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Proligue - J16

Dijon corrige Cherbourg, Nancy relève la tête

, par Lanfillo

Wassim Helal (Dijon). Crédit photo : Panoramic

Cherbourg, le leader de Proligue, a été nettement battu chez lui par Dijon, mettant fin à une série de sept victoires consécutives (33-39). Pontault et Saran recollent à la première place, tandis que Nancy a mis fin à sa spirale de défaites à Besançon. En bas de classement, Valence et Strasbourg réalisent de très bonnes opérations.

Cela fait plusieurs semaines que Cherbourg marque les esprits en Proligue. Le leader du championnat n’était pas forcément attendu à ce niveau cette saison, et depuis sa victoire à Nancy à la reprise, il a clairement marqué les esprits. Cherbourg, potentiellement dans l’élite la saison prochaine ? L’idée fait son chemin. Le succès sérieux à Billère la semaine dernière (21-23) montrait en tout cas le sérieux des Mauves et leur solidité défensive. À domicile face à Dijon, autre prétendant aux places d’honneur mais qui compte alors sept points de retard sur le leader, la JS se devait de confirmer. Mais rien ne s’est passé comme attendu côté manchois. Avec un excellent Steeven Bois à la mène, le DMH prend à la gorge son adversaire d’entrée de jeu avec beaucoup de rythme. Cherbourg manque d’impact, tant devant que derrière, et se retrouve rapidement mené de quatre buts, suite à la cinquième réalisation de Bois (6-10, 14’). Le demi-centre dijonnais sort peu après pour ne revenir que dans le dernier quart d’heure, mais les Bourguignons gardent la maîtrise du match. Frédéric Bougeant peste contre ses gardiens Dan Tepper et Sven Horvat, qui font chacun deux séjours dans les cages avant de ressortir, et contre sa défense, trop apathique. En face, Dijon est précis, et Loïs Pasquet donne pour la première fois six buts d’avance à Dijon (10-16, 22’).

Un vrai match sans pour Cherbourg

Steeven Bois (Dijon Métropole HB). Crédit photo : Panoramic / Kevin Domas

Malgré les nombreux changements effectués par Frédéric Bougeant, Cherbourg ne parvient pas à se révolter et à bouleverser l’ordre des choses. La JSC a encaissé 20 buts en première période (14-20, 30’), soit presque autant que lors de la totalité du match à Billère… Et le retour des vestiaires ne laisse pas espérer mieux. Cherbourg reste efficace en attaque, avec notamment un bon John Nkonda (8 buts), mais ne parvient pas à contrecarrer les attaques dijonnaises. Vincent Maguy dans l’axe ou Virgile Carrière sur l’aile continuent de trouver des failles, et l’écart s’accentue pour les Bourguignons. Le capitaine Pierrick Naudin donne neuf buts d’avance aux siens (21-30, 44’). Chérubin Tabanguet est bien actif pour tenter de ramener la JSC (7 buts, tous en deuxième période), qui recolle à quatre buts à moins de dix minutes de la fin (28-32, 52’), mais Dijon garde le fil du match. Steeven Bois reprend sa partition (9 buts au total) et Dijon garde un écart confortable jusqu’au bout pour s’imposer de six buts (33-39). Après un match raté à Strasbourg puis un nul contre Massy concédé en fin de rencontre, Dijon montre enfin un visage plus conquérant en 2021. Quant à Cherbourg, son statut de meilleure défense de Proligue a pris un sacré coup avec cette lourde défaite à 39 buts encaissés. Rien n’a vraiment marché du côté de la JSC, à part sur quelques séquences. Les Normands devront tirer les conséquences de ce match et se remettre dans le bon sens avant le choc à Pontault-Combault vendredi prochain.

