LMS - J6
Nantes et Montpellier retrouvent la victoire
Après leurs défaites de la semaine passée, Montpellier et Nantes ont retrouvé le chemin de la victoire. Les Héraultais ont pu retrouver certains de leurs blessés (32-26) tandis que le H s'est livré à un duel acharné du côté de Toulouse (29-33).
Pour le retour de Valentin Porte, Diego Simonet ou autres Gudmundur Gudmundsson, Montpellier recevait Dunkerque. Des Nordistes qui sont eux loins d'être au complet, avec Nyembo, Garain, Rahim et surtout Samir Bellahcene manquant à l'appel. Ça n'empêche pourtant pas les hommes de Patrick Cazal de tenir leurs adversaires en début de match, avant de buter sur un Kévin Bonnefoi en forme (42% en première période) et rapidement se faire mettre à distance de 4 buts (9-5, 14' ; 15-11, 30'). Dans le second acte, les Dunkerquois ne parviendront pas à se rapprocher à moins de 3 buts de leurs adversaires, et vont même sombrer en fin de match. On notera d'ailleurs les belles prestations d'Hugo Descat (9/11) et Karl Wallinius (6/9), tandis que côté USDK, Nagy, Avelange-Demouge et Marie-Joseph terminent tous trois à 5 buts (29-33, 60').
Toulouse déterminé face à Nantes
Au Palais des Sports André Brouat, le Fénix de Toulouse, en bas de classement, ne compte pas faire de la figuration face à Nantes. Et le début de match est réussi par les hommes de Danijel Andjelkovic qui, avec un Jeff Lettens en jambes et un Borzas au bras chaud, prennent les devants rapidement (7-3, 10'). Pour autant, le temps mort d'Alberto Entrerrios sera salvateur pour les siens, et Mickaël Robin accompagne à merveille son équipe qui inflige un 6-1 à son adversaire (8-9, 16'). Les débats s'équilibrent un temps, et le Fénix reste à hauteur à la faveur de gros arrêts de son gardien et de kung-fus bien sentis. Mais les dernières minutes avant la pause sont fatales. La recherche des pivots, efficace en début de match, devient source de perte de balles, et les Violets se régalent. Notamment Aymeric Minne qui, avec 3 buts dans les deux dernières minutes, va permettre aux siens de rentrer aux vestiaires avec l'écart le plus important du match (15-19, 30').
Même scénario dans le second acte
Au retour des vestiaires, on retrouve les intentions du début de match, et un Lettens impérial. Gilbert, par deux fois, Marmier, par deux fois, puis Pettersson, par deux fois, ramènent leur équipe à une longueur des Violets, qui posent un temps mort (22-23, 39'). Les visiteurs reprennent immédiatement du poil de la bête. La défense se fait plus agressive, désoriantant totalement l'attaque occitane, et Thibault Briet ramène l'écart de 4 unités en un rien de temps, provoquant le temps-mort des locaux (22-26, 43'). La réaction n'est pas immédiate mais, à l'entrée du money time, Edouard Kempf enflamme le public en ramenant les siens à deux longueurs (25-27, 49'). Le jeu à 7 permet à Toulouse de suivre le rythme un temps, mais Minne, puis Cavalcanti dans la cage vide terminent le match (27-31, 57'). Le HBC Nantes s'impose finalement de 4 longueurs et peut se tourner vers la réception de Nancy la semaine prochaine (29-33, 60).
M.Robin : "Depuis le début de la saison notre plus gros adversaire c'est nous-même"
Au sortir des vestiaires, on retrouve des Toulousains médusés, avec le sentiment qu'un autre résultat que la défaite était possible ce soir. "C'était possible, sauf qu'on a permis à Nantes de s'écarter à 3-4 buts, résume le capitaine Nemanja Ilic. On revient à un but mais on perd en concentration, on perd des ballons, on rate des tirs, et face à une équipe comme ça on le paie cash derrière." Même son de cloche du côté du jeune Matthieu Marmier, auteur d'une bonne prestation individuelle (7/8) : "C'est frustrant parce qu'on court derrière tout le match, et on n'arrive pas à passer devant alors qu'on a les occasions. Et on a aussi un bon gardien en face qui fait les arrêts..."
Ce "bon gardien en face", justement, a plutôt le sourire en fin de rencontre. Après avoir pris quelques photos avec les jeunes Toulousains venus à sa rencontre et pris le temps de partager sa victoire avec les supporters nantais présents pour l'occasion, Mickaël Robin nous livre son impression : "Il fallait réagir, on en était tous conscients. Le problème c'est que Toulouse aussi avait à coeur de se racheter après la défaite à Dunkerque et surtout celle de Nancy à domicile, contextualise-t-il. Je retiens que ça a été un match difficile face à une équipe de Toulouse qui joue bien. On a eu des gros temps faibles où ils ont trouvé des solutions faciles, mais on a quand même eu de gros temps forts en fin de mi-temps. Et on a vu que quand on se lâche comme ça, qu'on défend fort, qu'on récupère des ballons et qu'on attaque propre, on est difficiles à arrêter. On a aussi pu compter sur un grand Aymeric [Minne] ce soir, où quand Toulouse défendait bien et nous mettait en difficulté, il a pu trouver les solutions tout seul."
Une suite au parfum européen
Mais cette rencontre avait aussi de particulier qu'elle était, pour les deux équipes, la dernière échéance avant de prendre l'avion pour l'Europe. "On va à Berlin mardi déjà. Donc on a pas beaucoup de temps et il va falloir oublier tout de suite, résume amèrement Ilic. On a déjà mieux joué qu'à Dunkerque donc il faut garder ce niveau de jeu et essayer de progresser encore. Et on va à Berlin pour jouer, donc on va donner tout ce qu'on a et on verra." Du côté du H, l'adversaire n'est pas aussi bien identifié, avec les Finlandais de Riihimäen Cocks. "Là on part un peu à l'inconnu, avoue Robin. On ne s'est pas du tout projetés sur cette équipe parce qu'on prend les matchs les uns après les autres, et que celui de ce soir était très important. Donc dès demain on va se projeter, personnellement je vais découvrir et je pense que je ne serai pas le seul. De toutes façons, depuis le début de saison, notre plus gros adversaire c'est nous-même. Donc il faut qu'on reste focus sur notre travail, et ce sera la meilleure manière de voir les choses." En souhaitant que ces débuts européens permettent à ces deux formations de continuer de se rapprocher du niveau qu'ils souhaitent afficher.
À Toulouse, Antoine Piollat