Starligue - J5
Chambéry chute encore, Saint-Raphaël toujours fanny
La 5ème journée de Lidl Starligue a livré plusieurs surprises. Parmi elles, Ivry l'a emporté contre Chambéry. Montpellier et Nantes s'installent provisoirement sur le podium tandis que Saint-Raphaël n'a pas réussi à l'emporter à Dunkerque, concédant sa cinquième défaite d'affilée.
« Maintenant il faut continuer et ne pas perdre un match jusqu’à la trêve ». Au sortir d’une large victoire face à Tremblay (39-20), Aymeric Minne affiche sa satisfaction et l’ambition du HBC Nantes après un match très abouti. Les Nantais ont pris les devants dès les premiers instants, grâce notamment à un Emil Nielsen en feu, avec 22 arrêts à 56% de réussite. Kiril Lazarov et Valero Rivera (9 et 8 buts) ont quant à eux alimenté la marque, alors que l'écart était déjà de huit longueurs à la pause (20-12). La défaite est « difficile à digérer", confie Patrice Annonay, le capitaine tremblaysien. L’ambition de finir 6e ou 7e n’est plus d’actualité. On avait montré de belles choses sur notre défense lors des premiers matchs mais ce soir elle a explosé. J’espère qu’on va rester bien soudés parce qu’on a un autre visage à montrer à notre public ». Et le prochain rendez-vous sera d’autant plus crucial qu’il se jouera à la maison face à un concurrent direct en pleine forme : L’US Ivry.
Une défense chambérienne absente et un Sunjic des grands soirs
Les Ivryens continuent leur belle série en l'emportant face à des Chambériens méconnaissables. Au coude à coude en première mi-temps, les Savoyards ne parviennent pas à créer d’écart et vont sombrer lors de la seconde période, la faute à une défense aux abonnés absents. Il n’en faut pas plus pour que Linus Persson ne se régale en attaque avec 9 buts au total. Ivry peut également remercier son gardien, Mate Sunjic, qui aura été un grand artisan de la victoire de son équipe. Présent dans tous les moments décisifs, ses 15 arrêts auront été autant de coups au moral de Chambériens impuissants et incapables de recoller lorsque Ivry parvient à creuser l’écart en fin de match. Malgré un bon Yann Genty à 16 arrêts, Chambéry échoue à 4 longeurs de son adversaire (28-24) et chute à une désolante 10ème place.
Dans le bas de tableau, Istres est venu à bout de Créteil (32-30). Dans un match engagé, ce sont les Cristolliens qui font la course en tête dans un match rapide et offensif, laissant les gardiens des deux côtés à 0 arrêts durant les 25 premières minutes. La deuxième mi-temps voit Créteil prendre un ascendant bien plus clair qu’en première période avec un Dylan Soyez performant dans les buts et une attaque très efficace avec de bons Valentin Aman et Ewan Kervadec. Les istréens parviennent néanmoins à faire le dos rond, arrivant dans le money time avec 3 unités de retard et vont asséner un 7-0 à leur adversaire, notamment grâce au demi-centre Guillaume Crépain, au couteau suisse Hichem Daoud et au virevoltant danois Rasmus Nielsen, qui a éclaboussé la rencontre de son talent et termine à 13 buts (en 15 tentatives). Médusés, les cristolliens ne peuvent que s’en vouloir après un si gros temps faible et quittent la Provence sans point (32-30). Istres, à 6 points, confirme son excellent début de saison et prend de la distance avec la zone rouge, pointant même à la 6ème place. A l’inverse, Créteil reste embourbé dans le bas de tableau à égalité avec Tremblay et Chartres à 2 points.
Les Chartrains, défaits 25-29 à Montpellier, peuvent néanmoins se réjouir d’avoir montré un bien meilleur visage que face à Nantes la semaine passée. « Dans l’ensemble on fait un match assez solide en défense et en attaque. C’est surtout sur des moments importants où on manque un peu de concentration » livre Zacharia N’Diaye au micro de Bein Sports. Longtemps les chartrains ont su rester à la hauteur des champions d’Europe 2018. Encore à -2 à la 55ème, les Euréliens ne peuvent néanmoins pas rivaliser et n'ont pas pu créer l'exploit. De bonnes choses sont quand même à retenir, comme la prestation de Morten Vium à 7 buts ou l’entrée intéressante du jeune Yvan Vérin. En face, Montpellier peut être frustré de ne pas être parvenu à mieux maîtriser ce match mais se satisfait de la victoire et du week-end de repos qui leur est accordé avant un match piège face à St Raphael. « St Raphael est une équipe qui ne nous réussit pas très bien. Surtout si elle est blessée, on peut se faire surprendre » fait remarquer Valentin Porte.
Saint-Raphaël ne décolle toujours pas
Et St Raphaël est en effet une bête gravement blessée, pour laquelle les lions dunkerquois n’ont pas eu de pitié.
Comme on pouvait s’y attendre, l’affrontement entre ces deux formations défensives a donné un match accroché, rugueux et marqué par quinze d’exclusions pour 2 minutes. Dunkerque va construire son écart principalement dans la dernier quart d’heure, bien aidé par son gardien russe Oleg Grams, à 50% sur la deuxième mi-temps, et un jeu homogène avec 4 meilleurs buteurs à 4 unités : Florent Billant, Steve Marie-Joseph, Tom Pelayo et Haniel Langaro. En face, si Raphaël Caucheteux a, comme à son habitude, tenu son rang (7/10), cela n’a pas suffi pour l’emporter. "Depuis le début de saison il nous manquait beaucoup de choses qu’on faisait par le passé" déplore Xavier Barachet. "Mais sur ce match, on a retrouvé certaines de ces choses, notamment défensivement. On travaille très bien à l’entrainement mais maintenant il faut que ça paye sur les matchs sinon ça ne sert à rien." Si on est maintenant habitués des débuts de saison compliqués dans le Var, St Raphaël reste ce soir seul dernier à 0 points en ayant affronté des équipes de 2ème partie de tableau. Les Dunkerquois, quant à eux, ressortent fiers et rassurés de ce duel. "J’espère qu’on a passé un pallier et qu’on ne redescendra pas en dessous" confie Tom Pelayo, qui ira jouer un match compliqué à Aix en Provence la semaine prochaine.
Les Aixois sortent d’un déplacement compliqué et frustrant à Toulouse, conclu par un match nul (27-27). Les deux équipes sont restées au contact l’une de l’autre pendant les 60 minutes, le Fénix faisant souvent la course en tête, notamment grâce à une défense 5-1 qui a su surprendre leurs adversaires. « C’est une défense qu’ils n’ont pas beaucoup fait ces derniers temps, ça nous a surpris » explique Iosu Goni Leoz, frustré que son équipe et lui n’aient pas joué à leur meilleur niveau. La fin de match est marquée par une action litigieuse avec un passage en force réclamé par les Aixois sur Nicolas Claire, juste avant qu'Ayoub Abdi qui égalise sur le gong. Quant aux performances individuelles, on note le très bon match de l’ailier gauche Matthieu Ong à 8/9 ou du pivot toulousain Jordan Bonilauri qui termine meilleur buteur de son équipe à 6/7. Malgré ce succès, Toulouse descend à la 9ème place pendant que le PAUC quitte le podium mais reste dans le peloton de tête avec une 4ème place et 8 points.
Antoine Piollat