La France l'emporte au sang-froid

Menés durant les trois quarts de la rencontre, les Bleuets ont montré un sang-froid à toute épreuve pour renverser la vapeur et survivre à un money time plus que tendu (29-26).

Après ses 3 victoires au tour intermédiaire, les Français se sont offerts une demi-finale vers la 9ème place, objectif affiché depuis la qualification au tour intermédiaire. Face à eux se dresse la Croatie : une équipe qui alterne les hauts et les bas mais a su montrer du très bon, avec une base arrière pleine de qualités.

Contrairement aux difficultés rencontrées la veille, les Bleuets rentreront bien dans leur match : un arrêt aux 6 mètres de Stanis Soullier dès les premières secondes, Michal Baran qui trouve à deux reprises la solution de loin... la rencontre est lancée (4-3, 6'). Les deux équipes maintiennent une pression mutuelle en trouvant des solutions offensives : les Bleuets provoquent des pénaltys bien convertis par Pierre-Alexis Favril puis Naël Tighiouart, tandis que les Croates peuvent compter sur leurs arrières, notamment sur un excellent Aleksandar Capric. Positionné à droite, l'arrière gauche va faire beaucoup de mal aux Français dans le premier acte (5 buts pour lui sur les 20 premières minutes), d'autant plus lorsque l'attaque bleue commence à se gripper (10-14, 27'). Tin Herceg, le gardien de Trimo Trebnje (par ailleurs prochain adversaire de Limoges en ligue européenne), va progressivement gagner en confiance à la faveur d'arrêts autoritaires face aux tireurs français, notamment sur des tirs au près en contre-attaque ou face aux ailiers. À la pause, le portier croate compte déjà 9 parades, à 42% d'arrêts. En face, Stanis Soullier n'est pas en reste avec 7 parades, principalement réalisées dans le début de match. Et malgré plusieurs exclusions (dont une pour mauvais changement provoquant une double infériorité), les Bleuets, par deux buts de Baran et Alban Simonnet, parviennent à limiter la casse avant la première sirène (12-15, 30').

Une fin de match sous haute tension

Les Bleuets reviennent avec de meilleures intentions, et Eliott Desblancs - revenu à la mène - marque le premier but et apportera du mouvement en attaque, avec Kylian Prat et Reyhan Zuzo à ses côtés. Et alors que Rémi Peyre trouve enfin le chemin des filets depuis son aile, concluant un 3-0 infligé par les siens, le coach croate pose son temps mort (17-18, 37'). Aleksandar Capric fait son retour, mais le gros travail défensif de Kylian Prat concourt à maintenir la solidité de la défense. Avec sérieux, les Bleuets vont garder cette assise défensive tout en améliorant leur précision au shoot et, après avoir mis son défenseur dans le vent, Reyhan Zuzo permet aux Français d'égaliser pour la première fois depuis un moment (20-20, 43'). La dynamique est français et, pour son 4ème but en 3 minutes, Naël Tighiouart met les Bleuets devant au score (22-21, 45'). Mais malgré des arrêts bienvenus de Niels Martin-Cussat, entré à la pause, sur les ailiers croates, les Français ne parviendront pas à prendre d'ascendant. Leurs adversaires continuent de trouver des solutions tandis que le défi physique proposé et les décisions arbitrales laissent la nervosité bleue à rude épreuve (22-23, 50'). Mais les nerfs vont tenir bon : Niels Martin-Cussat sort des arrêts sur Capric et l'ailier gauche croate et envoie Alban Simonnet mettre les siens à 2 buts d'avance (25-23, 53'). Pourtant, le money time s'embrume : les exclusions pleuvent, Reyhan Zuzo et Martin Tomsic sont exclus pour une altercation et le coach croate scrute de près les changements français espérant pouvoir signaler quelques irrégularités au délégué. Mais les joueurs français gardent la tête sur les épaules, fièrement soutenus par leur public, et Michal Baran fait se lever son banc alors qu'il plante une praline dans la cage croate (28-25, 57'). Précieux pour sa stabilité des deux côtés du terrain, il terminera MVP français avec 5 buts en 6 tirs.

Au terme d'un money time où les Bleuets ont brillé par leur cohésion et leur sang-froid, restant fidèles au projet de jeu malgré la pression, la France emporte un succès tant précieux pour le contenu de la rencontre, l'expérience du collectif, et la finale pour la 9ème place qu'elle annonce (29-26).

Réactions du coach et des joueurs à retrouver ici.

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À Celje, Antoine Piollat