TDC
Un choc avant la rentrée
Paris et Montpellier s'affronteront demain dans un Trophée des Champions, dernière répétition pour les deux équipes avant le début du championnat.
Il fut un temps pas si lointain où le Trophée des Champions, c'était ce weekend de matchs qui permettait au vainqueur de repartir avec un trophée, mais pas grand chose d'autre. Deux matchs en deux jours, c'était là le prétexte parfait donné aux entraineurs pour ronchonner, et à juste titre, de la surcharge des calendriers et de l'accumulation des matchs inutiles. Le plus souvent, les équipes faisaient pas mal tourner leur effectif, et le spectacle proposé n'était pas forcément au rendez-vous. Bonne idée de la part de la LNH, cette année, on aura le droit à un match sec et, à priori, personne n'a l'air de s'en plaindre. "Le format nous convient beaucoup mieux. Sur un match, avec quatre jours de récupération avant le championnat, on va jouer le coup à fond. Même si, au fond, ce trophée est anecdotique, tous les clubs le mettent en avant dans leur palmarès, nous les premiers. Donc si on peut y rajouter une ligne, on ne va pas se priver" explique Patrice Canayer, le manager montpelliérain, tandis que son capitaine Valentin Porte veut avant tout profiter de cette sortie "pour se jauger, savoir où on en est exactement. On a fait une très bonne préparation, ce Trophée des Champions, c'est une manière de rentrer encore un peu plus dans le vif du sujet."
Côté parisien, on a fait son fond de commerce depuis plusieurs saisons de vouloir "gagner tous les trophées". Alors, honorifique ou pas, celui du Trophée des Champions ne fait pas exception. Ce sera l'occasion, surtout, pour les joueurs de la capitale de marquer une première fois leur territoire face à une formation montpelliéraine qui devrait être, cette année encore, son premier adversaire hexagonal. Car on ne voit pas Nantes, Chambéry ou Nîmes en mesure de contester, sur la longueur d'une saison, l'hégémonie du favori parisien. Mais, et presque surtout, sur soixante minutes, Paris peut subir la loi montpelliéraine. "Je pense qu'on est prêt, mais on peut très bien arriver face à Montpellier et, en fait, ne pas l'être du tout. On sait que ça va être très difficile, qu'ils voudront tout de suite nous battre" disait, il y a quelques jours, Raul Gonzalez. Qui, tout comme son homologue héraultais, ne compte pas laisser ses joueurs au repos, même si, pour certains (Sander Sagosen, Nikola Karabatic), ils ont peu joué ces derniers temps. Et pourraient finalement rester au frais en terre limougeaude. Car même si le format est plus adapté aux réalités du handball d'aujourd'hui, le plus important commence quand même mercredi. L'année passée, les joueurs de la capitale s'étaient inclinés en demi-finale avant de survoler le championnat. Comme quoi, le Trophée des Champions donne bien quelques indications, mais pas trop quand même.
Montpellier HB - Paris Saint-Germain HB à 18h00 (en direct sur beIN Sports 3)
Kevin Domas