EL (M) - J2
Zéro pointé pour les Français !
Si Toulouse et Aix se sont inclinés face à des adversaire de gros calibre, Nîmes s'est fait très mal en perdant face aux Grecs d'Athens (26-27). Nantes, chez lui, a aussi été dominé de bout en bout par les courageux joueurs de Lemgo, malgré un vain retour dans le money time (27-28).
Si la semaine dernière, ce sont le Fénix et Aix qui avaient le plus souffert en Ligue Européenne, il ne leur était pas prédit de duel plus simple cette semaine. En déplacement du côté de Plock, Toulouse partait jouer une équipe qu'elle ne connaît pas si mal, pour les avoir joués à deux reprises la saison dernière, frôlant l'exploit à l'aller comme au retour.
Zhitnikov et Daszek condamnent le Fénix
Et sur la lignée de sa belle performance à Berlin, et de sa victoire à Nîmes, les Occitans tiennent la dragée haute à leur adversaire en début de match. Sans aucun arrière gaucher, Marmier n'étant pas du voyage, les hommes de Danijel Andjelkovic vont parvenir à asséner un 5-0 aux Polonais pour prendre les rênes du match (7-5, 9'; 7-10, 15'). Erwin Feutchmann et Gonçalo Vieira font parler leur bras en attaque, et les pertes de balle des locaux sont parfaitement exploitées. Seulement voilà, le temps mort de Xavi Sabaté permet les entrées de Zhitnikov et Michal Daszek. Le Russe fait parler son expérience, en insistant dans le duel physique face à un Pierrick Chelle en poste 2, tandis que vétéran polonais se régale sur ses contre-attaques dans la cage vide. Et les brillantes passes des arrières toulousains à Pettersson n'arrêteront pas l'hémorragie (11-14, 21' ; 16-14, 25'). Après la seconde exclusion de Sokolic, les visiteurs rentrent au vestiaires avec deux longueurs de retard. Malheureusement pour les supporters toulousains, les Français ne parviendront jamais à refaire leur retard. Encore dans le match à un quart d'heure de la fin (25-24, 44'), la troisième exclusion de Sokolic sera celle de trop et les joueurs du Wisla Plock s'envolent au score avec Zhitnikov (5/7) et Daszek (8/8) en artilleurs principaux (33-29, 60'). Les joueurs du Fénix n'ont pas à rougir de leur prestation face à une armada de grande qualité, et avec une profondeur de banc nettement supérieure. Nemanja Ilic et ses hommes tâcheront de débloquer leur compteur en Espagne lors de la prochaine journée, sur les terres du Bidasoa Irun.
Un PAUC décimé remarquable à Magdeburg
Pour Aix-en-Provence, on prédit clairement le pire avec un déplacement dans la GETEC Arena du SC Magdeburg, qui figure sans aucun doute parmi les toutes meilleures équipes de la planète handball sur ce début de saison. Face à une équipe pleine de talents et au meilleur de sa forme, les hommes de Thierry vont crânement tenter leur chance. Sans aucun demi-centre de métier (Claire, Tarrafeta et Lagarde blessés), et un Brasseleur indisponible, la tâche ne s'annonce pourtant pas aisée. Mais pourtant, d'entrée de jeu, les Provençaux parviennent à profiter d'un Inaki Pecina bien mobile, et d'un Kristjan Kristjansson (6/11) présent au shoot et à la passe (7-7, 12'). Mais en face, le buteur de renom Michael Damgaard décide de prendre le match à son compte. Sur les 16 premières minutes, le champion olympique 2016 a déjà planté 7 buts dans les cages d'un Wesley Pardin impuissant (14-11, 21'). Mais Alejandro Romero fait une entrée brillante dans les cages (50% d'arrêts sur les 10 dernières minutes), tandis que le Croate Ivan Filipovic va se montrer efficace en attaque pour remettre les siens dans la course, jusqu'à rentrer aux vestiaires sur un score de parité (18-18, 30').
