Euro U20 (M)
Y. Delattre : "À travers ce qu'on a réalisé, on mesure ce qu'il reste à faire"
Au terme d'une compétition où les Bleuets auront montré un beau visage, emportant 6 de leurs 8 matchs (une défaite face au champion espagnol), le clan tricolore ne veut pas que sa dernière défaite macédonienne ne vienne masquer son parcours. Le groupe France aura vécu des moments forts, formateurs et tous ses membres seront à scruter dans leurs clubs respectifs avec, en ligne de mire, une dernière compétition mondiale l'été prochain.
Douze jours. Douze jours durant lesquels les Bleuets ont eu l'occasion d'évoluer dans cet Euro, de continuer à construire leur dynamique collective et montrer un nouveau visage après leur compétition de 2022, dernière à laquelle les spectateurs français avait pu suivre leur équipe. 8 matchs en douze jours, où les Bleuets auront connu la victoire à 6 reprises et la défaite deux fois, en ouverture face aux champions espagnols et, hier, face à la Macédoine pour la 9ème place. Si cette dernière rencontre, cette finale, laisse un goût amer, elle ne doit en rien entacher la belle progression observée durant douze jours.
"C'est forcément un match qu'on va retenir, c'est le dernier donc on est un petit peu frustrés de terminer sur ça, mais il ne faut pas oublier notre parcours, explique l'ailier droit nîmois Rémi Peyre au sortir de la salle. On gagne quand même 6 matchs sur 8 donc on veut retenir ça." Son coach, Yohann Delattre, ne dit pas autre chose au moment de revenir sur la rencontre du jour :
"C'est forcément une défaite frustrante mais c'est quand même un résultat qui reflète notre rencontre. Le dernier pénalty est comme un symbole. En première mi-temps on a eu du mal face à leur défense étagée, on n'a pas réussi à enchaîner les courses, les glissements de pivot... alors qu'en deuxième période on a eu des défenses plus atypiques qui nous ont réussi, mis plus de courses, de vitesse. Je pense aussi que par rapport au match d'hier face à la Croatie on avait un petit peu moins de fraicheur, je pense qu'on a lâché beaucoup de choses sur le match d'hier sur les plans physique et mental. On l'a peut-être un petit peu payé dans notre approche aujourd'hui et donc on vient mourir à un but, mais ça ne doit pas venir faire oublier ce qu'on a fait de bien sur la compétition. On a fait un parcours intéressant mais on termine avec ce match dont on ne ressort pas avec le sourire donc c'est forcément frustrant. Ce groupe a montré des choses intéressantes tout au long de cette campagne bleue et on va continuer de travailler, avec sérénité."
- Yohann Delattre
Y. Delattre : "Une dixième place ce n'est pas valorisant, mais on a eu un parcours positif"
Au moment de tirer le bilan à chaud, l'entraîneur rappelle également les données de départ de cette campagne européenne. "Au vu du tirage, on savait qu'une défaite contre l'Espagne nous ferait probablement basculer vers le tableau 9-16. On espérer jouer la finale pour la 9ème place, c'était l'objectif, on l'a atteint, mais on espérait pas seulement la jouer on voulait la gagner ! Il fallait un vainqueur et la Macédoine a été devant du début à la fin et a mérité sa victoire, reconnaît Delattre. Une dixième place ce n'est pas valorisant, mais on a eu un parcours positif. Tout au long de la préparation et du championnat d'Europe, les garçons ont témoigné d'une belle dynamique collective, de vivre ensemble, de "jouer ensemble" et je pense que ça leur a fait du bien de gagner des matchs. Donc on a un groupe plus solide à la fin de la compétition qu'au début, mais ce dernier match doit nous rappeler que si on est un petit peu moins prêts, moins performants, on peut immédiatement être remis à notre place. En bref, on a fait la compétition qu'on pouvait faire et, au travers de ce qu'on a pu faire, on mesure ce qu'il nous reste à faire."
Retour en club imminent pour les Bleuets
"Maintenant on va rentrer, prendre quelques vacances et réattaquer sur la préparation pour tout casser avec nos clubs respectifs !" conclut Rémi Peyre au sortir du dernier match de son équipe. De son côté, il est question de l'USAM, où il évolue avec le demi-centre Reyhan Zuzo. Dans le reste de l'effectif français, on compte également Michal Baran, déjà membre à part entière de l'équipe première de Cesson-Rennes, l'ailier gauche Naël Tighiouart à Chartres, l'arrière droit Henri Kirtz à Ivry, l'arrière gauche Keyliane Traore à Créteil, le gardien Graciel-Yanis Quere à Tremblay, Eliott Desblancs, le défenseur Mouhamadou Sidibé et l'ailier droit Paul Gourdel au PAUC, Alban Simonnet, Pierre-Alexis Favril, les pivots André Wenkegheu Tchambou et Mathys Lobgeois à Nantes, Stanis Soullier et Amara Karamoko au Paris Saint-Germain ou encore le gardien Niels Martin-Cussat et Kylian Prat du côté de Montpellier (ce dernier ayant signé cette semaine son premier contrat professionnel jusqu'en 2028).
"Pour tous les garçons qui étaient ici présents au championnat d'Europe, j'espère qu'ils vont avoir des responsabilités dans leurs clubs, gagner en maturité, en expérience et ça pourra aussi contribuer à bonifier ce groupe, souhaite leur entraîneur en bleu. Mais laissons passer l'été, prenons les évènements les uns après les autres et nous aurons tout le temps de nous projeter sur l'année prochaine. On aura en ligne de mire le mondial U21 en Pologne où j'espère que, grâce au travail fait cet été, nous pourrons nous permettre d'afficher un petit peu plus d'ambitions."
À Celje, Antoine Piollat