LMS - J10
Saint-Raphaël arrache le nul à Montpellier, Nantes serein à Nîmes
Pour être tout à fait transparent avec vous, chers lecteurs, cette soirée m'a un peu déboussolé ! Deux matchs à 20h. Deux belles affiches, mais laquelle choisir ? Entre Nîmes et Montpellier, mon cœur balance, mais je choisis finalement de suivre le direct au Parnasse. Bien mal m'en a pris. Les 30 premières minutes du "Starmatch" tournent à la corrida à Nîmes. L'USAM souffre face au H. Les hommes en vert enchaînent les maladresses offensives et accumulent les pertes de balle. Les Nantais en profitent pour planter leurs banderilles et creusent un écart déjà conséquent à la mi-temps (10-15, MT). Thibaud Briet, est comme souvent, en grande forme et le collectif nantais récite une partition fluide. Cela sent mauvais pour Nîmes, mais également pour le suspense, je décide donc de zapper !
Saint-Raphaël accroche Montpellier au mollet
En effet, du côté de Montpellier, le suspense semble au rendez-vous car Saint-Raphaël n'est pas venu en victime expiatoire dans l'Hérault. Les Varois mènent même à la mi-temps (14-16) dans le sillage d'un duo Drevy Paschal - Chema Marquez qui a décidé d'égayer ma soirée et de gâcher celle des Montpelliérains. Je me connecte tant bien que mal à la plateforme pour regarder la rencontre et, comme les 3000 spectateurs du FDI Stadium, je me régale. Le rythme est endiablé, dans une rencontre qui va finir à 70 buts.
Saint-Raphaël tient le choc même si Montpellier est revenu au score (24-24). Le gardien Da Rosa enchaîne une parade et un but dans les cages vides héraultaises pour redonner 2 unités d'avance aux visiteurs (24-26, 46e). Cet exploit ne semble pas plaire à Rémi Desbonnet qui lui répond : 3 arrêts et une passe décisive pour l'international français. Cinq minutes plus tard, le MHB est à nouveau devant et le FDI Stadium en fusion (27-26, 50e). La rencontre est rythmée, certaines actions de haut vol, à l'image de ce croisé qui finit par une passe dans le dos de Bryan Monte pour Valentin Porte. Il reste 10 minutes, le score est serrée, je vais assister à un money time, j'ai bien fait de refuser d'aller voir le match de 2e tour de coupe de France départementale du club de mon village. Mais soudain, patatras... la plateforme de diffusion (dont on taira le nom pour ne pas me causer d'ennuis judiciaires) plante. Je suis déconnecté. Le ciel s'écroule pour moi, malgré mes tentatives multiples, je ne peux pas me reconnecter. Je m'énerve. J'insulte des gens que je ne connais pas. La tension monte chez moi, presqu'autant qu'au FDI. Pour me calmer, je repasse le Vidourle (virtuellement) 5 minutes pour voir ce que donne Nîmes-Nantes.
Nantes ne tremble pas...
Malheureusement pour moi, et heureusement pour tous les supporters nantais (que je sais nombreux), le H n'a pas décidé de faiblir à Nîmes. Nous sommes dans les 10 dernières minutes au Parnasse et Valero Rivera (7 buts) emmènent ses ouailles vers un succès qu'ils auront finalement conquis avec un premier quart d'heure solide. L'USAM, malgré quelques belles tentatives d'Abdelhak ne parvient pas à enflammer le match et reste distancé. Les Gardois s'inclinent finalement (21-26), pour la 5e fois d'affilée.
... mais Montpellier si !
Alors que je somnole devant la fin de Nîmes-Nantes, mon esprit entrepreneur me fait retenter une connexion sur la plateforme digitale du handball français. Ô grâce, on m'autorise enfin la connexion au match. Me revoilà au FDI Stadium et c'est toujours aussi chaud ! J'ai raté l'exclusion de Nik Henigman et je vois Karlsson (encore lui, encore 7 buts ce soir), qui donne 2 buts d'avance à Montpellier (32-30, 56e). On peut penser alors que Montpellier a fait le plus dur et que les Héraultais vont pouvoir gérer à l'expérience le money time avec ce petit matelas. On peut d''autant plus le penser que leur ancien coéquipier Benjamin Bataille n'est pas verni sur cette fin de match. En une minute et trente secondes, il perd un ballon (et se fait sonner) puis concède un pénalty et est exclu pour deux minutes. Ce même jet de 7 mètres est subtilement transformé par Pellas. La pendule affiche 28'06. Montpellier mène 35-33 et Saint-Raphaël est en infériorité numérique, ça sent bon pour le MHB qui va conquérir sa 10e victoire en autant de rencontres.
Que nenni ! Drevy Paschal, monstrueux ce soir (12/15) transforme un jet de 7 mètres obtenu par Marescot (35-34, ). Saint-Raphaël met donc un peu de pression sur Montpellier. Pour autant, les hommes de Patrice Canayer possèdent la balle pour tuer le match. Ils sont en supériorité numérique, mènent au score et parviennent à trouver une situation de tir plutôt propre. C'est Kylian Villeminot, virevoltant ce soir à la mène (8 buts) qui se présente face à Mickaël Robin. L'ancien gardien du MHB joue un mauvais tour aux Héraultais et arrête le tir de la pépite du MHB.
Il reste alors 20 secondes aux Varois pour arracher l'égalisation. Benjamin Braux pose son temps mort. Patrice Canayer joue bien le coup de son côté et fait prendre (l'excellent) Chema Marquez en stricte. On se retrouve avec le petit Kouadio (17 ans !) et Brasseleur sur la base arrière. Ce dernier parvient à trouver subtilement et assez rapidement Johannes Marescot qui égalise ! 35-35, mais il reste 5 secondes. Desbonnet relance vite et on sert Bryan Monte qui, à grandes enjambées, parvient à se retrouver à 6 mètres. Il envoie une bougie phénoménale en direction de la lucarne de Mickaël Robin. On croit alors que le Brésilien va sauver le MHB à la dernière seconde...
Non. Le ballon heurte la barre transversale. Mickaël Robin et les Raphaëlois exultent. Comme il y a deux ans, ils arrachent le match nul à Montpellier (35-35). Chez les Héraultais, c'est plutôt la frustration qui prime car le match semblait être dans les mains du capitaine Porte et de ses ouailles. Mais privé de Diego Simonet (blessé la veille à l'entrainement), le MHB laisse un premier joker.
Bilan de la soirée
Avec ce succès acquis en terres gardoises, Nantes possède désormais 17 points (4e) et n'est plus qu'à deux points de Montpellier (1er, avant le match du PSG demain à Aix). Derrière le quatuor de tête (MHB, PSG, Fenix, H), Saint-Raphaël est en embuscade avec 13 points. A Nîmes, ce 5e revers de rang englue les Gardois dans le ventre mou (8e, 10 points).Tristan Paloc