5/5 pour Sélestat, bonnes séries pour Pontault et Massy

Cinq équipes ont remporté leur deuxième rencontre de la semaine : Sélestat, qui signe sa cinquième victoire en cinq rencontres, domine le championnat, mais Pontault-Combault, Massy (sur 3 victoires de rang), Cherbourg et Saran gardent le rythme. De leur côté, Strasbourg et Nice ne gagnent toujours pas.

Dans la situation sanitaire actuelle, réaliser une journée complète relève du tour de force pour les organisateurs de championnats. Alors que la Ligue Butagaz Énergie et la Starligue sont fortement touchés et que les championnats nationaux amateurs sont mis à l’arrêt, le 7/7 réalisé par la Proligue mercredi pouvait presque paraître inattendu. Mais la deuxième division masculine n’a pas pu "enchaîner" ce week-end. Si les clubs ont adapté leurs horaires de coup d’envoi pour permettre l’accueil du public en période de couvre-feu, la rencontre entre Nancy et Valence, prévue ce dimanche à 15h, a dû être reportée en raison de plusieurs cas de Covid-19 dans l’effectif valentinois. C’est le troisième match de Proligue reporté cette saison, un chiffre qui reste très raisonnable comparé aux autres championnats.

Pontault-Combault et Sélestat toujours invaincus

Pontault-Combault, qui a battu Valence mercredi et qui a déjà donné niveau Covid avec deux matchs reportés, a retrouvé son public ce samedi pour son tout premier match à domicile de la saison, face au Cavigal Nice. Ce retour à Boisramé n’a pas été simple face à des Aiglons en quête d’un premier succès cette saison. Les hommes d’Asier Antonio débutent mieux la rencontre (2-5, 10’), et gardent le dessus dans les 30 premières minutes, notamment grâce aux arrêts de leur gardien Gretar Gudjonsson (9 parades en première période, 14 au total dont 2 pen.). Un but juste avant la sirène de Ludwig Appolinaire permet au PCHB de revenir à deux buts (14-16, 30’), mais Nice, malgré un retour pontellois en début de deuxième acte (19-18, 37’), parvient à reprendre trois buts d’avance (19-22, 42’). Pourtant, alors que les pertes de balle se multiplient de part et d’autre (12 ballons perdus pour Pontault, 16 pour Nice), l’attaque azuréenne se grippe et les Franciliens reviennent à nouveau (22-22, 48’). Dans les huit dernières minutes, Nice ne marque qu’une fois, ce qui permet à Pontault de prendre finalement le dessus et de s’imposer sur un dernier penalty de Lucas Vanègue (28-25). Cette victoire laborieuse permet au PCHB de rester invaincu cette saison. Le rattrapage de la rencontre contre Angers mardi sera l’occasion de se placer dans les plus hautes sphères du classement.

Ces hautes sphères sont pour l’instant occupées par Sélestat. Du fait du report de la rencontre de Nancy, autre co-leader au départ de la journée, les Alsaciens sont, depuis leur cinquième victoire en cinq rencontres face à Angers (37-34), seuls premiers au classement de Proligue. Dans cette rencontre riche en buts – et notamment en buts de Nicolas Minne, douze fois scoreur (dont 4/4 pen.) – le SAHB a conservé l’avantage au score du début à la fin, prenant quatre longueurs d’avance dès l’entame de la rencontre (9-5, 11’). Angers n’a pas eu beaucoup de raisons d’espérer face à l’attaque de feu des Sélestadiens (20-13, 26’ ; 26-18, 39’ ; 34-26, 52’), mais Aboubakar Fofana (7 buts) et ses coéquipiers ont pu réduire l’écart dans les dernières minutes pour rendre la défaite moins lourde à supporter. Les promus restent dans le bas du classement, avec deux points.

Troisième succès de justesse pour Massy

Sur le podium la saison dernière, Massy a réduit la voilure cet été et ambitionne avant tout de se maintenir cette saison, comme l’a répété à nouveau Jérémy Roussel ce samedi, après pourtant une troisième victoire de rang pour son équipe, cette fois face au promu Sarrebourg. Le premier quart d’heure est compliqué pour les Essonniens, bousculés d’entrée (0-3, 5’) et vite privés de Johann Caron, expulsé tôt dans la rencontre (14’). Mais la tendance s’inverse à la faveur d’un 6-0 (11-6, 24’), et le MEHB confirme son avance au retour des vestiaires (17-12, 38’). Sarrebourg est néanmoins courageux, et revient au score. Mieux, les hommes de Christophe Bondant prennent l’avantage à un peu plus de cinq minutes de la fin (21-22, 55’). « On s’est vus gagner », reconnaît l’entraîneur mosellan. Mais son équipe perd le contrôle du match en gérant mal ses offensives, et Massy, au mental, repasse devant pour s’offrir la victoire (26-24).

