EHF EL (M)
Porté par Andersson, Berlin file en finale
Les Füchse Berlin se sont qualifiés en finale de l'European League en éliminant les hôtes de Rhein-Neckar (32-35). Le début de rencontre, où Berlin a pris huit buts d'avance, a finalement été décisif.
Après la victoire de Magdebourg devant Plock, on savait qu'on aurait droit à une finale 100% allemande pour ce Final Four d'European League masculine. Mais qui des Rhein-Neckar Löwen, club hôte du week-end, ou des Füchse Berlin, tombeurs de Montpellier en quarts, accrocherait le ticket pour le titre ? En début de rencontre, la réponse à la question ne fait pas de doute : les Berlinois démarrent la rencontre tambour battant et roulent sur les Löwen. Le revenant Kim Ekdahl du Rietz, aligné d'entrée aux côtés d'Andy Schmid et d'Albin Lagergren, n'est pas le seul coupable de cette entame ratée côté Mannheim. Schmid, qui a démarré la rencontre avec un puissant tir en lucarne, peine à mettre l'animation suffisante face à une défense berlinoise qui profite d'un très bon Jakov Gojun, mais qui est aussi pénalisée par les deux exclusions dans les dix premières minutes de Mijaljo Marsenic. Le gros début de rencontre de Dejan Milosavljev (5 arrêts sur 9 tirs en 17 minutes, dont un penalty) est aussi un facteur d'un début de rencontre parfait pour les Berlinois. En effet, en attaque, les Renards sont portés par un Lasse Andersson qui marche sur l'eau. L'ancien Barcelonais enquille les buts (5 dans les 13 premières minutes) et met à mal une défense de Rhein-Neckar en grande difficulté. Tous ces facteurs expliquent le 7-0 infligé par Berlin aux locaux dans le premier quart d'heure (3-4, 7' ; 3-11, 15').
L'entrée de Romain Lagarde aurait pu être décisive...
Pour empêcher que la correction dure dans le temps, le duo Martin Schwalb - Klaus Gärtner devait trouver une solution pour inverser la tendance. Elle est passée par un renouvellement complet de la base arrière. Ekdahl du Rietz, Schmid et Lagergren sortent pour Andreas Nilsson, Romain Lagarde (entré à la 18e minute) et Niclas Kirkeløkke. Choix payant : l'entrée du Français, revenu in extremis de blessure et qu'on croyait forfait pour le week-end avec le rappel d'Ekdahl du Rietz, est absolument décisif. Il apporte davantage de tranchant et trouve mieux son pivot. Le jeu est aussi davantage porté sur les ailes, au profit notamment d'un Jerry Tollbring qui n'attendait que ça. En défense, c'est l'entrée de Mait Patrail à la place d'un Ilja Abutovic pas encore à 100% et le passage en 5-1 qui permet à Rhein-Neckar de revenir dans le match, alors que côté berlinois, Paul Drux est bien moins efficace que Lasse Andersson, mis au repos. Un 4-0 permet à Rhein-Neckar de revenir progressivement au score (7-14, 20' ; 11-14, 24'), avant que Lagarde ne ramène son équipe à deux longueurs (13-15, 26'). Grâce à un but de Tim Freihöfer juste avant la pause, Berlin conserve néanmoins un avantage de trois buts avant de rentrer aux vestiaires (16-19, 30').
... Mais Berlin et Lasse Andersson étaient trop fort
Le début de deuxième période donne lieu à un duel équilibré. Lasse Andersson est de retour pour Berlin, et confirme qu'il est dans un grand soir, tandis qu'en face, Rhein-Neckar avec sa 5-1 a trouvé l'organisation la plus efficace en défense. Le jeu en attaque autour de Lagarde est toujours aussi plaisant à regarder, et la capacité de projection de Jerry Tollbring est un atout majeur. Ainsi, si Jacob Holm parvient à redonner cinq buts d'avance aux Berlinois (21-26, 42'), un 3-0 des Lions conclu par Yrnir Gislason dans un modèle d'action collective en jeu rapide contraint Jaron Siewert à poser un temps-mort (24-26, 43').
Berlin parvient cependant à conserver les devants, et profite de l'exclusion définitive d'Yrnir Gislason (49') et du retour, en conséquence, à la 6-0, pour avoir un peu plus de latitude en attaque et conserver de l'avance. Le temps commence à manquer côté Löwen et un temps-mort est posé pour trouver la clé pour la fin de rencontre (26-30, 53'). Cette clé est cependant confisquée par le duo Jacob Holm - Lasse Andersson, toujours aussi efficace. Le second cité marque son neuvième but 2'20'' de la fin, maintenant son équipe à l'abri (30-33, 58'). Son dixième est quant à lui décisif (31-34, 59'). Avec deux buts d'avance dans la dernière minute, Berlin est l'abri, et qui d'autre que Lasse Andersson pour marquer le dernier but de la rencontre ? Le Danois offre, avec son onzième but, la victoire aux Berlinois (32-35). Berlin a su résister au retour de Rhein-Neckar pour confirmer son début de rencontre accompli. Klaus Gärtner, quant à lui, peut regretter d'avoir vu les joueurs choisis en début de rencontre passer à travers, ce qui a finalement sabordé les espoirs de qualification des Lions pour la finale de "leur" Final Four.
A Mannheim, Mickaël Georgeault