Paris vainqueur sans briller de Zagreb

Peu convaincant, le Paris Saint-Germain a malgré tout gagné son deuxième match de Ligue des champions, à domicile contre Zagreb (35-31). Minimum atteint pour les Parisiens, qui restent invaincus cette saison.

L'important, ce sont les deux points. C'est ce que le Paris Saint-Germain peut se dire après sa deuxième rencontre de Ligue des champions, remportée sans rassurer face à Zagreb. Les Croates ont montré un bien meilleur visage que la semaine dernière face à Kiel, et ont su embêter les Parisiens très longtemps dans la rencontre, grâce à un bon jeu offensif que le PSG a eu toutes les peines du monde à contrecarrer. Les hommes de Raul Gonzalez ne se sont ouverts l'horizon de la victoire que dans les derniers instants d'une rencontre pour laquelle ils étaient pourtant largement favoris.

Une défense malmenée dans l'entame

Dès le premier quart d'heure, Zagreb sait mettre l'impact offensif pour gêner une défense parisienne trop attentiste. L'ancien d'Ivry et de Dunkerque Yoel Cuni Morales fait partie des artilleurs de Zagreb qui trouvent la faille dans la défense, avec quatre buts dans le premier quart d'heure. Paris est au contact, mais, mené d'un but à la fin du premier quart d'heure et avec déjà dix buts encaissés, Gonzalez pose son temps-mort pour remobiliser ses troupes (9-10, 15'). Il opère alors un changement en défense, avec la sortie de Ruben Marchan, pas revenu en jeu ensuite, pour Mathieu Grébille sur le poste 3. Plus agressive, la défense parisienne parvient à freiner les ardeurs croates, mais tarde à reprendre vraiment le dessus. La fin de la première période est davantage à l'avantage des Parisiens, qui parviennent à prendre le dessus avant la pause (18-16, 30').

Un écart qui s'est fait attendre jusqu'au bout

De retour sur le terrain, Paris reste embêté par Zagreb qui garde une bonne intensité. On aurait pu s'attendre à un coup de mou de cette équipe, qui a limogé son entraîneur la semaine dernière, qui a été handicapé par les deux fois deux minutes pris par Patryk Walczak et Jakov Gojun en première période, puis par le carton rouge donné à l'autre pivot, Adin Faljic, après vérification vidéo par les arbitres portugais (43'). Paris capitalise certes sur son avantage acquis avant la pause, mais ne parvient pas à faire plus. Le RK reste au contact (22-21, 39' ; 27-26, 46'). Paris ne montre pas tant de signaux négatifs en défense, avec une belle agressivité, notamment chez Nikola Karabatic, auteur d'une bonne deuxième période. Luc Steins, auteur de sept buts, est toujours l'acteur principal dans les attaques parisiennes, mais on peut regretter quelques pertes de balle côté parisien, et des échecs face à un Matej Mandic qui sait être présent dans les buts sur les actions clés.

La fin de rencontre est moins maîtrisée des deux côtés, mais Paris tient son match. Zagreb n'a jamais réussi à égaliser dans cette deuxième période, et peine à trouver les solutions dans les dix dernières minutes face à la défense parisienne, qui n'encaisse qu'un but dans ce laps de temps. La sortie sur blessure de Yoel Cuni Morales a ajouté d'autres inquiétudes dans les têtes croates. Paris tient sa fin de match, et parvient enfin à prendre quatre buts d'avance à une minute de la fin par Kamil Syprzak, son huitième but (meilleur buteur du match) qui est le dernier de la rencontre (35-31).

Paris n'a donc pas montré son plus beau visage de sa saison, n'a pas forcément convaincu face à une équipe de Zagreb combattive. Mais ces rencontres ne sont pas de celles dont on se souvient en fin de saison, et le PSG a rempli son contrat, qui était de remporter sa deuxième rencontre de Ligue des champions après le succès acquis sur le fil à Szeged la semaine dernière. Le résultat positif permet aussi d'aborder au mieux la rencontre autrement plus cruciale de la semaine prochaine du côté de Kielce. En clair, ce soir, l'important était vraiment de récupérer les deux points, et le PSG a été au rendez-vous pour atteindre cet objectif.

MG