LMS - J6
Aix dauphin au bout du suspens !
3 matchs, 3 chocs. Pour la seconde place, c'est Aix qui sort par le haut avec une victoire méritée face à Nîmes (28-27). Dans le bas de tableau, les promus Saran et Nancy sont les grands vainqueurs du soir.
Avec les mauvais débuts de saison de Nantes et Montpellier, le choc du Sud entre Nîmes et Aix-en-Provence faisait figure de duel crucial pour la place de dauphin, derrière Paris. Et l'aventure n'est pas embarquée au mieux pour l'USAM, qui se déplace en Provence avec pas moins de 4 blessés majeurs : Ahmed Hesham, Quentin Minel, Obrian Nyateu et Benjamin Gallego. Côté PAUC, au-delà de Wesley Pardin, bientôt de retour sur les parquets, Ian Tarrafeta manque à l'appel. Mais sur le début de rencontre, ce sont les supporters de la Green Team qui vont grincer des dents.
Le come-back nîmois avant la pause
Avec une défense efficace, et des Romain Lagarde et Matthieu Ong impeccables, le PAUC va vite prendre les commandes du match (8-4, 10'). Et si les Gardois parviennent à arracher des pénaltys, l'écart ne descend pas en dessous des trois unités, poussant Franck Maurice à poser un temps mort après un peu plus d'un quart d'heure (11-7, 17'). La 5-1 des visiteurs, avec Lou Desribourg en pointe, crée alors des problèmes à l'attaque Aixoise et l'équilibre s'inverse. "On a su ne pas s'enflammer et revenir dans le match petit à petit, témoigne Rémi Desbonnet à la pause, au micro de BeIn Sports. Avec notre effectif amoindri, on a été obligés de sortir de notre zone de confort, de ce qu'on a l'habitude de faire." Mais en effet, le dispositif défensif fait ses preuves, et les hommes de Thierry Anti vont subir un 7-1 durant les 10 dernières minutes, perdant l'avantage avant la sirène (14-15, 30').
Si, au retour des vestiaires, les partenaires de Jean-Jacques Acquevillo tiennent leur rencontre, cela ne dure pas. À partir de la 40ème, les partenaires d'un Romain Lagarde toujours brillant vont reprendre la main sur le match. L'USAM baisse en régime et éprouve à nouveau des difficultés en attaque, malgré l'énergie déployée par le jeune Desribourg. Pendant ce temps, le PAUC ne tremble pas, et parvient à rapidement bâtir une avance confortable à l'entrée du money time (26-22, 50'). Mais rien n'est fait pour autant. En 3 minutes, les Verts vont infliger un 3-0 aux locaux pour revenir dans le match. Et à l'approche des dernières secondes, un seul but sépare les deux équipes (28-27, 59').
Dernières secondes disputées et discutées
Kristjan Kristjansson allume le poteau et, sur la montée de balle, Jean-Jacques Acquevillo est accroché par l'Islandais et manque la cage. Aucune faute sifflée, et l'action très commentée nourrira les déclarations des joueurs à la sortie d'une rencontre qui offre la deuxième place à Aix-en-Provence (28-27, 60'). "Je ne sais même pas quoi dire, tout le monde a le droit de se tromper mais là... au moins un jet franc ! désespère Julien Rebichon. Mais on ne va pas s'arrêter sur ça. On était venus amoindris ce soir, et on a notamment Lou [Desribourg] qui a fait une défense extraordinaire pendant 40 minutes. Alors je vais juste féliciter les mecs, parce qu'on a bien combattu ce soir, on a vu des vrais Nîmois. Mais on mérite mieux que ça..." Son de cloche tout autre, logiquement, du côté de Karl Konan : "Forcément je suis partial, et je joue pour gagner, et je pense que ce n'était pas la seule erreur du match : c'est le jeu, nuance-t-il posément. Un match contre Nîmes c'est un derby, c'est toujours un match de défense. Je suis content parce qu'on a encore beaucoup de trucs à améliorer, notamment sur nos postes 2. Mais même si la manière n'y était pas forcément, on est contents de prendre cette deuxième place."
Gros duels pour le maintien
Dans le bas de tableau, deux chocs déjà importants se déroulaient, entre Saran & Istres et Nancy & Cesson.
Du côté du Loiret, c'est Istres qui va prendre les devants dans le premier acte. Sous l'impulsion d'un Nicolas Boschi en grande forme (6 buts en première mi-temps), les hommes de Gilles Derot vont mettre 4 buts à Saran à la pause (11-15, 30'). Mais Saran n'a pas dit son dernier mot. Toujours à 4 buts à un quart d'heure du terme, les hommes de Fabien Courtial, portés par un Vasko Sevaljevic costaud (10/14), vont progressivement revenir dans le match jusqu'à prendre les devants dans le money time. Avec un 6-1 infligé dans les derniers instants, ils se permettent même d'assurer la victoire quelques précieuses secondes avant le gong (27-24, 58'). Istres s'incline ainsi à l'extérieur et voit son adversaire du jour le doubler au classement (29-27, 60').
Nancy quitte la zone rouge !
À Nancy, même scénario dans le premier acte. Une semaine après avoir vaincu Montpellier, Cesson-Rennes ne compte pas passer à côté de sa rencontre face à un prétendant au maintien. Les débats sont accrochés mais, avec un Junior Tuzolana efficace (5/5 dans le premier acte), les Bretons prennent jusqu'à 3 longueurs d'avance, sans décoller pour autant (13-15, 30'). Mais comme du côté de Saran, la deuxième mi-temps va totalement rebattre les cartes. Les locaux vont progressivement prendre le match à leur compte, notamment avec un Tiago Rocha impeccable (5/5). L'avance des Nancéens va même monter jusqu'à 6 unités, sur une réalisation d'Aurélien Tchitombi (23-17, 43'). Les hommes de Sébastien Leriche se battent encore, et Robin Molinié plante 3 buts dans les dernières minutes, mais le mal est fait. Nancy s'impose au terme d'une belle prestation et quitte la zone rouge pour s'installer à la 13ème place (27-25, 60').
Retrouvez le classement et tous les résultats sur la page dédiée.Antoine Piollat