Mondial '23
La Team GB voit le bout du tunnel

Après deux ans d'interruption, et loin des caméras, l'équipe nationale de Grande-Bretagne retrouve le chemin des terrains. Avec un plaisir non feint.
Pendant les dix-huit derniers mois, il y a ceux qui ont eu le droit de jouer et de s'entrainer, grâce à leur statut professionnel, et les autres. Si les handballeurs français, allemands ou espagnols, ont pu reprendre le cours de leur carrière dès septembre 2020, pour les Britanniques, il a fallu attendre une année de plus. "Ca n'a pas été simple, il a fallu s'entrainer seul pendant un an, courir pour se tenir en forme, on est hyper heureux de retrouver les terrains tous ensemble" témoigne le jeune Jérémy Hirel, 20 ans, qui évolue au club du Chesnay, en région parisienne.
Pour les Britanniques, ces deux années ressemblent presque à un retour à la case départ. En 2019, ils s'étaient classés quatrièmes du championnat IHF des nations émergentes, à la surprise générale. Mais difficile de capitaliser sur cette performance quand l'équipe n'a pas pu se réunir pendant dix-huit mois et que les joueurs ne se sont retrouvés que ce jeudi, à la veille de leur premier match des éliminatoires du championnat du monde 2023. "Pour moi, 2019 a changé les mentalités des joueurs, ils ont vu qu'ils étaient capables de gagner des matchs et de croire en eux. Et je pense que cet état d'esprit est encore présent" appuie Ricardo Vasconcelos, le sélectionneur.
Objectif 2023
C'est en tout cas sur cette nouvelle mentalité, beaucoup plus positive que par le passé, que la sélection veut capitaliser. Et si, ce weekend, la victoire ne sera peut-être pas au rendez-vous dans les éliminatoires du Mondial, où les Britanniques affronteront la Finlande, la Géorgie et l'Estonie, le but est surtout de capitaliser sur le moyen-terme. "On sait que notre objectif est plutôt tourné sur les deux prochaines années. Ce weekend, on va tout faire pour gagner les matchs, mais on sait que notre vrai but est de progresser jusqu'aux prochain championnat des nations émergentes" appuyait Owen Insou, qui évolue en N1, à Epinal, avant une défaite face à la Géorgie dans le match d'ouverture (26:32).
Pour ce faire, le fonds olympique britannique a augmenté son investissement dans le handball, permettant notamment aux joueurs de ne plus avoir à mettre la main à la poche pour financer leurs propres déplacements. Mais le staff de l'équipe nationale bénéficie également de logiciels vidéos qui ont permis aux joueurs de pouvoir continuer à travailler même si, pendant le confinement, les rassemblements physiques étaient impossibles. "On voit clairement une évolution dans le bon sens, les gens dans le staff ne sont plus bénévoles, on a plus de matériel. Maintenant, il faut qu'on arrive à jouer le plus souvent possible face à des équipes du niveau qu'on aimerait atteindre, pour continuer à nous améliorer" termine Ricardo Vasconcelos. Et la première étape, avant 2023, ça se passe ce weekend.
Kevin Domas