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Györ remporte sa sixième Ligue des champions

02/06/2024 , par Mork

Györ a joué comme les grands soirs, et incontestablement avec ses atouts, face à Bietigheim qui ne pouvait pas renverser la tendance (30-24). Porté dans un dôme hongrois étincelant, Györ renoue avec le trophée qu’il avait laissé pendant trois ans aux Vipers.

Après avoir joués 19 matchs, des phases de groupe à la demi-finale, ladies et gentleman, voici les finalistes de notre Final4 2024 : Györi Audi ETO KC et SG BBM Bietigheim. Les Hongroises, favorites du jour, iront chercher leur sixième trophée après l’avoir gagné en 2013, 2014, 2017, 2018 et 2019 sur dix finales jouées. Face à elles, les « outsider » du Final4, celles qui ont cru en elles, et qui pour une première qualification au Final4, joueront leur première finale de leur histoire. A noter, que l'entraîneur de Bietigheim, Jakob Vestergaard, a connu cela puisqu’il a gagné le trophée avec Viborg HK en 2009 et 2010.

Györ a remporté les quatre matchs mutuels cette saison, y compris les deux victoires en phase de groupes : 34:26 à Bietigheim et 31:29 sur leur terrain.

Veronika Mala, Xenia Smits, Kelly Dulfer, Karolina Kudlacz-Gloc, Dorottva Faluvégi et Kaba Gassama sont lancées dans le sept majeur du côté de Bietigheim, avec - toujours - la meilleure gardienne de la compétition, Gabriela Goncalves Dias Moreschi. Du côté de Györ, Csenge Fodor, Veronica Kristiansen, Stine Oftedal, Ana Gros, Viktoria Gyori-Lukács et Kari Brattset Dale démarrent la rencontre, accompagnées – non pas de Sandra Toft - mais Silje Solberg pour sa dernière sous ses couleurs.

Oftedal à l’œuvre pour sa dernière

Györ ouvre le score de la rencontre par la relation norvégienne Oftedal – Dale. En défense, les Hongroises donnent clairement le ton – agressif - porté par un MVM DOME qui les acclament. Le coach allemand est forcé de poser son temps mort au bout de la quatrième minute de jeu (3-1, 4’) ouvrant la voie à son pivot espagnole, Gassama. Les Hongroises sont tranchantes et percutantes mais encore faut-il passer le dernier rempart de Bietigheim, Goncalves Dias Moreschi qui en est déjà à 3 parades (50%). Oftedal joue de ses défenseurs et entraîne Gros à réaliser un somptueux chabala sur sa ligne de 7 mètres (6-2, 11’). Les Allemandes récupèrent petit à petit de leur hargne en attaque, mais sont trop passives en défense face aux malices des arrières norvégiennes (9-4, 15’). Le côté droit de Györ, porté par Gyori-Lukács (3/3) se porte également à merveille pour exploiter le jeu de transition. Les minutes défilent et on assiste à Györ des grands soirs, sans que les Allemandes y puissent y faire quelque chose : car même en trouvant des solutions à six mètres Solberg est là pour rappeler qu’elles jouent à sept joueuses (13-9, 22’). Györ à l’ascendant physique et mental sur la rencontre et dépasse déjà la barre des 15 buts (16-10, 25’). Les individualités de Xenia Smits et Dulfer n’y pourront rien et sont aussitôt stoppées – nets - par deux défenseuses. Le coach allemand en vient même à sortir son plus bel atout – sa gardienne - à la 28^ème minute.

Le score est sans appel, Györ repart aux vestiaires avec cinq longueurs d’avance (17-12, mi-temps).

La clé Solberg

Le premier but de cette seconde période arrive après deux minutes de jeu sur le côté droit de l’ancienne de Györ, Faluvégi. Mais les nouveaux arrêts de Solberg ne permettent pas aux Allemandes de revenir, quant à l’inverse Gros trouve la lucarne opposée (21-14, 37’). La gardienne norvégienne est en train de faire tourner le match à son avantage, après avoir détourné un retour de pénalty sur la barre. Cela donne du regain à son homologue brésilienne qui détourne par la tête à deux reprises les tirs de Gyori-Lukács et Kristiansen, les faisant sortir à tour de rôle pour deux minutes. La supériorité numérique de Bietigheim fait capituler – pour le temps que ça durera - Györ qui n’a plus marqué depuis sept minutes (21-17, 44’). Mais le chemin du but est retrouvé à l’aide de l’ailière gauche, Nadine Szollosi-Schatzl qui marque à deux reprises sur des décalages parfaitement amenés (23-17, 46’). A l’inverse, Solberg stoppe toute tentative de l’ailière gauche allemande - pourtant habituellement en réussite - Mala (1/5). Györ entame les dix dernières minutes du match sereinement porté encore par un public qui donne de la voix (25-18, 50’). La nouvelle supériorité numérique des Allemandes engendrée par les pas de Xenia Smits, entraîne les Allemandes dans un 4-0 qui ne déstabilise plus les Hongroises (25-21, 53’). Solberg soigne son 13^ème arrêt sur un tir à l’appui de Inger Smits et les espoirs de Bietigheim en même temps (27-22, 56’). Les sourires et les yeux pétillants sont déjà là quand Per Anders Johansson pose son temps mort à la 28^ème minute de jeu, tandis que Solberg termine le job avec brio (16/37, 43% d’arrêt).