Pontault-Combault et Saran co-leaders

Gustavo Rodrigues (Pontault-Combault)

Pontault-Combault, justement, est revenu sur Cherbourg et partage le siège de leader avec son futur adversaire. Les Franciliens n’ont pourtant pas eu la partie facile du côté de Nice. Après un début de match équilibré, une série à 8-0 met Pontault dans la bonne direction avant la pause (10-8, 17’ ; 10-16, 28’). Mais le Cavigal, même privé de Matthieu Limousin qui sera absent plusieurs semaines, revient vite au score au retour des vestiaires (18-18, 39’). A dix minutes de la fin, les Azuréens comptent trois buts d’avance et sont en bonne position pour aborder le money-time (24-21, 49’), mais Pontault revient au score. Après un penalty niçois repoussé par Rémy Gervelas, Gustavo Rodrigues égalise (25-25, 57’). La dernière minute est très chaude, et si Nice égalise sur un penalty de Jérémi Pirani à quinze secondes de la fin, il reste suffisamment de temps à Pontault pour aller chercher la victoire. Ce que parvient à faire Rodrigues, à la dernière seconde (27-28). Scénario cruel pour Nice, mais succès très précieux pour Pontault dans la course aux places d’honneur.

Valentin Kieffer (Saran Loiret HB)

« Il faut reconnaître qu’à la mi-temps, je n’étais pas serein. » Pas de quoi en effet être très rassuré pour Fabien Courtial, l’entraîneur de Saran, à la pause de la rencontre à Massy. Ce sont les Essonniens qui dominent le début de la rencontre, trouvant des solutions dans la défense saranaise et gênant surtout les attaques des Septors, comme au match aller (9-5, 15’). A trois minutes de la mi-temps, Saran a une balle pour revenir à un but, mais Gauthier Ivah la repousse et Massy creuse de nouveau l’écart avant le retour aux vestiaires (15-11, 30’). Mais la deuxième période est mieux pour Saran, qui revient au score assez rapidement (18-18, 41’). Valentin Kieffer est l’artisan majeur de ce retour des Saranais (11 arrêts, 41%). Alors que le score reste serré à dix minutes de la fin (24-24, 50’), Massy perd la main sur le match avec trop de ballons perdus, et Saran enfonce le clou pour s’imposer de cinq buts (24-29). « En deuxième, on a augmenté l’intensité, ça nous a permis de récupérer des ballons et les monter, ajoute Courtial, dans une réaction diffusée sur les réseaux sociaux des Septors. Val fait une super deuxième mi-temps qui fait basculer le match dans notre sens, en attaque on trouve plus de solutions aussi parce qu’on récupère des balles. On finit à 24 buts encaissés, c’est bien. » Voilà Saran également co-leader de Proligue, avec Cherbourg et Pontault.

Nancy retrouve des couleurs

Luka Groff (Grand Nancy Métropole HB)

Sur cinq défaites de rang et désormais distancé par la tête du championnat, Nancy comptait sur un déplacement à Besançon pour se relancer et retrouver la confiance. Mission accomplie, mais la satisfaction nancéienne est ternie par la grave blessure à la cheville d’Antoine Blanc, alors qu’il venait de marquer son deuxième but (3-4, 6’). Le match est longuement interrompu suite à cette blessure, et le joueur a été transporté directement à l’hôpital de Besançon. Depuis revenu à Nancy, il doit subir des examens complémentaires dans les prochains jours pour connaître la durée exacte de son absence. Lorsque le match reprend, Nancy ne plonge pas mentalement et prend le dessus sur une équipe de Besançon vite dépassée (5-10, 14’). A la mi-temps, on ne se fait plus trop d’illusions sur l’issue de la rencontre (9-18, 30’), et Nancy gère tranquillement la deuxième période pour s’imposer avec onze buts d’avance (24-35). Besançon peut clairement se poser des questions sur son avenir, tant il n’y a pas eu photo avec une équipe de Nancy pourtant en crise de défense. Les quatorze penaltys (!) obtenus par le GBDH, dont dix ont été transformés, n’ont pas suffi pour menacer une équipe nancéienne mieux collectivement (7 joueurs ont marqué au moins trois buts).

Valence et Strasbourg prennent leurs distances sur la zone rouge

Sylvain Kieffer (Valence HB)

