LdC (M)
Nantes rate la marche des quarts de finale
Après avoir été chercher le match nul en Pologne la semaine passée, le HBC Nantes s'est incliné aux tirs aux buts ce soir face au Wisla Plock (29-30). Et ne verra pas les quarts de finale de la Champions League...
On pensait que le match nul ramené de Plock la semaine passée mettait les Nantais dans une position idéale. Après tout, quoi craindre d'une équipe polonaise qui n'avait remporté qu'un seul match loin de ses bases en sept sorties de phase de groupes ? Il faut croire que tout le monde avait tort...
Ce soir, Nantes a été capable d'enflammer la rencontre pendant un quart d'heure. Quinze minutes où les joueurs de Grégory Cojean ont appuyé pied au plancher, laissant dans les starting-blocks une formation polonaise incapable de gérer Aymeric Minne. Après quinze minutes, le demi-centre nantais avait déjà inscrit cinq buts, mettant son équipe à +5 (9-4).
Puis il a fallu faire des rotations, et celles-ci ont été bien moins performantes. Cela s'est d'abord joué à pas grand-chose. Une balle perdue par Rok Ovnicek par ci, une roucoulette ratée de Jérémy Toto par là...Pas beaucoup, finalement, mais suffisamment pour laisser Plock dans le match, alors que les Oilers semblaient dans les cordes peu de temps avant. Et à la pause, on sentait le coup foireux venir (14-11)...
Il mit un peu de temps à venir, mais le traquenard préparé par Xavi Sabate était parfait : user du jeu à sept en attaque, faire durer les offensives un maximum pour trouver la faille, tout en blindant la défense avec les gros gabarits derrière. Et ça a fini par payer. Pendant dix minutes, de la 33ème à la 43ème, les Violets n'ont pas trouvé la faille, butant notamment sur un Ignacio Biosca des grands soirs. Tous les Nantais, ou presque, se cassaient les dents sur le portier espagnol, y compris le capitaine Valero Rivera, en berne avec son petit but sur cinq tentatives...
Alors que Plock était passé devant (21-19, 48'), l'espoir est d'abord venu d'Aymeric Minne, formidable soliste (parfois jusqu'à l'excès) et de Linus Persson, sorti de nulle part pour remettre Nantes devant à six minutes du terme. Mais tout cela était bien trop fragile au point que Plock ne reprenne deux buts d'avance à une minute du terme. Il fallait que Tomas Piroch caviarde la balle de la gagne pour qu'Alex Cavalcanti envoie tout le monde aux tirs aux buts. Il y a deux ans, Nantes serait passé au bénéfice des buts à l'extérieur, mais on parle là d'une époque révolue...
A ce petit jeu, les Polonais n'ont jamais tremblé. Kauldi Odriozola, lui, a buté sur Ignacio Biosca. Comme un symbole de ces gardiens nantais globalement en deçà, avec cinq petits arrêts à eux trois en soixante minutes...Et Krajewski, sans trembler, a offert au Wisla Plock sa première qualification de son histoire en quarts de finale de la Champions League. Laissant Nantes à ses regrets.
KD