derby du sud-est, Créteil et Chartres de l'autre. Un duel déjà important dans l'optique du maintien.
Le programme de la deuxième journée :
Mercredi 11.09 Créteil - Chartres à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 4) Dunkerque - Ivry (en direct sur beIN Sports Max 5) Nîmes - Montpellier à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 6) Saint-Raphaël - Istres à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 7) Tremblay - Toulouse à 20h30 (en direct sur beIN Sports MAx 8) Paris - Nantes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Jeudi 12.09 Aix - Chambéry à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas (avec G. Bresson)