Les points pris par les équipes de la deuxième partie du classement contre des équipes classées dans la première partie sont souvent perçus comme du bonus pour le maintien. C’est dire donc si Valence a fait une bonne opération contre Sélestat, certes septième et donc pas non plus un ogre de Proligue. Les Drômois ont mené pendant quasiment toute la rencontre, en créant le premier écart conséquent autour du premier quart d’heure (11-6, 17’). Ils rentrent aux vestiaires avec quatre buts d’avance (19-15, 30’). En milieu de deuxième période, Sélestat a un ballon pour revenir à un but, après un arrêt de Mehdi Harbaoui (14 parades au total) devant Adrien Vergely, mais ce ballon est perdu. Vergely (7 buts) se venge en contre et redonne trois buts d’avance aux siens (25-22, 44’). Sélestat n’aura pas d’autre occasion de vraiment réduire l’écart, puisque Valence reprend le dessus, bien aidé par son gardien Artur Adamik (17 arrêts) et son ailier Sylvain Kieffer (10 buts, dont 6/7 pen.). Malgré les neuf buts de Nicolas Minne, Sélestat s’incline logiquement contre le VHB (34-30), qui compte désormais quatre points d’avance sur la zone rouge.

Xavier Moreau (Strasbourg)

Les points pris contre des adversaires directs sont cependant plus précieux encore. Les deux relégables à la trêve, Strasbourg et Angers, percevaient bien l’enjeu de la rencontre. Strasbourg, sur une bonne série, est depuis sorti de la zone rouge, et compte bien s’en éloigner davantage. Le début de rencontre des Alsaciens est réussi (3-0, 5’). Ils gardent l’avantage toute la première période, même si l’exclusion définitive de Fabien David peu avant la pause (28’) ôte une rotation à Denis Lathoud, qui ne peut pas se targuer d’avoir la profondeur de banc la plus importante de Proligue. Strasbourg garde l’avantage (14-12, 30’), mais Angers, qui ne lâche rien avec un bon Hafedh Boussaha à la mène (5 buts), parvient à refaire son retard dans le dernier quart d’heure, avec une bonne série de quatre buts sans en encaisser un seul (20-17, 44’ ; 20-21, 50’). Kristjan Anastasovski donne même deux buts d’avance aux siens à six minutes du terme (21-23, 54’). Strasbourg se reprend, Xavier Moreau (9 buts) se montre décisif et la défense, bien aidée par Romain Mathias (12 arrêts), reprend le dessus. Strasbourg égalise, et Angers est pénalisé à deux minutes de la fin par un carton rouge logique contre Alexandre Abily. Hugo Guérinot repousse pourtant une tentative de Jimmy Portes à dix secondes de la fin, mais Strasbourg récupère la balle et Denis Lathoud pose un temps-mort. Sur le buzzer, Joffrey Bonnemberger crucifie Guérinot et offre la victoire aux Alsaciens (26-25). Angers, qui a fait le plus dur en revenant au score, peut avoir des regrets avec cette nouvelle défaite. Pour Strasbourg, cette troisième victoire d’affilée lui permet de prendre trois longueurs d’avance sur la zone rouge.

Sarrebourg sauve le nul contre Billère

Crédit photo : Martin Remigy

Pour conclure la journée samedi soir, Sarrebourg recevait Billère. Clairement pas le match le plus spectaculaire de la journée, il a surtout donné à voir les deux défenses et les deux gardiens briller, Ivan Panjan côté SMSHB (14 arrêts, 44%) et Joris Labro côté BHBPP (13 arrêts, 43%). Billère prend les commandes à la fin du premier quart d’heure (5-8, 15’), mais Sarrebourg revient au score avant la pause (11-11, 29’). Billère garde l’avantage une grande partie de la deuxième période, mais la rencontre est très serrée, et arrivé dans le money-time, difficile de savoir qui va l’emporter (19-19, 56’). Jérémy Vergely, sans doute le meilleur joueur du match hier tant il a été présent défensivement et offensivement (7 buts, meilleur buteur du match), redonne l’avantage aux Béarnais à 45 secondes du terme, mais Sarrebourg peut s’appuyer sur son sauveur maison, Lucas Hubert (déjà décisif lors des victoires contre Strasbourg et Nancy), pour marquer sur le buzzer et offrir le point du nul aux Mosellans (21-21). « Ce match nul a une petite allure de victoire », savourait Christophe Bondant, le coach sarrebourgeois, au micro de Vià Moselle TV qui diffusait la rencontre. Ce point permet à Sarrebourg de revenir sur Besançon, avec sept points. Les deux équipes, qui s’affronteront dans deux semaines, devraient lutter entre elles pour le maintien jusqu’au bout de la saison.

Retrouvez le classement et le calendrier à venir à l'onglet Résultats.

Mickaël Georgeault

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