« C’était tout sauf évident d’enchaîner une troisième victoire au bout de cette semaine très intense, souligne Jérémy Roussel. On était parti dans un match piège. Même si on aime pratiquer un handball bien léché, des fois, il faut apprendre à bien mal jouer, gagner des matchs comme ceux-là où rien n’est simple face à une équipe très courageuse. » De son côté, Christophe Bondant avoue que le résultat de cette rencontre est « une grosse déception, parce que je pense qu’à un moment, le match est à notre portée, et on se remet dans la peine en faisant des choix très précipités en attaque. » Le coach du SMSHB pointe « un manque de lucidité » dû surtout à « la fatigue mentale à enchaîner les trois matchs, qui fait qu’on perd les pédales en attaque. » Sur leurs dernières sorties, les Sarrebourgeois montent en puissance, mais il reste encore du travail. « Petit à petit, on progresse parce qu’au début de saison, on était loin de ce niveau, ajoute Bondant. Défensivement, on est plus stables, on ne prend que 26 buts ici. Mais il faut qu’on soit plus disciplinés sur les moments-clés. » Des moments-clés bien maîtrisés par les partenaires d’Edson Imare (8 buts), pour ce troisième succès qui replace Massy dans la première partie du classement. « C’est bien, ça nous lance bien, même si on a conscience d’avoir affronté des équipes de deuxième partie de tableau, remarque Roussel. Des concurrents au maintien, c’est bien ! »

Cherbourg et Saran enchaînent à l’extérieur

Deux autres équipes enchaînent avec un deuxième succès cette semaine. Cherbourg, installé pour la semaine en Bourgogne-Franche-Comté, revient dans le Cotentin avec quatre points. Après son succès à Besançon en milieu de semaine, les Mauves ont pris le dessus sur Dijon, un concurrent annoncé pour les play-offs (24-30). Jamais menés au score, les hommes de Frédéric Bougeant ont progressivement consolidé leur avance après un bon début de match (1-4, 8’ ; 7-11, 23’). Les Normands s’envolent véritablement au score dans le premier quart d’heure de la deuxième période, et comptent jusqu’à dix buts d’avance (15-25, 48’), alors que Maxime Diot, touché au genou, n’a pu terminer le match côté dijonnais. « On a pris une leçon de tout : de handball, d’engagement, d’envie, de détermination », déplore l’entraîneur Ulrich Chaduteaud dans les colonnes du Bien Public. Dijon s’incline lourdement (24-30) et devra vite se remettre en question pour se montrer à la hauteur de ses objectifs.

Saran a affronté les mêmes adversaires que Cherbourg cette semaine. Vainqueur de Dijon dans le Loiret mercredi, les Septors étaient en déplacement ce samedi du côté de Besançon. Un adversaire qui éveillait de mauvais souvenirs à Fabien Courtial, le coach saranais, puisque son équipe s’était inclinée dans le Doubs la saison dernière, en déjouant complètement. Cette fois, ses hommes ne l’ont pas déçu. Après un début de rencontre équilibré, Besançon prend certes les devants (12-9, 23’), mais c’est bien Saran qui vire en tête à la pause (14-15, 30’). Les partenaires de Valentin Kieffer, très précieux depuis son entrée en cours de première période (10 arrêts, 48%), gardent le leadership en deuxième période, même si Besançon ne reste jamais loin au score (20-22, 48’). Ce n’est que dans les dix dernières minutes que les hommes de Dragan Zovko perdent le contact, et s’inclinent finalement assez largement (23-29). Saran reste le dauphin de Sélestat, tandis que pour Besançon, après une bonne entame de championnat, perd pour la troisième fois de suite.

Strasbourg court toujours après son premier succès

Encore une fois, ce n’est pas passé loin pour Strasbourg, mais encore une fois, les Alsaciens ne se sont pas imposés ce week-end. Deux jours après leur défaite à Sarrebourg, les hommes de Denis Lathoud avaient forcément le couteau entre les dents en recevant Billère, autre équipe du bas de tableau. Strasbourg crée le premier écart (10-7, 14’) et conserve l’avantage au score une grande partie de la rencontre. À un gros quart d’heure de la fin, le club de l’Eurométropole garde un solide avantage sur son adversaire (22-18, 44’). Mais les Béarnais reviennent en fin de rencontre, en profitant notamment des pertes de balle de leurs adversaires. À cinq minutes de la fin, Valentin Doudeau donne l’avantage à Billère pour la première fois depuis les premiers instants du match (25-26, 55’). Strasbourg parvient à reprendre l’avantage, mais David Jimenez, auteur de sa meilleure performance statistique en Proligue avec 12 buts marqués, égalise à deux minutes de la fin. Les dernières secondes ne donneront rien, et les deux équipes se quittent sur un score de parité (27-27). Strasbourg laisse la dernière place à Nice, bloqué à un point, mais ne peut se satisfaire de laisser chez lui un point à un adversaire direct.

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Mickaël Georgeault