LMS
Nîmes veut pérenniser sa place dans le top 5
Après avoir terminé les trois dernières saisons dans le top 5, Nîmes aura encore comme objectif d'accrocher l'Europe en juin prochain. Et peut-être même mieux ?
L'été passé, à la même époque, Franck Maurice n'hésitait pas à nous faire part de ses interrogations. La troisième place acquise à l'issue d'un exercice 2019/20 tronqué par le Covid-19, le meilleur classement du club depuis vingt-cinq ans, n'allait-elle pas susciter des attentes démesurées ? Le fan de handball n'allait-il pas prendre pour acquis le fait que les Gardois doivent, à l'instar de Nantes et Montpellier, finir dans le haut du classement ? Et, question peut-être la plus importante, ses troupes allaient-elles être capables de supporter la pression ? Au final, avec une cinquième place en juin dernier, l'USAM a globalement tenu son rang. "Je pense que notre place finale correspond bien à notre saison. On a raté quelques matchs à notre portée, on a parfois manqué de régularité. Mais je veux retenir que l'équipe a progressé, collectivement comme individuellement et qu'on a été chercher l'Europe pour la troisième fois de suite. Pour l'USAM, c'est une bonne saison" souligne l'entraineur.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'effectif de la saison passée a été très largement reconduit. Seules deux recrues sont venues renforcer l'effectif, remplaçant poste pour poste les départs. Le Norvégien Henrik Jakobsen, transfuge de Toulouse, devra être le point d'ancrage offensif que Nicolas Nieto n'a été que par intermittence, tandis que l'USAM a une nouvelle fois misé français sur la base arrière en engageant le jeune Mathieu Salou. "On avait besoin de quelqu'un qui puisse tirer de très loin à droite, comme le fait de plus en plus Ahmed Hesham à gauche. Mathieu est encore jeune, mais il est déjà opérationnel et a montré de belles choses à Cesson la saison passée. Si Henrik est un joueur confirmé, Mathieu a encore une belle marge de progression" décrypte Franck Maurice.
Dans le top 3, "un petit exploit"
L'entraineur usamiste, en place depuis fin 2014, réfute toute idée de saison bascule, alors qu'il est déjà acquis que son groupe perdra l'été prochain Michaël Guigou et Rémi Desbonnet. Il se pourrait même que cela soit sa dernière saison sur le banc nîmois, à en croire certaines rumeurs, colportées par les médias scandinaves, qui voient en Ljubomir Vranjes son successeur en fin de saison. "Tout ce que je sais, c'est que j'ai encore deux ans de contrat. Le reste, il faut demander au président" balaye l'ancien international d'un revers de la main quand on veut aborder le sujet. Car tout ce qui lui importe, c'est la présente saison. Et l'entraineur n'a aucun doute sur la capacité de ses hommes à se concentrer, quel que soit leur avenir personnel. "Je suis sûr que les mecs qui vont partir, peu importe leur importance sur le terrain, auront à coeur de partir sur la grande porte. Le départ d'Elohim Prandi était acquis bien avant la fin de saison, et sa dernière année chez nous est celle où il a été le meilleur" se souvient Maurice.
Et pour accrocher l'Europe, les Nîmois devront éviter de perdre des points en route en championnat, comme ils ont pu le faire à domicile à plusieurs reprises. Pour cela, l'expérience collective sera primordiale, alors que le groupe a été très peu remanié depuis plusieurs étés. Sera-ce suffisant pour aller chercher plus haut que la cinquième place ? "Je pense qu'il faut être réaliste. Qu'on nous attende dans le top 5, au regard de notre effectif, de son vécu, c'est normal. Mais pour aller au dessus, il faut que tout s'emboite bien. Je pense quand même que finir devant Montpellier et Nantes serait un petit exploit." Entre le championnat, la coupe de la ligue, où les Nîmois viseront une participation au Final Four, et l'European League, où "ils aimeraient progresser dans la hiérarchie tout en retrouvant des ambiances de folie comme on a pu en connaitre il y a deux ans contre Csurgoi", il va peut-être falloir choisir. Ou plutôt tout jouer à fond, comme les Nîmois en ont l'habitude.
Kevin Domas