Starligue
Ce Paris était trop fort pour Nîmes
Paris l'a largement emporté ce soir face à un Nîmes émoussé physiquement (39-29). Et se rapproche encore un peu plus du titre.
"Des regrets ? Aucun." Franck Maurice, l'entraineur nîmois, est lucide sur la prestation de ses joueurs face à Paris. Amputés de Jean-Jacques Acquevillo et O'Brian Nyateu, les Gardois ont tenu une mi-temps face à Paris (18-15 à la pause), avant de sombrer dans le second acte, par manque de fraicheur physique et de rotations. Il faut dire qu'ils viennent d'enchainer neuf matchs en quatre semaines, et que les corps commençaient à être endoloris. Cela s'est vu dans les prestations de Mohammed Sanad, mangé tout cru par Rodrigo Corrales, ou dans celles des portiers, qui n'ont jamais vraiment tenu la comparaison avec leur adversaire espagnol. "On était fatigué, et on a pris le rouleau compresseur en pleine poire. Face à un Paris de ce niveau, il faut les embêter dans la durée, être à 200% pendant soixante minutes. On a été trop limités" continuait Maurice. Lui qui avait des interrogations sur la capacité de ses joueurs à enchainer les matchs peut tout de même être satisfait. Sur les neuf dernières rencontres, l'USAM n'en a perdu que deux, face à Rhein-Neckar Löwen et au Paris Saint-Germain. "On ne va pas se pendre parce qu'on perd contre deux des meilleures équipes d'Europe. Ce soir, on a été capables de faire du Nîmes, mais que par à coups. La trêve va nous faire le plus grand bien" termine l'entraineur, alors que ses ouailles pointent à la troisième place, à neuf points du leader parisien.
Pas de nuage à l'horizon pour Paris
Un leader qui semble sur une autoroute pour le titre national. Six points d'avance sur Nantes, sept même, en comptant le goal-average particulier, on ne voit pas ce qui pourrait empêcher le Paris Saint-Germain, toujours invaincu cette saison en Starligue, d'être sacré. Alors bien sûr, Raul Gonzalez ne veut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. "Il nous reste quatre matchs à gagner" répète le coach espagnol, le sourire en coin quand on lui demande si le titre est presque dans la poche. Mais pour Paris, les deux dernières rencontres étaient celles de tous les dangers. Si le match nul à Nantes la semaine passée a eu des airs de petit miracle, tant le vaisseau a été secoué, la victoire de ce soir ne souffre d'aucune contestation. 39 buts marqués, malgré un Mikkel Hansen toujours en délicatesse avec son bras, un grand Corrales dans les buts, difficile de trouver un point faible. "Je suis d'autant plus satisfait que Nédim Rémili et Kim Ekdahl ne s'étaient pas entrainés cette semaine, ils étaient malades. On a bien commencé le match et su maintenir un rythme élevé, il y a de quoi être content" continuait Gonzalez. Qui pourra même se targuer que son équipe ait donné le change, en terme d'attaque de feu, à son homologue du football, représentée par Kyllian Mbappé en tribunes. "Ma fille m'a envoyé des photos, je ne savais pas qu'il était là. Mais ça fait toujours plaisir d'être supporté par un des meilleurs sportifs du monde" souriait-il en conclusion. Décidément, il n'y avait pas l'ombre d'un nuage à Coubertin ce soir pour ce PSG.
Kevin Domas