Starligue
R. Cantegrel : “Envie de continuer à jouer au plus haut niveau”
La descente en Proligue de Cesson met dans l'embarras certains de ses joueurs et de ses recrues estivales. Au premier rang desquels Robin Cantegrel, le gardien de but récemment appelé en équipe de France, qui s'est engagé pour les deux prochaines saisons.
Depuis quelques semaines, c'est la question qui revient le plus souvent du côté de Cesson-Rennes. Pour chaque joueur majeur, chaque recrue. Qui sera présent à la reprise fin juillet, alors que le club évoluera pour la première fois depuis 2008/09 en Proligue ? Pour Jean-Jacques Acquevillo, la situation est réglée, l'arrière gauche ayant activé une clause de libération pour aller voir si l'herbe est plus verte à Nîmes. Le pivot bosnien Senjamin Buric, quant à lui, est toujours dans l'expectative, alors que Nantes et le Vardar Skopje sont à l'affût. Et Robin Cantegrel ? Le portier, qui a connu la joie d'une première sélection en équipe de France en avril dernier tout en se classant troisième au classement des gardiens de Starligue cette saison, était resté discret jusqu'alors. Mais quand on le titille sur le sujet, il n'arrive pas vraiment à cacher sa déception à l'idée de jouer en deuxième division. "Quand j'ai signé en janvier, Cesson avait six points d'avance sur le premier relégable. J'avais deux propositions fermes mais le club me paraissait le plus à même de m'offrir ce que je voulais, continuer à jouer en Starligue. Mais, désormais, ce n'est plus tout à fait la même histoire" lâche-t-il. Décidé à faire valoir ses arguments, il a rencontré les dirigeants cessonnais la semaine dernière pour tenter de leur expliquer son envie de trouver un club pour jouer dans l'élite. Mais, comme il nous l'avait dit la semaine dernière, le président Stéphane Clémenceau lui a expliqué, en substance, qu'un contrat est un contrat. Et donc que Cantegrel serait en Bretagne la saison prochaine. "Je réalise qu'on n'est pas dans le monde des bisounours et qu'un contrat est plus fort que les aspirations personnelles. Je suis dépité de la situation" continue le portier de 24 ans.
Racheter son contrat, la seule solution
Le seul moyen, pour le désormais ex-Pontellois, de se défaire de l'engagement qu'il a pris pour les deux prochaines saisons serait bien de racheter son contrat. Seul problème, tout cela à un prix. "Si j'avais gagné au loto, je l'aurais fait tout de suite" sourit-il, bien malgré lui. Car, à ses yeux, une année à jouer en Proligue, ce serait "un vrai coup d'arrêt. J'ai besoin, à ce stade de ma carrière, de jouer dans l'élite et de confirmer. J'ai fait une bonne saison en Starligue, désormais, il faudrait que je les enchaine." Ironie du sort, c'est en partie lui qui a précipité Cesson dans l'abime de la seconde division avec ses 13 parades lors du match décisif à trois journées de la fin. Pontault l'a emporté face aux Bretons, sans réussir à se sauver par la suite. Mais le promu a surtout condamné les futurs coéquipiers de Cantegrel. "J'ai été professionnel et intègre ce jour là. Et si je dois finalement jouer en Proligue, je n'aurais pas d'autre choix que d'être le plus performant possible, afin d'atteindre mes objectifs personnels" appuie le portier. Qui aurait déjà l'assurance d'évoluer en Starligue en 2020, avec Cesson ou autre part. Mais si cela pouvait se faire avant, nul doute qu'il ne se plaindrait pas.
Kevin Domas