
Nemanja Ilic (FENIX Toulouse HB)
Grosse surprise pour cette fin de troisième journée de Starligue : le Paris Saint-Germain s’est lourdement incliné face à Toulouse (35-27). Nantes, qui a maîtrisé Ivry (33-28), est désormais seul leader du championnat.
Le Paris Saint-Germain a été battu en Starligue. Pour pouvoir lire une telle phrase, il fallait remonter à avril 2021, lors de la dernière défaite des Parisiens, de justesse face à Nantes, alors que le titre était déjà acquis. Depuis ? Une saison à 30 victoires et 30 matchs la saison dernière. Mais depuis la défaite au Trophée des champions contre Nantes, le PSG ne paraissait plus aussi imbattable. Éclatante confirmation ce dimanche, lors du déplacement des champions en titre à Toulouse.
Performance majuscule du Fenix
Jamais menés au score de la rencontre, même jamais rejoints au score après les deux premières minutes de jeu, les Toulousains ont livré une solide performance d’un bord à l’autre du terrain. Rapides et efficaces en attaque dans les premières minutes, ils profitent des carences parisiennes pour passer aux favoris la bagatelle de neuf buts en douze minutes (9-4, 12′). Raul Gonzalez pose alors un temps-mort pour remettre son équipe à l’endroit, ce qui marche partiellement (12-10, 21′), mais Toulouse résiste bien en défense avec un bon Jef Lettens, et regagne les vestiaires avec quatre longueurs d’avance (17-13, 30′).

Jannick Green et Andreas Palicka (Paris Saint-Germain)
L’écart grandit dans les dix premières minutes de la deuxième période. Le Fenix passe rapidement à +7 (22-15, 40′), grâce en particulier à la vivacité de son meneur de jeu Erik Balenciaga, auteur d’une très grande partie. Auteur d’un 8/8 au tir, également passeur décisif, l’Espagnol a été le grand personnage côté toulousain, aux côtés de son capitaine Nemanja Ilic, encore impeccable au tir et notamment à 7 mètres (9/9 dont 5/5 pen.). Avec en plus un Jef Lettens dans un grand soir (16 arrêts dont 1 pen., 40% d’efficacité), les Toulousains sont en confiance, et bien meilleurs que les Parisiens. Les performances de Luc Steins (3/7) ou Nikola Karabatic (0/4), ainsi que du duo Andreas Palicka-Jannick Green (11 arrêts à eux deux), un cran en-dessous de la prestation de leur homologue belge du Fenix, sont les symboles d’une équipe parisienne aux abois comme rarement ces dernières années dans une salle française.
Incapables de redresser la barre, à neuf longueurs du Fenix à dix minutes de la fin (30-21, 51′), Paris s’incline nettement (35-27), ce qui est une de ses plus lourdes défaites des dix dernières années, la plus lourde même depuis mai 2014 où les Parisiens avaient été battus déjà de huit buts contre Montpellier (36-28). Les Toulousains peuvent se réjouir de leur très belle prestation, leur deuxième victoire de la saison après avoir été battus la semaine dernière à Limoges.
Un Pesic intraitable porte Nantes face à Ivry

Ivan Pesic (HBC Nantes)
Si le classement n’a que peu d’importance au bout de trois journées, signaler que le leader ne s’appelle pas “Paris Saint-Germain” reste tout de même une information importante, si rare ces dernières années. Le HBC Nantes est la seule équipe de Starligue à avoir réalisé la passe de trois en ce début de saison, grâce à son succès à domicile face à Ivry (33-28). Après un premier quart d’heure accroché, durant lequel Ivry prit temporairement les devants (7-9, 16′), les Nantais ont accéléré avant la mi-temps pour mettre à distance leur adversaire (19-13, 30′). L’USI n’a pas réussi à réduire l’écart à moins de trois buts en deuxième période et s’incline logiquement. Grand bonhomme de la soirée, Ivan Pesic a dégoûté les tireurs irvyens avec pas moins de 19 arrêts. Cerise sur le gâteau, le portier arrivé cet été s’est régalé avec quatre buts marqués de loin, deux en fin de première période et deux en fin de rencontre. Un succès intéressant pour les Nantais avant de remettre la tête à la Ligue des champions et au match contre Elverum jeudi.
Retrouvez le classement du championnat ici.
MG
Oh la la !
Quelle secousse pour Paris. En général, quand on les titille en 1ere mi-temps, ils font le dos rond, rebandent les muscles et se vengent en seconde. Mais cet aprèm, quelle anémie, quelle impuissance. Déjà fatigués? Si c’est le cas, c’est une première pour cette équipe habituellement incroyablement écrasante, physiquement. Mais elle est passée où l’équipe qui savait serrer les dents et se bagarrer pour chatouiller Veszprem jusqu’au bout, il y a deux semaine ?
Parce que si ça se passe comme ça à Toulouse, qu’est-ce que ça va donner à Chambéry, à Aix, à Sait-Raph, à Montpellier…? Je parle même pas de Nantes, chez qui une victoire parait actuellement mission impossible.
Ok, l’effectif est trop juste, tout le monde le sait, tout le monde le dit… mais c’est un peu pareil chaque saison, non ? À croire qu’à force de jouer avec le feu, on se brule. Mais là, c’est à Toulouse et trop de joueurs sont passés complètement à côté de leur match. Faut voir ce qui va suivre, mais l’effectif étant ce qu’il est, Gonzalez va devoir se creuser la tête pour en tirer le meilleur et trouver des solutions tactiques un tantinet neuves et efficaces. Et déjà, cesser de poser son sempiternel temps mort à 29’50, quoiqu’il arrive, parce que ça commence sacrément à m’énerver. C’est vrai ça, marre de ces temps morts qui ne servent qu’à préparer la prochaine action à pile ou face ; pas sûr que ça rassure une équipe en détresse. Un tm grillé, donc, mais cela dit, pas sûr non plus qu’un second temps mort en seconde mi-temps aurait changé la donne. Une défaite à ne surtout pas oublier et à méditer.
Au fait, c’est qui mercredi ? Magdebourg ? Aïe !
Il y a un autre entraineur qui adore poser le temps mort à trente secondes de la fin et bien souvent contre productif, je vous laisse deviner qui c'est…
Bravo Toulouse, une équipe qui ne fait pas de bruit, qui n'a pas un budget mirobolant et qui d'année en année performe…
Toulouse: la p'tite bête qui monte, qui monte…
Exactement. C est vraiment une coquetterie à la noix ces temps morts quand il reste 5 secondes….quand ton équipe prend l eau pendant 20mn….. ça nous a été vendu comme un signe d extrême minutie ou d exigence alors que la dynamique parisienne en termes de gestion des hommes ne me semble pas sans reproche.