LDC (F) - Final 4
"On les a laissées jouer", Pauline Coatanea
Battu lourdement en finale par Vipers (28-34), Brest n'a pas caché sa déception. Certes bien fatiguées après leur demi-finale, les Brestoises étaient aussi loin "d'être à leur niveau" comme le disait Ana Gros en conférence de presse.
Les espoirs étaient permis après la qualification contre Györ. Mais les ambitions bretonnes ont vite été douchées par les Vipers. Battues 28-34, les Brestoises n'ont pas réussi à se remettre dans le bain de la finale. Lessivées aussi avec l'enchainement des deux matchs alors que la demie avait été menée jusqu'aux jets de 7m. "C'est vrai que le match d'hier était dur, on a beaucoup donné alors que Vipers a gagné facilement, décrivait Pauline Coatanea. Mais on ne peut pas tout mettre sur la fatigue... Il y a des choses qu'on aurait pu mieux faire." La défense, notamment, Henny Reistad et ses 12 buts ont eu beaucoup de facilité à naviguer librement dans la défense du BBH. "On les a laissées jouer, continuait l'ailière française. Reistad faisait ce qu'elle voulait dans le match." Et les joueuses de Kristiansand en ont bien profité déroulant leur jeu "à la Norvégienne". "Si on met un peu de leurre, d'agressivité, ça peut faire la différence... On a réussi à le faire sur certaines périodes" soufflait-elle.
"Forcément des regrets"
"Mais on a donné trop d'énergie hier", enchainait Laurent Bezeau en conférence de presse. De l'énergie physique, mais aussi mental comme il le rappelait hier également en conférence de presse. "C'était dur de trouver une alternative pour compenser." Le technicien peut aussi avoir des regrets malgré tout dans cette finale. "En seconde, on a des ballons pour revenir à -3, mais on perd les ballons, on loupe les tirs." essayait d'expliquer Bezeau. "C'était pas notre jour" concluait son arrière, Ana Gros. La Slovène qui émet des regrets, déclarait aussi que la "finale ça se joue à 200%. Là on était pas à notre niveau, donc il y a forcément des regrets et c'est dommage." Dommage surtout quand on sait que Gros partira suite à ce dernier match de la saison. Tout comme son entraineur ou encore Isabelle Gullden, l'héroïne de la demie.Rendez-vous avec l'avenir
"J'aurais aimé terminer avec la Ligue des Champions, c'est un rêve depuis toujours". Malheureusement pour elle, tout comme Laurent Bezeau, l'aventure s'est arrêtée sans ce troisième titre, mais avec le doublé en France. L'entraineur espérait de son côté "finir sur une note positive et un truc extraordinaire avec les filles qui ont fait une grosse saison". Si c'est la fin d'un cycle, c'est sans doute que le début de l'aventure du BBH en Ligue des Champions."C'était la première fois pour Brest au Final 4 et je sais que ce ne sera pas la seule, ajoutait Jaukovic pour un peu d'optimisme. On espère revenir ici la saison prochaine et faire mieux".A Budapest, Nolann Rock