Dans le second acte, le gaucher néerlandais Kay Smits relance la rencontre, mais le PAUC parvient à suivre le rythme. Mieux, avec un Alejandro Romero toujours à 50% à un quart d'heure du terme, les visiteurs vont parvenir à réduire les Allemands à l'impuissance pendant 10 longues minutes : suffisant pour recoller et même passer devant ! (23-20, 37' ; 23-25, 47'). Et si tous les espoirs se réveillent alors, le temps mort de Bennet Wiegert va doucher les espoirs français. Le tournant du match est une rupture nette, et les Magdeburgers s'appuient sur un Gisli Kristjansson très malin, éliminant Loesch puis Racic, et obtenant de précieux pénaltys. Ajoutant à cela des pertes de balles aixoises et des pralines merveilleuse de Smits, force est de constater que le match est déjà plié (28-25, 51'; 31-27, 60'). Le PAUC échouent ainsi après avoir été dépassé dans le money time, mais les hommes de Thierry Anti ne peuvent que se satisfaire d'une telle performance à l'extérieur, alors que les absents se faisaient nombreux, et l'adversaire monstrueux. Rendez-vous dans deux semaines à domicile, où Aix devra emporter sa première victoire, à domicile, face au Gorenje Velenje.
Le naufrage grec au Parnasse
Si l'on pensait une équipe française mieux lottie que les autres ce soir, c'était bien l'USAM. Malgré la courte défaite à domicile face à Toulouse, on imaginait que la réception de l'AEK Athens serait l'occasion rêvée pour que les hommes de Franck Maurice refassent le plein de confiance, devant leur public. Et le premier acte est dans cette droite lignée. Avec un Rémi Desbonnet efficace dans ses buts (43% en première mi-temps) et un Luc Tobie dans la continuité de ses bonnes performances (7/7), les Verts prennent la main sur le match, sans pour autant décoller (15,11, 25' ; 16-14, 30'). L'avance de la Green Team va même monter jusqu'à 5 unités avant que la machine ne se grippe (22-17, 40'). Au point qu'à deux minutes du terme, les Nîmois, qui ont mené le match de bout en bout, n'ont qu'un maigre but d'avance. C'est alors que le jeune arrière gauche grec Ioannis Kalomoiros choisit d'allumer la lucarne de Desbonnet pour faire monter le niveau de stress des supports gardois au maximum. Malgré le temps mort, l'attaque qui suit pour l'USAM est assez désordonnée, et la balle est perdue sur une tentative malhabile de kung-fu. Il n'en fallait pas plus aux champions en titre de la plus petite des coupes d'Europe pour trouver Ignacio Plaza Jimenez (5/5) dans les défense, et réaliser le hold-up de la soirée (26-27, 60').
Lemgo réalise l'exploit en dominant Nantes
La soirée se poursuit mal pour les supporters français. L'ambitieuse formation allemande de Lemgo, pas favorite face à Nantes, démarre sur les chapeaux de roues. Ce n'est pourtant pas gagné avec 4 absents : les seuls arrières droits Andres Cederholm et Isaias Guardiola, le demi-centre et capitaine Andrej Kogut et le néerlandais Niko Blaauw. À l'inverse, Tim Suton fait son retour comme Emil Nielsen chez les locaux.
Dès le début de match, l'attaque du TBV tourne à merveille, et le vice-champion du monde Jonathan Carlsbogard fait feu de tout bois, obligeant le futur coach de Limoges à poser un temps mort au quart d'heure de jeu (5-8, 15'). Rien n'y fait pourtant, et l'attaque brouillonne du H donne des minutions aux allemands, avec des pertes de balles et des tirs manqués. Car en face, Peter Johannesson pointe toujours à 50% d'arrêts lorsque Scharzer maintient le +5 (6-11, 20'). Heureusement, Mickaël Robin, par de solides arrêts, va sonner la révolte. L'entrée de Portela est suivie de deux contre-attaques réussies, et les Violets se remettent dans le match avant la pause (10-12, 30'). Mais si le comeback Nantais est réel sur le retour au terrain, il ne durera pas (14-12, 34'). Les visiteurs reprennent progressivement la main sur le match, et Carlsbogard revient sur la dernière partie de rencontre pour mettre un gros coup sur la tête des pensionnaires de Starligue (18-24, 50').
Alors que les téléspectateurs commencent à se désintéresser du match, Albert Entrerrios donne du temps de jeu à Emil Nielsen, de retour de blessure. Et le jeune Danois se montre d'entrée impeccable dans son but, avec de très précieux arrêts, pendant que son attaque suit en face (24-26, 55'). Mais ces espoirs sont bien fragiles, et Lemgo le jeune ailier droit Lukas Zerbe, auteur d'un très bon début de saison, assoit définitivement la victoire des siens, amplement méritée pour avoir maîtrisé toute la rencontre (27-28, 60'). Une réaction sera attendue à Saran ce vendredi, puis pour le choc du groupe B, avec la réception de GOG dans deux semaines.Retrouvez le classement et tous les scores de la Ligue Européenne sur notre espace Résultats !
Antoine Piollat