EURO (M)
Berlin ou la deuxième maison des Féringiens
Venus en nombre pour supporter leur jeune équipe, les supporters féringiens donnent de la voix et du cœur pour encourager leurs joueurs.
5000. C'est le nombre de supporters féringiens ayant fait le déplacement pour encourager leur équipe dans son tout premier tournoi international. 5000 supporters sur un pays dont la population avoisine les 53000 habitants, cela fait à peu près 10% du pays qui s'est déplacé pour voir les trois rencontres de ce tour préliminaire. Dans un pays qui compte près de 1500 licenciés, c'est une occasion inespérée que de se retrouver ici, au cœur du pays du handball par excellence.
Pour le remettre à l'échelle de la France, 10% de la population représenterait à peu près 7.000.000 d'habitants. C'est presque autant d'habitants que dans la région Auvergne Rhône-Alpes (8.000.000), ce qui ferait donc beaucoup de monde à accueillir dans un stade vous en conviendrez. Un soutien sans faille pour leurs joueurs qui brillent par leur jeu de vitesse mais également leur utilisation du 7 contre 6.
Au sein de la Mercedes-Benz Arena, les supporters blanc et bleu ont fait de cette salle leur deuxième chez eux. Occupant tout un virage dans une rencontre animée face à la Norvège, les 5000 Féringiens tapent, chantent, encouragent, scandent le nom de leur joueur quand il marque et ne manquent pas de siffler copieusement les adversaires lorsqu'une faute est commise. Et que dire du bruit qui est fait lorsqu'un arrêt est réalisé par l'un des deux gardiens, un décollage de fusée serait plus discret.
Le jeu féringien est quasiment rythmé au son des applaudissements. Du haut de la tribune presse, les encouragements résonnent jusqu'au plafond et nous colle des frissons que seul le sport peut provoquer. Et que dire de l'explosion de joie de ces 5000 supporters après que les coéquipiers d'Elias Eleffsen a Skipagotu aient arraché un match nul historique face à la Norvège (26-26).
C'est une véritable preuve d'amour et de communion que nous offre les supporters féroïens : venir à près de 10% du pays, faire plus de 2000km de trajet et ne pas lâcher son équipe du début à la fin de la rencontre, qu'elle soit menée ou devant au score, si ça ce n'est pas de la passion, alors je ne sais pas ce que c'est.