LMS (J29)
Paris s'adjuge sa dixième couronne
Invaincus dans leur antre de Coubertin depuis 2021, les parisiens voulaient préserver leur invincibilité. Les nantais, défaits d'un petit but au match aller, venaient chercher un exploit sur les terres du PSG. Au terme d'un match dantesque, les parisiens s'imposent et s'octroient leur dixième titre de champion de France (35-32)
Les deux équipes sont au complet pour entamer le choc de cette 29e journée de LiquiMoly Starligue, qui s'annonce dès plus relevé. Les ultras, présents pour l'occasion, donnent déjà de la voie, avant même que la rencontre ne commence et font office de comité d'accueil pour les joueurs nantais.
Luc Steins aura mis le feu dans le défense nantaise
Démarrée à deux mille à l'heure, cette rencontre tient déjà toutes ses promesses. Les parisiens obtiennent rapidement deux jets de 7 mètres, bien que les nantais ouvrent le score. Les défenses sont aux aguets et les premiers contacts sont rudes (3-3, 6'). Les rentrées de Luc Steins (5 buts) font énormément de mal aux nantais, le néerlandais provoquant deux exclusions temporaires en 5 minutes. Le H souffre en ce début de match, se retrouvant trop souvent sanctionné. Derrière, les parisiens exploitent parfaitement leur supériorité numérique. Kamil Syprzak (12 buts) va permettre aux siens de réaliser le premier break de cette partie dès plus tendue (8-5, 13'). "C'est mon premier titre ici donc je suis très heureux de faire partie de ce club. On ressent vraiment l'envie de gagner quand on arrive ici et c'est qu'on a fait ce soir, bien que ce fut un match très compliqué" (Jannick Green, 7 parades).
On assiste à un duel de demi-centre entre Luc Steins et Aymeric Minne (6 buts), les deux hommes étant à la baguette de leur attaque. Nantes va adopter un système en 1-5, afin de ralentir le jeu du demi parisien mais les hommes de la capitale continuent de trouver des solutions (10-7, 18'). Toujours menés de deux unités, le capitaine nantais va inscrire le premier but des siens à l'aile, premier but sur ce poste, en 22 minutes. Les bonnes entrées de Thibaut Briet (5 buts) et de Linus Persson (2 buts) permettent aux nantais de rester à trois longueurs en cette fin de période (19-16, 30').
Nantes aura tout donné
Ce sont les nantais qui rentrent le mieux dans cette seconde période, malgré deux échecs sur Andreas Palicka (6 parades). Les arrêts du portier islandais et les montées de balles rapides forcent le premier temps mort de Raul Gonzalez (19-19, 34'). Le message est clair : le H n'a pas dit son dernier mot dans cette rencontre. Désormais séparées par un petit but comme au match aller, les deux formations livrent une bataille féroce. Cette fois-ci, c'est la défense nantais qui pose des problèmes aux parisiens, forçant des tirs précipités notamment de la part d'Elohim Prandi (4 buts). "C'est un match qui a été très compliqué, Nantes a très bien joué, ils ont énormément d'expérience. Tout le monde a bien joué, on est très contents mais c'est pas fini, il nous reste encore le Final Four. C'était une saison très compliquée mais on est très satisfaits" (Raul Gonzalez).
L'atmosphère est irrespirable alors que l'on entame le dernier quart d'heure. De nouveau mené au score de deux buts, Grégory Cojean pose son premier temps mort (26-24, 45'). A leur tour, les parisiens adoptent une défense en 1-5, dans l'optique d'empêcher les demi-centres nantais de mettre leur jeu en place. L'entrée de Viktor Hallgrimmsson (7 parades) fait énormément de bien aux joueurs de Nantes. Les nantais vont passer au score pour la première fois de la rencontre, à la 50eme minute, grâce à l'inépuisable Jorge Maqueda et ses 5 buts (26-27, 50'). Les esprits s'échauffent dans cette fin de rencontre, alors que le PSG repasse devant. Mais attention, les nantais se rapprochent dangereusement des 34 buts. "C'est dur mais l'année prochaine on sera là, on ira pas perdre à Toulouse ou à Limoges et on corrigera nos erreurs" (Thibaud Briet).
Comme lors du match aller, Andreas Palicka va réussir un arrêt décisif sur un nouveau jet de 7 mètres, tiré par Valero Rivera (7 buts). De nouveau décisif, le portier suédois va sceller le titre des siens après un ultime jet de 7 mètres, transformé par le pivot polonais (35-32, score final).
Théo Alleaume